Mahammad Boun Abdallah Dionne à la clôture de la 2ème édition de la conférence nationale sur le développement durable: “Je serai particulièrement attentif à la suite donnée aux recommandations“

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Économie

Publié le vendredi 1 juin 2018 | Sud Quotidien

© aDakar.com par SB
Conférence nationale sur le développement durable (CNDD)
Dakar, le 31 mai 2018 - Le Premier ministre a présidé la cérémonie officielle d`ouverture de la Conférence nationale sur le développement durable (CNDD). La cérémonie s`est tenue au Centre international de conférences de Diamniado.

Les rideaux sont tombés depuis hier, hier jeudi 31 mai, à Diamniadio, sur les travaux scientifiques de la 3ème édition de la conférence nationale sur le développement durable ouvert mardi dernier et portant thématique: «Pour une exploitation durable et saine des ressources pétrolières et gazières».

A cet effet, clôturant l’édition 2018, le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, a promis d’être attentif aux recommandations formulées durant les trois jours de travaux de la Comité national sur développement durable (Cndd), qui a réuni beaucoup de participants aux compétences avérées en la matière.

Après lecture desdites recommandations par Cheikh Ndiaye Sylla, conseiller technique en environnement du PM et ancien vice-président de la COP 21, axées sur cinq points majeurs, à savoir la conduite d’une évaluation environnementale stratégique (Ees) du secteur pétro-gazier pour répondre aux problématiques liées aux enjeux environnementaux; les questions sécuritaires et sociaux; l’élaboration des guides sectoriels et des TDR spécifiques concernant les activités pétro-gazières et la production pour la phase de prospection d’une évaluation environnementale entre autres, le Pm s’est dit optimisme quant à une bonne gestion des ressources pétrolières et gazières du Sénégal, arrivé premier en Afrique et quatrième au niveau mondial dans le dernier classement de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), grâce à ses ‘’progrès satisfaisants’’ dans la mise en œuvre des exigences de l’Itie». Sur la problématique abordée, le chef du gouvernement dit ceci: «Le thème de cette édition vient assurément à son heure. (…) Parce que le pétrole et le gaz seront exploités dans 3 ans».

Auparavant Théo Peters ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal a réaffirmé la nécessité de créer un cadre régulateur et des politiques permettant au secteur privé d’investir sereinement. Et pour s’en convaincre, il a cité en exemple l’expérience de son pays dans ce domaine, «même si, soutient-il, le contexte peut se révéler différent dans les autres pays». Tout comme, le directeur général de BP Sénégal, une entreprise britannique opératrice de deux gisements gaziers offshore du pays (Cayar et Saint-Louis Profond), qui dans son discours dit épouser les recommandations de la Cndd. «Les préoccupations de la Conférence national sur le développement durable (Cndd) sont siennes», a affirmé Géraud Moussari,

MAME THIERNO DIENG, MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT… :«Le Cos pétro-gaz va centraliser toutes les réflexions…»
Interpellé sur la coordination de toutes les réflexions notamment celles ressorties de la conférence nationale sur le développement durable (Cndd), le ministre de l’Environnement et du développement durable se veut précis: «Pour ce qui est de la coordination, j’avoue qu’il y a des organes chargés de le faire. Et l’organe national statutaire c’est le Cos pétro-gaz. C’est cet organe qui va centraliser toutes les réflexions relatives à l’exploitation pétrolière et gazière. Et nous n’allons pas déroger à cette règle», a fait savoir Mame Thierno Dieng.

IBRA SOUNKAROU NDIAYE, DIRECTEUR DE LA PLANIFICATION ET DE LA VEILLE ENVIRONNEMENTALE : «Ce qu’il faut retenir, c’est la mise en place d’un dispositif de veille environnemental»

Pendant ces deux jours de travail dans le cadre de la troisième édition de la conférence nationale sur le développement durable un rendu de qualité a été noté.
Et ce, grâce aux aptitudes des experts et autres participants aux compétences avérées en faisant un bon benchmarking du Pays-Bas, du Ghana, des compagnies pétrolières et du Sénégal. Le thème abordé cette année était d’une grande importance parce qu’il cadre parfaitement avec les objectifs d’exploitations pétrolières et gazières de notre pays. Et cette option d’exploitation de nos ressources naturelles offrant des opportunités de gain économique drainent des risques liés à la gestion de l’environnement, des ressources naturelles, de la biodiversité et à la gestion des conditions d’existence des populations. D’où tout l’enjeu d’une prise en compte en amont de ces questions devant permettre une gestion saine et durable de nos ressources pétrolières et gazières.
En un mot ce qu’il faut retenir, c’est la mise en place d’un dispositif de veille environnementale préconisée par le comité scientifique et réitérée par le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne», a relevé Ibra Sounkarou Ndiaye, directeur de la planification et de la veille environnementale au ministère de l‘environnement et du développement durable.

