Climat délétère au district sanitaire de Rufisque: Le comité de santé redoute le spectre de l’hôpital Youssou Mbargane

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Publié le vendredi 20 juillet 2018 | Enquête Plus

© Autre presse par DR
La mairie de RUFISQUE

La bataille entre les travailleurs du district sanitaire de Rufisque et le médecin-chef n’a pas encore connu son épilogue. Si les premiers demandent le départ du docteur Mbaye Thiam, le comité de santé accuse des personnes tapies dans l’ombre.

Le bras de fer entre le médecin-chef du district sanitaire ou polyclinique Guedj de Rufisque et les travailleurs prend une nouvelle tournure. La semaine dernière, lors d’un sit-in, les derniers nommés étaient montés au créneau pour demander le départ du docteur Mbaye Thiam accusé de concussion et d’une gestion opaque marquée par des affectations arbitraires et son refus de mettre en place un guichet unique. Face à ces allégations, le comité de santé a réagi pour prendre faits et causes pour le maître des lieux. De l’avis de son président, la structure sanitaire risque de subir le même sort que l’hôpital Youssou Mbargane Diop. « L’histoire de l’hôpital Youssou Mbargane est bien fraîche dans les mémoires. Nous ne voulons pas que cette histoire se répète au niveau du centre de santé Polyclinique Guedj. L’hôpital Guedj est devenu la seule structure qui reçoit les patients. Ce qui a fait chuter l’hôpital Youssou Mbargane Diop, nous ne voulons pas que cela se passe ici », déclare Pape Samba Seck.

Cette hantise de connaître le même sort que l’hôpital Youssou Mbargane pousse, selon ses dires, les populations à réagir par rapport au climat qui règne dans le district sanitaire de Rufisque. Il annonce ‘’qu’une pétition de 2000 signataires a été envoyée à la préfecture pour dire qu’ils ne vont plus accepter que des gens perturbent ou dérangent la bonne marche de la structure hospitalière ». A son avis, il y a des personnes tapies dans l’ombre dont le seul but est de satisfaire leurs ambitions personnelles. Le président du comité de santé affirme que « le problème est interne. Cela peut se régler entre le médecin-chef et le personnel. Si nous parvenons à amener les deux autour d’une table, je suis sûr que cette épisode ne sera plus qu’un vieux souvenir », assure-t-il.

L’atmosphère pesante à la polyclinique a d’ailleurs contraint, mardi dernier, le secrétaire général du Sutsas à s’y rendre pour une réunion du bureau exécutif régional. Au sortir de la rencontre, Mballo Dia Thiam avait déclaré s’être contenté d’écouter les deux parties. « Nous attendons au niveau national un compte-rendu détaillé pour pouvoir nous impliquer. Pour l’instant, la question est gérée au niveau local et régional… Cependant, nous invitons le ministre de la Santé à faire l’économie des différentes rencontres afin d’en tirer les mesures conservatoires », disait-il. Mballo Dia Thiam en avait profité pour annoncer le 10e plan d’action du mouvement And Guesseum.

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