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Levée de boucliers de la majorité contre l’arrêt de la CEDEAO: Me Assane Dioma Ndiaye fait dans le recadrage
Publié le mardi 10 juillet 2018  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par MC
Table ronde sur la situation de la Justice au Sénégal
Dakar, le 29 mars 2018 - Une table ronde sur: "La justice au Sénégal: état des lieux et réformes", s`est tenue à Dakar. Des juristes, des magistrats, des avocats et des acteurs de la société civile ont pris part à cette importante rencontre d`échanges. Photo: Me Assane Dioma Ndiaye, avocat, défenseur des droits de l`Homme
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Après avoir établi le caractère contraignant de la décision de la Cour de justice de la Cedeao (cf Sud Quotidien de vendredi dernier, Me Assane Dioma Ndiaye, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) a vivement déploré les attaques des autorités sénégalaises contre la Cour de justice qui « sont extrêmement désolantes ».

« Pour ce qui est de la réaction de certains responsables du pouvoir contre la Cour de justice de la Cedeao du fait de ce jugement, je dois dire préciser que la Cour de justice de la Cedeao résulte d’une volonté politique des chefs d’États de la zone ouest-africaine. On a vu des intellectuels, des juristes oser dire que les juges sénégalais sont souverains. Je pense que c’est extrêmement désolant, au regard de nos voisins en Afrique et de la communauté internationale que le Sénégal qui a pourtant aidé cette Cour à avoir la dimension qu’elle a aujourd’hui, puisse avoir cette position, tout simplement parce qu’on a donné raison à Khalifa Sall. Tout le monde sait que quand vous signez un traité, il fait partie de votre bloc de constitutionnalité.

En plus, le Sénégal ne rate aucune audience de la Cour de justice de la Cedeao et nous-mêmes Sénégalais, nous assistons d’autres citoyens qui vont dans cette juridiction. Et récemment, Me Abdoulaye Tine et moi avons même fait condamner l’Etat bissau-guinéen pour n’avoir pas organisé le procès du président feu Nino Vieira. C’est un paradoxe chez nos hommes politiques au Sénégal.

Quand vous êtes dans l’opposition et que vous estimez que vous êtes victime d’injustice, vous faites l’apologie de tout ce qui peut garantir vos droits, les Ong de défense des droits de l’homme et des Cours supranationales habilitées à statuer sur les cas de violation des droits au niveau interne. Mais quand vous changez de camp pour entrer dans le pouvoir, vous faites tout pour jeter de l’opprobre sur tout ce qui peut garantir les droits des faibles. Ça, c’est une spécialité, une particularité sénégalaise. Les hommes politiques varient leurs appréciations de faits objectifs selon des enjeux conjoncturels, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition».
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