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Djiby Diakhaté, sociologue: ‘’Le Pds a raison de continuer la bagarre sur le terrain politique’’
Publié le samedi 7 juillet 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Première édition des "mercredis de la Police"
Dakar, le 05 août 2015 - La Police nationale a initié une série de conférence dénommé "Les mercredis de la Police" dont la première édition s`est tenue, ce mercredi. Cette manifestation a réuni de hauts cadres de la Police, des représentants du corps diplomatique, des membres d’autres corps habillés, des universitaires, entre autres. Photo: Dr Djiby Diakhaté, sociologue
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Une élection sans le Parti démocratique sénégalais ?

Nous sommes face à une situation opaque. Nous sommes partis d’un combat juridique à un combat politique. Ce qui fait que le Sénégalais lambda, en dehors des logiques partisanes, n’a aucun élément pour donner un avis en toute objectivité. En tout cas, une élection sans le Pds ne serait pas bien pour l’image de notre démocratie. Ce serait une grosse perte que ce parti, avec tout son vécu, ne puisse se présenter à un scrutin pour une raison ou une autre.

Manque d’alternative au Pds ?

Le Pds a raison de continuer la bagarre sur le terrain politique sans renoncer à la bataille judiciaire. D’autant plus qu’ils disent que leur candidat n’a rien fait, qu’il a injustement été emprisonné. Maintenant, quand on s’engage dans un domaine politique, il faut aller jusqu’au bout. Et je pense qu’au Pds, ils sont suffisamment outillés sur tous les plans, aussi bien juridique que politique, pour prendre des décisions idoines. C’est sûr qu’ils vont analyser la situation, mesurer les avantages et inconvénients d’un retour de Karim, avant de donner des conseils avisés. Ça, personne ne l’apprendra au Pds qui a fait 26 ans dans l’opposition, 12 ans au pouvoir.

Le parti en a-t-il les moyens ?

Le combat politique n’est jamais gagné d’avance. Il n’est non plus jamais perdu d’avance. Tout dépend de l’engagement que l’on déploie pour faire basculer les choses à son profit. Comment mettre l’accent sur la mobilisation, la pression populaire ?... Comme je l’ai dit, on ne l’enseigne pas au Pds. Moi, j’espère simplement que la justice aura la grandeur dans cette affaire de se mettre à équidistance des parties pour trancher, en dernier ressort, en toute indépendance. Et que les partis mènent en ce qui les concerne le combat politique.

Absence de Karim Wade ?

C’est ça la grande nébuleuse. Pourquoi ne vient-il pas encore ? Qu’est-ce qui le maintient au Qatar ? Est-il prêt à rentrer ? Que se passera-t-il à son retour ? Sur quelle base il est parti ? Voilà un certain nombre de questions que doivent se poser les gens du Pds. Moi, je pense que, sur le plan politique, il a tout intérêt à revenir. Le terrain politique ne peut pas souffrir de la vacuité. Quand vous n’êtes pas là, il est occupé par d’autres acteurs.

Eventuelle arrestation ?

Cela conforterait l’idée selon laquelle Karim a été extradé de son pays. Et c’est un véritable problème pour le citoyen. Comment on peut dire à un citoyen : ne reviens pas dans ton pays. Si tu reviens, on t’emprisonne, reste dehors. C’est inadmissible. Soit la personne est libre, soit elle ne l’est pas. Et je ne vois pas comment ils pourraient justifier un éventuel emprisonnement de Karim, s’il rentre au pays. La contrainte par corps existait au moment où on le laissait quitter le Sénégal. A un moment, on l’a cassé, et maintenant on veut la ‘’ressusciter’’. Cela prouverait que Karim a été extradé purement et simplement, et c’est inadmissible. Aussi, si comme le prétendent certains, la Crei a lancé un mandat pour le faire arrêter, ce mandat ne saurait être valable qu’au Sénégal. Ça, c’est plutôt persona non grata… On ne peut pas tailler une législation sur mesure pour une seule personne.
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