Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Art et Culture

Deux ouvrages du professeur Ismaïla Madior Fall pour vivifier la mémoire politique nationale
Publié le mardi 10 juillet 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ouverture
© aDakar.com par SB
Ouverture d`une session régionale de validation d’un module uniforme de formation sur le terrorisme
Dakar, le 24 avril 2018 - Une session régionale de validation d’un module uniforme de formation sur le terrorisme s`est ouverte, ce matin, à Dakar. Le panel est organisé en direction des magistrats de l`espace francophone. C`est le ministre de la Justice, garde des Sceaux a présidé la séance d`ouverture de la rencontre. Photo: Ismaïla Madior Fall, garde des sceaux, ministre de la Justice
Comment


Dakar, Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, le professeur Ismaïla Madior Fall, vient de publier deux ouvrages portant sur le référendum du 20 mars 2016 et les différentes présidentielles depuis 1963, un travail de mémoire dont l’un des ambitions est de restituer ’’la glorieuse histoire électorale du Sénégal’’.

Ces deux nouvelles publications, que l’auteur présente comme des essais, ont été présentées lundi au Théâtre national Daniel Sorano, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des Forces armées, Augustin Tine, en présence de plusieurs ministres et de diplomates en poste au Sénégal.

Parlant du premier ouvrage publié en septembre 2017 et intitulé "La réforme constitutionnelle du 20 mars 2016 au Sénégal : La révision consolidante record", l’auteur explique que ce travail fait référence à un ’’point d’histoire tellement substantiel" qu’il a fallu le consigner dans un ouvrage.

Ismaïla Madior Fall, agrégé de droit public et de science politique, y revient sur "les particularités procédurales importantes et l’éventail de réformes" issues de ce référendum, le deuxième du genre au Sénégal après celui du 26 février 1970.

"Le référendum du 20 mars 2016 a deux particularités, car c’était la deuxième fois dans l’histoire politique de notre pays qu’un président de la République utilise le référendum pour réviser la Constitution. Généralement, on utilisait un référendum dans notre pays pour une nouvelle Constitution, c’est le référendum de 1963 et de 2001", souligne le garde des Sceaux.

Il rappelle que le chef de l’Etat Macky Sall avait la possibilité de choisir la voie parlementaire, car "il avait une majorité parlementaire confortable et avec une discipline de vote, il y n’a pas de crainte".

Mais selon lui, "Macky Sall a choisi la voie risquée du référendum, il a choisi de consulter le peuple, de redonner la parole au peuple, (…), il y a pour ainsi dire une sorte de réhabilitation du +référendum+, on l’avait oublié dans notre pratique politique, il l’a réhabilité".

La deuxième spécificité de ce référendum du 20 mars 2016, qui justifie l’écriture de ce livre selon son auteur, tient aux "nombreux changements importants apportés dans le texte".

"La réforme constitutionnelle du 20 mars 2016 aborde beaucoup de questions et apporte des changements sur un éventail de domaines, à savoir l’enrichissement des droits fondamentaux dans la Constitution, les nouveaux droits qui avaient à l’époque suscité la polémique, mais au fond, cela a enrichi le droit citoyen des Sénégalais", fait valoir le ministre de la Justice.

Il y a aussi "la révision du statut du président de la République notamment la stabilisation de la durée et le nombre de mandats en faisant des clauses d’intangibilité, reconsidération des pouvoirs de l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel, la décentralisation, etc."

"Les élections présidentielles au Sénégal (de 1963 à 2012)", le deuxième ouvrage que le garde des Sceaux présentait, tient aussi de la narration, puisqu’il revient sur l’histoire politique ’’fraîche’’ du Sénégal à la lumière de faits plus anciens.

Ce livre raconte "les élections présidentielles telles qu’elles se déroulent dans notre pays depuis l’origine depuis 1963", si l’on en croit son auteur.

"Dans notre pays, détaille le constitutionnaliste, c’est en 1963 qu’on a organisé la première élection présidentielle, l’élection inaugurale, et après sans discontinuité, on a fait des élections présidentielles en 1963, 1968, 1973, 1978, 1983, 1988, 1993, 2000, 2007 et 2012".

Pour lui, "c’est une glorieuse histoire électorale qu’il fallait raconter et la présidentielle est importante, car dans notre système politique, l’élection présidentielle est centrale de tous les enjeux, celle qui focalise toutes les attentions".

De cette manière, Ismaïla Madior Fall compte raconter aux contemporains, aux jeunes et aux générations futures ce qui s’est passé en termes d’élection présidentielle de 1963 à 2012.

"Ce sont des ouvrages scientifiques. L’ouvrage qui porte sur les élections est un travail de science politique éclairé par des travaux de sociologie électorale et un peu de chronique politique, parce que ce sont les faits tels que relatés dans la presse, ouvrages, archives", souligne l’auteur, expert sur les questions de l’Etat de droit au Sénégal. Il a déjà à son actif plusieurs publications.

Au total, dix élections présidentielles ont eu lieu au Sénégal de 1963 à 2012 en 49 ans, résume le journaliste Pape Samba Kane, chargé de la présentation de ces nouvelles publications, en parlant de celui portant sur les présidentielles depuis 1963.

Selon lui, "l’auteur présente dix chroniques sur dix élections présidentielles agencées par un fil conducteur, une trame, un scénario, des personnages et profils".

"C’est une démonstration pertinente de la maturité démocratique sénégalaise avec une préhistoire de cinq élections de 1963 à 1983 et une histoire de 1988 à 2012", soutient M. Kane.

FKS/BK
Commentaires