Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Marche du vendredi contre les dérives du régime - Le front de l’opposition défie les autorités étatiques
Publié le vendredi 13 juillet 2018  |  Enquête Plus
Présidentielle
© aDakar.com par SB
Présidentielle 2019 - L`opposition en rang de bataille
Dakar, le 6 mars 2018 - Les partis les plus représentatifs de l`opposition sénégalais ont fait face à la presse pour se prononcer sur le fichier électoral à moins d`un an de la présidentielle de 2019. L`opposition prévoit de tenir un sit-in devant le ministère de l`Intérieur, ce vendredi.
Comment


Avec ou sans autorisation des autorités administratives, le Front démocratique et social de résistance nationale compte tenir sa marche du vendredi 13 juillet à laquelle il appelle les populations sénégalaises à participer massivement.



Le Front démocratique et social de résistance nationale refuse de tomber dans le piège que lui a toujours tendu le régime pour démobiliser ses troupes lors de ses manifestations. Ses leaders, qui ont fait face à la presse hier, au siège de la Convergence libérale et démocratique/Bokk gis gis de Pape Diop, ont décidé de braver tout interdit après-demain. ‘’Nous ne sommes pas dans un régime d’autorité, mais plutôt dans un régime de déclaration de marche. Nous n'allons pas attendre qu’on nous appelle le matin de la manifestation pour nous dire que notre marche est autorisée. Cela, dans le but de démobiliser nos militants et sympathisants. Le régime de Macky Sall nous a habitués à cela. Mais cette fois-ci, nous n’allons pas l’accepter’’, déclare le Coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais. Oumar Sarr, qui renseigne que toutes les formalités administratives d’usage ont été faites à ce jour, avertit les tenants du pouvoir que rien ne peut les empêcher de manifester. ‘’Qu’ils le veuillent ou non, nous allons tenir notre marche. Nous n’allons pas accepter qu’elle soit sabotée, comme ce fut le cas la dernière fois’’, fulmine l’ancien ministre de l’Habitat.

Prévue à 15h, la marche se déroulera de la Place de l’Obélisque rebaptisée Place de la Nation, au Rond-point de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS). Selon le coordonnateur du Front démocratique et social de résistance nationale, elle est surtout initiée pour dénoncer le recul démocratique noté dans le pays depuis l’avènement du Président Macky Sall, le parrainage autocratique, les problèmes d’eau, de santé, la crise scolaire. Bref, tous les maux que vivent les populations sénégalaises depuis 2012.

Parmi leurs revendications, les leaders du Fdsrn exigent également la libération sans condition du député-maire de Dakar. ‘’Nous demandons la libération immédiate de Khalifa Ababacar Sall car l’arrêt de la Cedeao est sans appel. Le Sénégal étant membre fondateur de cette Union communautaire, il doit impérativement respecter les décisions issues de ses juridictions’’, estime Mamadou Lamine Diallo.

Revenant à la charge, le Secrétaire général adjoint du Pds pose sur le tapis la problématique de la loi sur le parrainage. A ce propos d’ailleurs, il déplore un flou total autour des modalités d’application de cette loi. ‘’Nous n’avons jusqu’ici reçu aucun document allant dans le sens de nous informer sur le recueillement des signatures exigées. L’arrêté concernant le parrainage n’est pas encore signé. La situation est tellement confuse que tout porte à croire que le régime ne veut pas d’élection’’, rouspète-t-il.

‘’Pénuries d’eau, de sang, d’essence, d’emplois, d’argent et de démocratie’’

Dans la même veine, le maire de Dagana a déploré la violation par l’Etat de certaines dispositions du Code électoral, surtout en ce qui concerne le rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales. ‘’Le gouvernement du Sénégal doit respecter les textes qui régissent le pays. Puisqu’il y a une loi qui dit que le ministère de l’Intérieur ne peut, en aucune manière, désinscrire ou refuser l’inscription d’un citoyen sénégalais sur les listes électorales. La loi le dit clairement et il n’y a aucune possibilité de faire cela’’, fulmine-t-il. Relevant, dans le même sillage, que le candidat déclaré du Pds a, comme tous les Sénégalais, le droit de s’inscrire sur les listes électorales. ‘’Macky Sall n’a pas le droit d’empêcher Karim Wade de s’inscrire sur les listes électorales. Nous allons porter le combat jusqu’au bout et tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, nous allons continuer de nous battre sous diverses formes’’, promet-il.

Pour la réussite de ce combat, Mouhamed Massaly en appelle, quant à lui, à la mobilisation permanente de toutes les populations sénégalaises mais en particulier, des jeunes. ‘’J’appelle particulièrement les jeunes à se mobiliser pour faire face à Macky Sall qui a fait du Sénégal que lui a légué Me Abdoulaye Wade un pays de pénuries d’eau, de sang, d’essence, d’emplois, d’argent et de démocratie’’, persifle-t-il.

ASSANE MBAYE
Commentaires