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Procès Imam Ndao : Les chroniqueurs judiciaires boycottent la plaidoirie de Me Massokhna Kane
Publié le vendredi 1 juin 2018  |  Seneweb
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© Autre presse par DR
Imam Aliou Ndao, poursuivi pour terrorisme
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Ses attaques contre les comptes rendus faits dans la presse le 16 mars dernier, au cours de l’audience de l’affaire Imam Ndao, a valu à Me Massokhna Kane de recevoir, ce matin du 31 mai 2018, une volée de bois verts. En cette 27e journée du procès, les journalistes qui assurent la couverture médiatique de ce procès ont vidé la salle d’audience dès qu’il a pris la parole pour faire sa plaidoirie. Et ce pour ne regagner leur place que lorsque son confrère, Me Mounir Balal de la défense, a commencé à plaider pour défendre les intérêts de leur client, l’accusé Imam Aliou Ndao.

Les journalistes qui ont adopté cette attitude ont trouvé légitime de boycotter la plaidoirie de Me Kane "pour le suivre dans sa logique". Car, celui-ci, rappelle l’un d’eux, avait dénoncé au cours des débats de fonds son mépris pour "la publication des comptes rendus d’audience. Si son vœu était exaucé, aucun journaliste n’aurait eu la possibilité de rendre compte de ce qui a été dit dans ce procès". Cependant, les chroniqueurs judiciaires disent être conscients de l’acte qu’ils ont posé qui ne violerait pas le droit à l’information ni ceux de l’accusé Imam Ndao défendu par 8 autres conseils. "Il n’est pas le seul avocat constitué pour Imam Ndao. Et si Me Massokhna Kane était le seul conseil de l’Imam dans ce dossier, le boycott aurait eu une autre forme", confie l’un d’eux.

Il faut noter que ce boycott des chroniqueurs judiciaires qui, depuis le début, couvrent le procès de l’Imam Alioune Ndao et Cie inculpés pour des faits liés au terrorisme, s’explique par les propos virulents de Me Kane. Ce dernier avait, le lundi 16 avril 2018, marquant la 5e journée de procès de cette affaire, vivement condamné les relations faites par la presse. "Nos clients ont été jugés par la presse. Et à la parcourir, nous voyons que les accusés ont été reconnus coupables du fait des développements qu’y font les journalistes. Cela n’est pas acceptable. Et cela n’a pas commencé aujourd’hui, à voir les révélations terrifiantes. Ce procès est important. Et il ne faudrait pas qu’à l’international, que les gens pensent qu’ils y a de dangereux terroristes ici au Sénégal. Nous vous demandons d’interdire la publicité des débats. Cela cause un préjudice énorme et viole la présomption d’innocence. Ils (les journalistes) peuvent prendre note, mais, attendre que le tribunal statue pour pouvoir les publier", a sollicité l’avocat.

Opposé à la publicité des débats, Me Kane avait même émis l’idée que les accusés soient jugés à huis clos. "Cela n’aurait surpris personne que le tribunal demande un huis clos. Nous avons dans cette affaire, une presse qui fait même le "wax sa xalaat". C’est tellement grave, cela (porte) préjudice et suscite une psychose qui en réalité n’existe pas. Il faut qu’on les (accusés) juge sur les faits. C’est la moindre chose pour la sécurité des accusés. La sécurité l’exige", avait indiqué, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats
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