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Exportation de l’anacarde de Casamance: Aliou Sarr « coupe les ponts » avec Banjul
Publié le jeudi 10 mai 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le ministre du commerce lance la 24eme édition de la FIDAK
Dakar, le 23 Octobre 2015 - Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Production des produits locaux et des PME a procédé au lancement au Centre international du commerce extérieur (CICES) de la 24ème édition de la foire internationale de Dakar (FIDAK). Photo: Alioune Sarr, ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Production des produits locaux et des PME
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C’est uniquement le port de Ziguinchor qui, désormais, servira de site d’exportation de la noix d’anacarde exploitée en Casamance. C’est ce qui ressort de la décision prise hier à Ziguinchor, lors d’un Comité régional de développement (CRD) présidé par le ministre du Commerce.

En juin de l’année 2017, le ministre du Commerce, lors d’un séjour à Ziguinchor, avait promis de tout mettre en œuvre pour que l’anacarde produit en Casamance soit exporté à partir du port de Ziguinchor. Cette promesse est devenue réalité. La rencontre tenue hier, dans la capitale méridionale du pays, avait justement pour objet d’évaluer les décisions prises en juin dernier sur la commercialisation de l’anacarde en Casamance. A la fin de cette rencontre, le Ministre Aliou Sarr a indiqué que le port de Ziguinchor est prêt pour l’exportation totale de l’anacarde de la région naturelle de Casamance. « La question était de savoir si le port était prêt pour accueillir les 50 000 tonnes d’anacardes prévues pour la présente campagne. La réponse est oui », a déclaré le ministre après avoir, au préalable, en compagnie des autorités et des acteurs, visité les infrastructures portuaires.

Selon le ministre, il était aussi question de savoir si des bateaux étaient disponibles pour l’évacuation de la production. Sur ce point précis, Aliou Sarr a souligné que le Cosama a assuré que ses deux bateaux pouvaient, chaque semaine, transporter 360 containers. Ce qui, de l’avis du ministre, peut répondre positivement à la demande. « Il était également convenu de vérifier si la mesure d’exporter l’anacarde uniquement à partir du port de Ziguinchor pouvait être effective. Les forces de sécurité et de défense, notamment la gendarmerie, la douane et la police, ont reçu les instructions du Gouverneur de région et de leur Commandement. Cette mesure a pris effet depuis quelques semaines », a ajouté le ministre du Commerce. Tout cela pour dire que le port de Ziguinchor peut désormais assurer l’exportation de tout l’anacarde produit dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Les acteurs, poursuit-il, ont salué cette mesure et se sont engagés à exporter uniquement à partir de Ziguinchor.

Homologuer le prix du transport de l’anacarde

Lors de cette rencontre, un certain nombre de mesures ont été prises. Il s’agit, d’abord, de la tenue d’une rencontre autour du Gouverneur de région, sur la fixation du prix du transport de l’anacarde de Sédhiou, de Kolda au port de Ziguinchor afin que celui-ci soit homologué dans les meilleurs délais. Tout comme les tarifications en ce qui concerne les prix de transport des bateaux pour l’exportation. Compte tenu de la concurrence au niveau de la sous-région, il a été arrêté que le Cosama soit la locomotive de ces travaux de tarification pour que les coûts ne soient pas trop élevés, afin de permettre au port de Ziguinchor d’être compétitif. La question de la manutention a aussi été évoquée au cours de ce CRD. A ce sujet, le ministre a indiqué que le Cosec a assuré que l’ensemble des instruments nécessaires à la manutention seront disponibles, dans les plus brefs délais.

Selon Aliou Sarr, les acteurs de la filière avaient aussi exprimé des inquiétudes à propos des lourdeurs et des lenteurs quant à la formalisation des procédures de dédouanement et d’embarquement dans les meilleures conditions. Là aussi, il a déclaré que les autorités de la Douane et du port ont rassuré que toutes les dispositions seront prises. A l’en croire, les banques ont confirmé que des financements sont disponibles pour accompagner la filière. « Si nous exportons 50 000 tonnes à partir du port de Ziguinchor, cela profitera aussi à la restauration, au tourisme, au transport et à tous les services connexes. Ce qui alimentera l’économie de la région.

Et l’arrivée des bateaux dans le cadre du transport va générer un flux financier et commercial qui permettra à la région de bénéficier d’autres activités commerciales », a fait savoir Aliou Sarr, non sans rappeler que le chiffre d’affaires de l’anacarde en Casamance tourne autour de 50 milliards de F CFA. A l’occasion, il a demandé aux institutions, notamment le Fongip, l’Adpme, la Bnde de faire un travail spécifique pour accompagner les acteurs de la transformation de la noix d’anacarde. En conclusion, le ministre a précisé que l’objectif du gouvernement, à travers cet accompagnement, est de faire en sorte que la filière profite aux fils et aux filles de la Casamance. « C’est une filière qui a une capacité de création de valeur ajoutée importante et de création d’emplois. Une filière dont la population attend de tirer le maximum de dividendes et d’être modernisée. C’est ensemble qu’on va le faire », a conclu le ministre.

Pour rappel, l’exportation de l’anacarde en Casamance se faisait, pour la plupart du temps, à partir du port de Banjul. Ce que l’essentiel des acteurs ont toujours décrié.
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