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Indifférence généralisée face à certaines situations constatées sous Macky Sall: Les citoyens font dans la ... passivité
Publié le mardi 15 mai 2018  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par SB
La détresse des partisans de Khalifa Sall, au palais de justice
Dakar, le 30 mars 2018 - Des dizaines de partisans du député-maire de Dakar étaient au palais de justice, ce matin, pour entendre le verdict condamnant leur leader à une peine de prison de 5 ans ferme. Un imposant dispositif sécuritaire avait été mis en place devant le tribunal.
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La condamnation du député-maire de Dakar, Khalifa Sall, celle du maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélémy Dias, ou encore la pénurie d’eau dans la capitale sénégalaise, et tant d’autres choses qui faisaient jadis descendre les citoyens dans la rue semblent, à ce jour, passer comme lettre à la poste. Un constat d’ailleurs fait par certains acteurs politiques, à l’image du patron de Pastef, Ousmane Sonko, et de l’activiste-rappeur Kilifeu de “Y’en a marre“, qui ont tous senti tant soit peu un peuple «démissionnaire». Démission ou prise de conscience ?

Après l’arrestation du député-maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, ses partisans, sympathisants et souteneurs avaient promis de «rendre le pays ingouvernable» si leur mentor n’était pas libéré. Pour cause, ces derniers dénonçaient une «arrestation arbitraire» contre un potentiel adversaire du président Macky Sall, en 2019. Khalifa Sall séjourne en prison, depuis le 7 mars 2017, et doit y rester pour un moment encore pour avoir été condamné à une peine d’emprisonnement de 5 ans ferme, assortie d’une amende pénale de 5 millions de F Cfa, sans dommages et intérêts. Cela, sans que le pays ne soit «ingouvernable» comme promis, même si des manifestations sont initiées dans la capitale par certains inconditionnels et souteneurs du maire de Dakar. D’ailleurs, l’un de ses fervents défendeurs l’a rejoint en prison, en l’occurrence le maire de Mermoz Sacré cœur. Barthélémy Dias, qui avait promis de «ne pas laisser faire» tout en invitant les populations à se mobiliser au Palais de justice le jeudi 14 décembre 2017 pour, non seulement soutenir le maire de Dakar, mais aussi pour faire triompher la démocratie. Son mentor a été condamné sans mobilisation et/ou manifestation particulière, le 30 mars dernier.

Il en a été de même, lors de l’arrestation du fils de l’ancien président Wade, notamment Karim Wade. Certains membres de son parti, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et autres souteneurs avaient promis le «feu» dans le pays en multipliant les manifestations en vain. Que nenni ! Les populations n’ont pas suivi et rien qui ressemble à du «feu» n’a été fait.

L’appel à manifestation lancé par l’opposition sénégalaise ainsi que certains mouvements citoyens, le jour de la modification de la Constitution visant à intégrer le système de parrainage, le 19 avril dernier, fait partie de ce lot de faits qui interpellent plus d’un. Même s’il a été constaté des confrontations sporadiques et de courts moments entre forces de l’ordre et des manifestants, il n’en demeure pas moins que l’afflux tant recherché par les initiateurs, en faisant des corrélations entre le 23 juin 2011 et le 19 avril 2018, n’a pas été atteint. Ce qui a poussé l’activiste du mouvement citoyen “Y’en a marre“, Kilifeu à être très remonté contre les Sénégalais. Le rappeur n’avait pas compris l’attitude défaitiste des Sénégalais, restés chez eux, alors que le président Macky Sall faisait passer à l’Assemblée la loi sur le parrainage des élections.

À l’en croire, ils sont tous simplement «complices» du chef de l’État. Bien avant le jour du vote de ladite modification, le patron du parti Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko avait averti que «si le peuple ne veut pas agir, moi, je le dis à tout le monde, je ne suis pas là pour jouer les martyrs pour mourir». En effet, en visite à Saint-Louis, le député non-inscrit à la 13ième législature avait averti que «le jour (du vote de la loi sur le parrainage), je serais là-bas mais si on se rend compte que le peuple ne veut pas suivre, je rentrerais chez moi et laisserais Macky Sall faire ce qu’il veut du pays».

Dans le même sillage, il a été noté aussi une certaine «passivité» des citoyens face à certaines situations, comme par exemple la pénurie d’eau de 2013, qui a duré près de 2 mois (septembre-octobre), ou encore l’actuelle pénurie annoncée pour 5 jours à compter du samedi 12 mai, sans oublier les nombreux cas de manque d’eau notés dans certains quartiers de Dakar. Ainsi donc, de plus en plus, les populations ne semblent pas emballées par les appels à manifestation des acteurs politiques et ne sortent pas dans la rue pour manifester contre certains manquements notés et contre ce que l’opposition considère comme «les dérives» du régime de Macky Sall. Prise de conscience des citoyens sur leur capacité à sanctionner avec leurs cartes d’électeur, ou simple déconnexion des acteurs politiques, incapables de mener un travail de conscientisation auprès des populations? Les analystes politiques et autres spécialistes ont du grain à moudre.
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