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Adoption du parrainage citoyen au Sénégal: Abdoul Mbaye indexe un modèle “exceptionnel et unique“
Publié le lundi 23 avril 2018  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
L`ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé son parti politique
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Le parrainage introduit dans la Constitution, le jeudi 19 avril dernier, serait unique au monde et comporterait des failles. C’est du moins la conviction du parton de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), invité de l’émission Grand Jury de la Rfm du dimanche 22 avril dernier. Abdoul Mbaye continue de dire «non à la manipulation de la Constitution», malgré l’adoption du parrainage par l’Assemblée nationale.

Malgré son introduction dans la Constitution sénégalaise, à travers l’adoption du projet de loi portant modification de la Constitution votée le jeudi 19 avril dernier, l’opposition sénégalaise n’en démord toujours pas sur le système de parrainage élargi à tous les candidats, pour toutes les échéances électorales. Ce n’est pas le patron du parti Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye qui dira le contraire. Invité à l’émission Grand Jury de la Rfm hier, dimanche 22 avril, l’ancien Premier ministre (Pm) du président Macky Sall rejette toujours ledit système.

Pour lui, même s’il est avéré que le parrainage citoyen existe ailleurs, il n’en demeure pas moins que «nous avons inventé un parrainage citoyen exceptionnel et unique au monde». Comme explication, il dira que le système adopté par le régime de Macky Sall est unique de par son «importance», notamment les 0,8% requis. Il le compare ainsi à celui adopté en Autriche pour une population de près de 9 millions, à savoir les 6.000 signatures exigées. «Donc, si on considère la population du Sénégal, qui reste quand même supérieure à 2 fois celle de l’Autriche, on aurait été dans une requête portant entre 12.000 et 13.000 signatures», trouve-t-il.

Autre incohérence relevée par l’ancien Pm de Macky Sall, le «parrainage exclusif». C’est le fait pour un électeur de montrer clairement au Conseil constitutionnel et à toute personne qui sera impliquée dans le contrôle des signatures que «vous avez choisi le candidat X plutôt que le candidat Y». Poursuivant son argumentaire contre le parrainage, tel que proposé par le régime actuel, il indiquera qu’il y a une chose «incroyable» dans ledit système qui n’existerait pas ailleurs. «C’est l’expression du nombre de signatures sous forme de pourcentage», explique-t-il. A son avis, «c’est une variable contestable», non sans attirer l’attention en demandant «à quel moment on va le savoir et qui va donner le nombre ? Est-ce que le conseil Constitutionnel va être à mesure d’auditer le nombre pour indiquer qu’il est exact ?». Il estimera ainsi que dans toutes les autres Constitutions où le parrainage citoyen est prévu, il y a un nombre précis qui est donné.

Suffisant pour dire «non à la manipulation de la Constitution». Cela, dès lors que, pour lui, «nous avons un système qui, jusque là, a fonctionné et qui a permis d’avoir un nombre de candidats raisonnable. Je ne vois pas pourquoi on devrait changer le mode d’élection du président». Le patron du parti Act n’a pas manqué de dénoncer un «mépris des Sénégalais» par le président Macky Sall. Pour cause, il pense que, «parce que considérer qu’au Sénégal, on peut aller jusqu’à 100 candidats, c’est considéré que nous manquons de bon sens dans notre pays». Cela, à son avis, dès lors qu’il y a une tendance baissière notée lors de l’élection de 2012, le nombre de candidats qui passer de 15 à 14 à la dernière présidentielle.
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