NOOTEBOOM. PHD, SECRETAIRE TECHNIQUE A LA COMMISSION NEERLANDAISE POUR L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE : «Le Sénégal doit en amont s’assurer que toutes les études d’impact sont bien élaborées…»
« Il est extrêmement important de réfléchir avant de prendre des décisions qui peuvent avoir des impacts positifs comme négatifs. Aujourd’hui, il y a un outil conçu pour avoir une idée précise de ces impacts environnementaux. Certes, le Sénégal n’est pas novice dans les études d’impacts environnementaux. Mais pour l’industrie pétro-gazier les réalités sont plus complexes. D’où, l’utilité de l’expérience hollandaise dans ce domaine. Je dois dire que le Pays-Bas capitalise une expérience de 20 ans. Et c’est ce qui justifie l’appel à l’expertise hollandaise. Ces études ont permis à notre pays de créer un développement durable. Parce qu’en définitive, ça rend plus transparent les impacts d’une décision stratégique avant que la décision politique soit prise», a dit hier mardi, en marge de l’ouverture de la 3ème édition de la Conférence nationale sur le développement durable, Nooteboom PhD secrétaire technique à la commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale dont le thème est: «Pour une exploitation durable et saine des ressources pétrolières et gazières».

DR PHILIPPE JEAN, PRESIDENT PJN CONSULTING SAS SUR LE DEVELOPPEMENT PETROLIER GAZIER DU SENEGAL : «Il faut mettre en place une stratégie de développement des énergies»

Pour faire face aux enjeux de développement de son industrie pétrolière et gazière, le Sénégal doit faire le benchmarking aux fins de mettre en place une meilleure stratégie de gouvernance des dites ressources. «Il est question de choisir les stratégiques les mieux adaptées à la prise de décision sur les questions environnementales. Et ceci, de concert avec toutes les parties prenantes aussi bien avec la société civile, les associations, les Ong, les compagnies pétrolières, les autorités dans un souci de trouver les meilleures stratégies pour pouvoir assurer la protection de l’environnement et le développement sociétal», a justifié Philippe Jean, président du cabinet PJN Consulting. Et de poursuivre: «Dans ce pays, il y a un grand savoir-faire. Avec cette rencontre d’échanges, nous attendons un partage d’expériences. L’important de cette rencontre, c’est de travailler pour développer, construire, ensemble les meilleures stratégies et avoir tout le bénéfice d’expériences dans d’autres projets et le partager avec les experts sénégalais».
Cette 3ème édition de la conférence nationale sur le développement durable portant thématique: «Pour une exploitation durable et saine des ressources pétrolières et gazières» nous donnera l’occasion de choisir les stratégies qui marchent les mieux pour la protection de l’environnement en parfaite synergie avec tous les acteurs du secteur pétro-gazier…».

WENDY BROWN, DIRECTRICE ENVIRONNEMENT DE L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES PRODUCTEURS DE GAZ ET D'ELECTRICITE : «Notre expérience va concourir à une meilleure prise de décision»

«Nous avons 40 ans d’expériences en matière de gestion et de gouvernance des ressources pétrolières et gazières avec des experts de hauts niveaux. Notre association regroupe en son sein quelque 80 sociétés pétrolières et gazières dont 40 sociétés assorties d’expériences avérées. Nous aidons les gouvernements demandeurs à mettre en place les meilleures pratiques en matière de système de gestion de l’environnement, les évaluations des risques, les systèmes de gestion des risques, de gestion de l’eau, de déversement des hydrocarbures, de préparation et de réaction… », a expliqué mardi dernier, en marge de l’ouverture des travaux de trois jours de la 3ème édition de la Conférence nationale sur le développement durable Wendy Brown directrice environnement de l’Association internationale des producteurs de gaz et d'électricité (Iogp) sur le thème: «Pour une exploitation durable et saine des ressources pétrolières et gazières». Wendy Brown de soutenir: «Nous avons une documentation diverse et riche. Tout ceci fouiller devrait permettre au Sénégal de tirer meilleur profit de ces ressources pétrolières et gazières. Et sur ce, nous espérons que notre expérience va concourir à une meilleure prise de décision».

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