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Une actrice de développement milite pour un retour aux méthodes agricoles traditionnelles
Publié le mercredi 25 avril 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
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Dakar, Fatou Bocoum, chargée d’appui technique à la Fédération du réseau national des femmes rurales du Sénégal, préconise un retour aux méthodes agricoles traditionnelles pour promouvoir l’agriculture biologique.

"Aujourd’hui, il faut que l’on reconsidère toutes les pratiques traditionnelles, les faire revenir avec moins de pesticides, opter pour une agriculture traditionnelle, laquelle n’use pas de pesticides, consommer local", a-t-elle plaidé dans un entretien avec l’APS.

Mme Bocoum participait à un atelier de sensibilisation des leaders d’opinion sur les dangers des polluants organiques persistants et sur les dispositions de la convention de Stockholm sur les POP.

Elle a appelé les utilisateurs de ces polluants, notamment les maraîchers à plus de vigilance les invitant à promouvoir l’agriculture biologique et à surtout éviter "la promiscuité" pouvant naître de la cohabitation entre polluants organiques persistants et denrées destinées à la consommation.

Selon Fatou Bocoum, le réseau national des femmes rurales "a développé une "plateforme de sensibilisation sur ces produits toxiques qui font le quotidien des Sénégalais".

Les polluants organiques persistants constituent des "produits très toxiques. D’après des recherches effectuées, des gens côtoient et vivent avec, sans les connaitre", a soutenu Mme Bocoum.

Selon Fatou Bocoum, ces polluants se retrouvent dans les graisses, l’air, la nourriture ou même par la coupure ou la manipulation d’un objet.

"Le plus souvent, on les retrouve dans les zones maraichères", a-t-elle signalé.

"Il y a la dioxine, le fluor, le furane qui se trouvent dans les pesticides, des produits toxiques" qui jouent sur l’organisme, "car ils affectent les graisses de l’individu. Ce sont des produits qui peuvent y demeurer pendant plumiers années à travers une bio accumulation", a expliqué l’experte.

Cela fait que "l’on note des morts subites, car le fait que le produits séjournent longtemps dans l’organisme et y progressent’’ explique pourquoi ’’l’individu décède de manière inopinée".

"Tout cela mérite une sensibilisation, une communication. Il ne s’agit pas d’apeurer les gens mais plutôt les sensibiliser. De ce point de vue, au Sénégal, des mesures sont prises pour que ces pesticides n’atteignent pas nos frontières, mais la question de la fraude est un état de fait", a ajouté Fatou Bocoum, soulignant que les services de douane notamment doivent être invités à plus de vigilance.

D’autres facteurs comme les pneus, des produits plastiques dans un contexte de cuisson constituent "des sources d’inhalation de ces produits (...). C’est ce que nous appelons les causes intentionnelles", a-t-elle poursuivi.

Aussi a-t-elle invité le gouvernement à travailler pour "limiter les dégâts" sur ce point pour promouvoir davantage la santé publique, estimant que "l’on est malade de ce que l’on mange".

L’alimentation a un coût, a-t-il fait observer, avant de conclure : "Aujourd’hui, on est en train de proposer des alternatives en consommant des produits bio, à travers une agriculture saine, des aliments sains. Mais tout cela a un coût".

SBS/BK
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