Le Sénégal est en effervescence politique car, la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2019 a débuté, a déclaré, dimanche à Dakar, le président du Parti des travailleurs du peuple (PTP), l’avocat Me El Hadj Diouf, déplorant que cette situation ralentit la marche du pays.
« Vous allez me dire que c’est prématuré, oui ! Vous allez me dire que c’est dangereux, oui ! », a-t-il soutenu au cours de l’émission dominicale « Objections » de la radio Sud FM (privée), dont il était l’invité du jour.
Selon Me Diouf, tous les hommes qui gravitent autour du chef de l’Etat ont l’obligation de battre campagne pour le réélire, ce qui fait que ces gens n’ont plus le temps de travailler car, étant à l’assaut des populations, des électeurs.
« Le pays vit au ralenti. La croissance va ralentir. La production va ralentir. On ne s’occupe plus des étudiants, on va jusqu’à les tuer. On ne s’occupe pas de la santé. On n’a pas le temps de s’occuper du pays. On s’occupe de réélection hypothétique », s’est-il indigné.
« (…) J’aurai bien aimé que mon ami Macky Sall ait plusieurs mandats, mais il faudrait qu’il soit sur la voie du 2ème mandat. Mais il est tout le temps en train de se battre, de combattre des adversaires et il n’a pas le temps de travailler ni celui de convaincre, il a le temps de la guerre » a-t-il encore dit.
Parlant de la justice sénégalaise, le président du PTP estime qu’elle doit se débarrasser de ses tares congénitales, c’est-à-dire de l’immixtion de l’exécutif dans son fonctionnement.
« Cela, a-t-il préconisé, en supprimant le ministère de la justice car, ce n’est pas normal qu’un petit ministre soit au-dessus de tout un pouvoir judiciaire. Cela fait désordre et cela entraine des dérives ».
Il plaide ainsi en faveur d’une justice totalement indépendante pour que vive la démocratie avec une justice digne de ce nom.