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Abdoulaye Baldé de l’UCS sur la gestion du dossier casamançais: “Macky est en train de répéter les mêmes erreurs que Diouf et Wade“
Publié le lundi 7 mai 2018  |  Sud Quotidien
Clôture
© aDakar.com par DF
Clôture du séminaire international sur le climat
Dakar, le 12 septembre 2015 - La cérémonie de clôture du séminaire international de deux jours sur le climat s`est tenue aujourd`hui à Dakar. La rencontre était organisée par l’Association des maires du Sénégal (AMS), l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et le gouvernement sénégalais. Photo: Abdoulaye Baldé, maire de la ville de Ziguinchor
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Contrairement au «taf yeungueul», qui consiste à croire qu’à chaque fois qu’il y a une accalmie, il y a la paix en Casamance, «il faut une volonté politique soutenue de la plus haute personnalité de l’Etat du Sénégal» pour résoudre le conflit trentenaire, déclare Abdoulaye Baldé.

Le leader de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), qui s’exprimait lors du lancement officiel des activités de la coalition «Cad/Diisso», hier dimanche, est d’avis que le président Macky Sall «est en train de répéter les mêmes erreurs» que ces prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, dans la gestion du dossier casamançais.

«Il faut une véritable volonté politique, une volonté politique soutenue de la plus haute personnalité de l’Etat du Sénégal. Il ne s’agira pas de faire du «taf yeungueul», chaque fois qu’il y a une accalmie, qu’on pense qu’il y a la paix alors que la paix est encore loin d’être installée en Casamance». C’est le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, qui décortique ainsi la crise casamançaise à la lumière des récentes attaques perpétrées par des éléments armées qui ont fini de perturber l’accalmie notée depuis plusieurs années dans la zone et la quiétude des populations.

Selon Dakaractu, pour Abdoulaye Baldé, le leader de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), qui s’exprimait lors du lancement officiel des activités de la coalition «Cad/Diisso», hier dimanche, le président de la République est en train de tomber dans le même piège que ces prédécesseurs, dans la gestion de ce conflit trentenaire. «Depuis 1982, Abdou Diouf n’a pas pu résoudre ce problème. Abdoulaye Wade est passé par là, le problème perdure. Macky Sall est en train de répéter les mêmes erreurs connues par le passé»

Revenant sur l’attaque de la semaine dernière à peine attribuée à des groupes terroristes non-identifiés, l’ancien Commissaire divisionnaire de police et ancien ministre de la Défense, écarte toute conclusion hâtive. «Le nouveau phénomène qu’on a constaté ces derniers jours et qui a consisté au dynamitage du pont de Niambalang, c’est une nouvelle forme de violence dans le déroulement de ce conflit. Cela appelle une introspection. Il y en a qui disent que ce n’est pas le Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de Casamance, ndlr). Il y en a qui disent que ce sont des terroristes.

Faisons une analyse approfondie de la situation pour appréhender l’ensemble des aspects du problème pour pouvoir prendre une solution vitale pour l’ensemble de notre pays.» Suffisant pour que l’ancien ministre d’Etat invite tous les candidats à la présidentielle de 2019 à porter un programme pour résoudre «l’épineux problème de la Casamance». «Tant qu’il n’y aura pas de paix en Casamance, il n’y a pas de paix au Sénégal. Notre coalition exige que tous les candidats à la présidentielle, y compris le nôtre, inscrivent cette question au cœur de leurs programmes», lance celui dont la coalition s’était classée en 5e position aux législatives de juillet 2017.

A l’en croire, «Cad/Diisso», une fois au pouvoir, mettra un terme à ce conflit qui dure depuis plus de 35 ans. Mais, en attendant, «il faut faire un bilan de ce qui s’est passé depuis 1982», insiste, en outre, le maire de Ziguinchor, soulignant la nécessaire «préservation de l’unité nationale» et «l’ancrage dans l’unité africaine».
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