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La pharmacie nationale prive Diouf SARR de médicaments
Publié le jeudi 12 avril 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
8ème
© Agence de Presse Africaine par El Hadj Assane Gueye
8ème assemblée générale des gestionnaires d’aéroports
L`union des gestionnaires d aéroports d`Afrique du centre et de l`ouest tient son assemblée générale à Dakar sous le thème aéroports et qualité de service. Photo: Abdoulaye Diouf Sarr, ministre du tourisme
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La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) fait face à une kyrielle de difficultés.

Lesquelles sont liées à une ligne de crédit limitée, des créances non remboursées, un manque d’accompagnement du ministère de la Santé, etc. Une situation qui a fini de révolter la Directrice de la Pna et ses partenaires.

On en sait un peu plus sur les raisons des ruptures fréquentes de médicaments notées souvent dans les structures sanitaires et les pharmacies du pays. Ce, malgré la mise en place de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) pour pallier ces problèmes. Hier, la réunion du comité technique national sur le nouveau schéma de distribution «Yeksina» a été l’occasion pour la Directrice de la Pna et ses partenaires de dénoncer l’indifférence du ministère de la Santé face à leurs difficultés. «Nous avons des problèmes au niveau du recouvrement des créances. Nous allons le dire en tant que partenaire technique et financier. Il faut qu’on appuie la Pna avec un débit de stock consistant, un système d’opérateurs privés qui est payé pendant un temps de stabilisation et le recouvrement des coûts. Nous voulons l’acte et il dépend du ministère de la Santé», martèle Dr Oumou Khalsoum Ndao, directrice du projet «Informed Push Model» (Ipm) à Intrahealth international. Dans un système bien organisé, souligne-t-elle, il est incompréhensible que des districts sanitaires d’un nombre de 8 475 occupés soient bloqués pour 118 produits. Pis encore, ils ont des coûts de pas moins de 5 millions mensuels qu’ils utilisent en prélevant leurs 30 % et qu’au finish, ils refusent de payer. «Dans quel pays sommes-nous ? Nous ne pouvons même pas le dire en dehors du pays. Nous avons été à Bruxelles, il y a une semaine, mais nous avions honte de dire que notre système est bloqué parce que ce sont nos structures sanitaires qui refusent de payer. Où est le ministère de la Santé ?», dénonce-t-elle.

Face à ce constat, elle soutient qu’on ne peut plus continuer à pomper dans le stock prévisionnel de la Pna et lui réclamer des résultats. Car, ce n’est pas possible pour qui connait comment fonctionne la Pna.

La directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), Dr Annette Seck Ndiaye, abonde dans le même sens. Pour elle, la Pna, à elle seule, ne peut pas chercher les ressources, gérer les ressources humaines et en même temps les recouvrements. «Je crois que nous avons foncé tête baissée parce que nous étions convaincus que c’était la meilleure option. Les conditions d’acquisitions des médicaments sont restées les mêmes pour la Pna. Il faut payer 45 à 60 jours après les délais de livraison. Et ces factures sont à payer avec ou sans recouvrement. Le président de la République, dans son message à la Nation, avait promis aux Sénégalais d’améliorer la disponibilité des médicaments grâce à ‘Yeksina’. Si cette promesse n’est pas tenue, les populations vont réagir», prévient Dr Seck Ndiaye.

Samba BARRY
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