Le gouverneur de la région de Thiès, Amadou Sy a promis, lundi, de poursuivre le plaidoyer pour que les habitants de Diass puissent disposer comme ceux de Keur Moussa, de 300 ha de terres agricoles, en compensation de celles qu’elles ont perdues pour les besoins de la construction de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
"Les populations de Keur Moussa au nord de l’aéroport ont obtenu 304 hectares de terres d’agriculture qui leur ont été affectées dans une forêt déclassée à cet effet, en compensation de leurs maisons qui étaient sur l’emprise de la plateforme aéroportuaire" a dit M. Sy.
Cela a été possible après un plaidoyer auprès du président de la République, a ajouté le gouverneur lors d’une réunion d’information sur les autoroutes Dakar-Saint-Louis et Mbour-Fatick-Kaolack.
"Elles (les populations de Keur Moussa) ont reçu et de l’argent et des terres", a-t-il relevé, ajoutant qu’il poursuivra, "dans le même ordre d’idée, et dans un souci d’équité, le plaidoyer pour que les habitants de Diass dont les champs ont été intégrés dans le site de l’aéroport, puissent au moins disposer de 300 hectares".
Ce qui, a-t-il noté, est en droite ligne des orientations du chef de l’Etat qui a disait qu’il voudrait qu’après la construction de l’aéroport de Diass, que personne ne puisse dire qu’il a été "indûment lésé dans le processus".
"On ne peut déclasser toute la forêt, mais il est bon par souci d’équité, en plus des emplois offerts à certains de leurs fils, de mettre en œuvre tout ce qui est possible techniquement pour donner aux habitants de Diass qui vivaient de l’exploitation de leurs champs, les 300 ha qu’ils réclament", a estimé le gouverneur.
Aussi bien les pistes et les logements actuels de l’aéroport sont érigés sur les champs de ce village. Quelque 600 hectares dispersés ont été perdus par les populations de Diass, a dit Amadou Sy.
Pour éviter que les terres affectées aux personnes impactées ne fassent l’objet de vente, des garanties ont été prises pour que les superficies octroyées soient destinées uniquement à un usage agricole, a-t-il précisé.
M. Sy a toutefois remarqué pour le déplorer le fait que "les 304 ha de terres débroussaillées depuis 3 ans pour un coût de 75 millions de francs CFA par l’AIBD, pour le compte des habitants de Keur Moussa, n’aient jusqu’ici pas été exploitées par les ayants-droit".
ADI/PON