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Absence de consensus autour de la gestion des ressources naturelles et du processus électoral: Alioune Tine sonne l’alerte
Publié le lundi 4 juin 2018  |  Sud Quotidien
Alioune
© Autre presse par DR
Alioune Tine, responsable d`Amnesty International pour l`Afrique de l`Ouest et du centre
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Un consensus fort autour des questions liées aux ressources naturelles que sont le gaz et le pétrole tout comme sur le processus électoral, reste plus qu’absolu au vu de ce qui se passe un peu partout, en Afrique. C’est la sonnette d’alarme tirée par le droit-de-l’hommiste, Alioune Tine, non moins expert indépendant des Nations unies pour les droits de l’homme au Mali. Invité à l’émission Objection du dimanche 3 juin, il a déploré la «désintermédiation» devenue la norme, aujourd’hui.

L’absence de consensus autour de la gestion des ressources naturelles comme le gaz et le pétrole, ainsi que sur le processus électoral, inquiète plus d’un. Le droit-de-l’hommiste, non moins Expert indépendant des Nations unies pour les droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, fait partie de ceux qui pensent qu’il y a de sérieuses menaces qui pèsent sur le Sénégal. Invité à l’émission politique Objection de la radio privée Sud Fm, du dimanche 3 juin dernier, le droit-de-l’hommiste a sonné l’alerte sur deux aspects, pour beaucoup plus d’attention. Tout d’abord, il pense que «nous avons un processus électoral à enjeux très élevés». Se voulant plus clair sur la question, il dira que «nous allons vers une élection où les acteurs ne sont pas d’accord sur les règles du jeu, où il n’y a pas inclusion dans la discussion sur les règles du jeu». Pour lui, c’est en fait «la plus grosse menace qui existe actuellement», non sans inviter les uns et les autres à jeter un regard sur ce qui se passe un peu partout, en Afrique.

Sur la question des hydrocarbures, à savoir le gaz et le pétrole, il trouve que la société comme les institutions ne sont pas prêtes par rapport à la gestion de ces ressources. Pour preuve, il a dit que «dès qu’on en discute, les gens perdent un peu la raison». Donc, il estime que la question de la transparence dans la gestion de ces ressources pose problème et pas seulement au Sénégal. Sur ce point aussi, il invite à regarder «les pays qui ont le pétrole en Afrique et la situation dans laquelle se trouvent les Etats, les Institutions». Par conséquent, l’invité du journaliste Baye Oumar Guèye pense qu’il y a lieu de trouver des solutions à ces deux questions. Il estime ainsi «qu’il faut absolument, par rapport à ces deux questions, dès maintenant, trouver un mécanisme qui permette aux Sénégalais d’avoir un consensus sur le processus électoral».

Toutefois, Alioune Tine n’a pas manqué de mettre au banc des accusés le chef de l’Etat, Macky Sall qui, à son avis, ne doit pas simplement dire aux gens : «venez, on va discuter». Mais, il devait plutôt trouver, à son avis, des personnes qui vont faciliter ce dialogue. Ce qui n’est pas le cas sur le dialogue en cours sur le parrainage, avec notamment l’absence de l’opposition et de la société civile. Par conséquent, il pense que «la chose la plus dangereuse, c’est cette forme de désintermédiation qui aujourd’hui devient la norme». Pour lui, les mécanismes de médiation sont mis à l’écart du fait du système présidentialiste, avec une «hypercentralisation du pouvoir». C’est ainsi qu’il a déploré l’absence des acteurs principaux dans la gestion de la crise universitaire, avec la rencontre entre le chef de l’Etat et les étudiants en l’absence du gouvernement.
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