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Des syndicalistes reçus par le Khalife général des Tidianes, hier: Tivaouane tente de sauver l’année scolaire
Publié le lundi 9 avril 2018  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par SB
Le Khalife général des Tidianes à la Zawiya Seydi El Hadj Malick Sy de Tivaouane
Tivaouane, le 1er décembre 2017 - Le Khalife général des Tidianes s`est rendu à la mosquée Seydi El Hadj Malick Sy de Tivaouane au lendemain du Gamou célébrant la naissance du prophète Mohamed. Photo: Serigne Mbaye Sy Mansour, Khalife général des Tidianes
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Malgré une médiation du Khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour qui a reçu hier, dimanche 8 avril, les syndicats d’enseignants les plus représentatifs (G6), notamment le Saemss, le Cusems, le Sels, le Sels/A, l’Uden et le Snelas/Fc, ces derniers maintiennent leur 6ème plan d’actions à la reprise des cours prévue aujourd’hui, lundi 9 avril, ponctué de débrayage, de grève totale et une marche nationale, jeudi prochain, en attendant de rencontrer la base. A deux mois des examens nationaux, l’école publique est en sursis.

Le Khalife général des tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour, a reçu hier, dimanche 8 avril, la délégation des syndicats d’enseignants les plus représentatifs (G6), notamment le Saemss, le Cusems, le Sels, le Sels/A, l’Uden et le Snelas/Fc. Répondant à la demande du Khalife de suspendre les grèves, les enseignants ont demandé poliment au guide religieux de leur permettre d’aller rendre compte à la base, instance habilitée à lever ou non les mots d’ordre.

«Nous avons expliqué au Khalife que nous sommes dans une situation qui ne nous permettait pas de parler au nom des enseignants qui doivent prendre connaissance des documents rédigés au terme des travaux avec le gouvernement », explique Saourou Sene. Non sans souligner que le G6 fera le déplacement le week-end prochain pour rendre compte au Khalife de la décision prise par la base. Toujours-est-il que le G6 déroule leur 6ème plan d’actions à la reprise des cours prévue aujourd’hui, lundi 9 avril. Les camarades de Saourou Sene, secrétaire général du Saemss appelle leurs militants à observer un débrayage le mercredi 11 avril et une grève totale les jours suivants, les 12 et 13 avril. Ils se donnent rendez-vous à Ziguinchor pour une marche nationale.

Pendant ce temps, l’Inter-cadre des Syndicats d’Enseignants composés du Grand Cadre, de l’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq), de l’intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants (Idee) a décidé d’observer un débrayage, demain mardi 10 avril, à partir de 9 heures, suivi d’une suivi d’assemblées générales d’évaluation. Omar Waly Zoumarou et Cie appellent à la grève totale les 11 et 12 avril de tous les ordres d’enseignement, notamment du préscolaire au moyen et secondaire, pour exiger l’augmentation substantielle de toutes indemnités notamment celles du logement d’enseignement.

Dans cette panoplie de plans d’actions, le gouvernement a procédé aux retenues sur salaire des enseignants grévistes. Les ponctions sur les jours non travaillés varient entre 25 000FCfa et 90 000FCfa. A quelques 2 mois des évaluations nationales, l’année académique est dans une zone turbulence. Le secrétaire général du syndicat des inspectrices et inspecteurs du Sénégal (Siens), El Cantara Sarr, avait affirmé que «la grève actuelle des enseignants génère un déficit moyen de 10 à 12 heures hebdomadaires, soit 48 heures mensuelles, selon les remontées d’information».

Pour rassurer les parents d’élèves, Serigne Mbaye Thiam avait déclaré à l’Assemblée nationale, que «le taux moyen national de suivi de la grève est de 36,34% au niveau de l’élémentaire, 53,97% pour le moyen secondaire».
Pour les compositions, le ministre de l’Education a souligné que « 76% des collèges ont organisé leurs évaluations, 10,44% l’ont fait partiellement et 12% n’ont pas tenu. Et de poursuivre : «au niveau des lycées, 64% ont organisé des compositions contre 16, 47 % l’ont fait partiellement et 19,51 n’ont pas pu organiser les compositions». Face à cette situation d’un quantum horaire impacté par les grèves, le ministre déclare : «nous n’excluons pas de repousser les examens nationaux, en faisant des évaluations». En revanche, indique-t-il, «nous ne sommes pas arrivés à un moment où nous risquons de repousser les examens jusqu’au mois de septembre ou d’octobre ou bien l’année sera blanche ».
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