Cent vingt-quatre candidats au baccalauréat général ont été expulsés mardi de leur centre d’examen, au lycée Amary Ndack Seck de Thiès (70 km de Dakar), pour port de téléphone portable, a appris APA mercredi de source médiatique.
« Nous avons été ajournés directs parce que nous avions nos téléphones, mais ils étaient éteints », a confié au journal Le Quotidien un des mis en cause.
« Nous étions avertis, c’est vrai, mais il fallait dans la mesure sanctionner tout le monde parce que trois d’entre nous ont poursuivi les épreuves sans pour autant être inquiétés. Nous ne savons dans quelle condition ils ont bénéficié de ce privilège, mais nous disons que c’est une grande injustice », s’est lamenté le candidat.
157 697 candidats prennent part officiellement au Bac de cette année dont l’organisation est rigoureusement réglementée à travers plusieurs mesures dont l’interdiction systématique du port et de l’usage du téléphone portable dans les centres d’examen. Tout contrevenant est sanctionné d’exclusion.
Lundi, veille du début du Bac général, le nouveau directeur de l’Office national du Baccalauréat, Pr Sossé Ndiaye, avait annoncé l’exclusion, durant l’épreuve anticipée de philosophie, de 132 candidats pour non respect du port du portable.
Ces mesures sont tributaires des incidents malheureux du baccalauréat de l’année dernière qui avait été émaillée d’une série de fuites concernant certaines épreuves.
Sur ces entrefaites, le directeur de l’Office du Bac avait été limogé, pendant que des élèves et des professeurs ont été inculpés et arrêtés. Un des enseignants, jugé la semaine dernière par le tribunal de Dakar, a écopé de 5 ans de prison ferme plus la confiscation de ses biens.