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Lutte contre le VIH : beaucoup de gaps à combler pour l’atteinte des "trois 90"
Publié le vendredi 13 juillet 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
Vih/Sida
© Autre presse par DR
Vih/Sida au Sénégal : Le taux de prévalence passe de 0,7 % à 0,5 %
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Le Sénégal a encore beaucoup de gaps à combler dans la réalisation du plan de rattrapage initié par l’ONUSIDA, dénommé les "trois 90", objectif intermédiaire pour mettre fin à l’épidémie du Vih d’ici 2030, a indiqué jeudi Pr Cheikh Tidiane Ndour, chef de la Division Sida/IST au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Pour le premier 90 relatif au dépistage, le Sénégal où l’épidémie est de type cocentré, est à un taux de réalisation de 70%. En effet, l’essentiel des cas concernent les populations clés : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (MSM en anglais), les professionnelles du sexe et les usagers de drogues injectables (CDI), a-t-il expliqué.

Invité jeudi de la rédaction de l’APS, il a relevé qu’au-delà de la stigmatisation des personnes vivant avec le Vih, il y a la stigmatisation aussi de ces populations par rapport à leurs modes de vie.

Il a indiqué qu’il pose une difficulté très aiguë dans les stratégies de riposte et de prise en charge, car ’’il y a cette stigmatisation au sein de la communauté mais aussi au sein des structures de santé’’.

"Il y a beaucoup de communication faite dans ce sens en travaillant avec les associations de PVVIH [personnes vivant avec le Vih], mais aussi de MSM, de TS [travailleurs du sexe] pour arriver de fil en aiguille à dépister au sein de ces populations les plus touchées par la maladie", a-t-il dit.

Les "populations clés" stigmatisées et marginalisées "ne sont pas suffisamment atteintes dans la prise en charge, alors qu’elles sont les plus touchées par les nouvelles infections".

"La victoire se fera avec les populations clés ou ne se fera pas", a-t -il prévenu. Pour le deuxième 90%, le Sénégal est à un taux de 55% pour les malades sous traitement anti rétroviraux, alors que tous les patients dépistés doivent être mis sous traitement.

Pour l’objectif de 90% de personnes sous traitement ayant leur charge virale indétectable, le taux de réalisation est encore à 23% pour le Sénégal.

"Là, c’est plus difficile puisque jusqu’à une date récente, les malades étaient obligés de venir jusqu’à Dakar pour connaître leur charge virale, du fait du plateau technique. Mais depuis, des efforts ont été faits dans ce sens", a-t-il rassuré.

Dans 10 des 14 régions du Sénégal, il a été positionné une plateforme technique pour la charge virale, en vue d’éviter que les aux malades continuent à Dakar.

Pour passer à l’échelle, a-t-il annoncé, de petites machines plus faciles à utilisées vont être mises en place, même dans les postes de santé pour améliorer le taux relatif à la charge virale.

Le constat, a-t-il dit, c’est que beaucoup d’avancées ont été réalisées globalement à travers le monde, mais il y a des zones géographiques comme l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui sont très en retard. Toutefois, si on compare le taux du Sénégal avec ceux des autres pays, les autorités de la santé ont du se ‘’bagarrer pour être prises en compte dans le plan de rattrapage, parce que les performances du Sénégal sont plus élevées que la moyenne’’ de sa zone.

En 2016, l’ONUSIDA lançait un appel pour mettre fin à l’épidémie du Vih d’ici 2030, avec l’objectif d’arriver à ce que d’ici 2020, 90% des personnes infectées connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes dépistées séropositives aient accès au traitement ARV et que 90% des personnes séropositives placées sous traitement aient une charge virale indétectable.
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