Le procès de Khalifa Sall et Cie est « politique » (Abdoulaye Bathily)

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Publié le dimanche 1 avril 2018 | Agence de Presse Africaine

© aDakar.com par DR
Abdoulaye Bathily expose les grandes lignes de sa candidature à la Commission de l`UA
Dakar, le 7 novembre 2016 - Abdoulaye Bathily a rencontré la presse pour exposer les grands axes de sa candidature à la présidence de la Commission de l`Union Africaine.

L’historien sénégalais, Abdoulaye Bathily, a qualifié, dimanche à Dakar, de « politique » le procès sur la Caisse d’avance de la mairie de Dakar dont le verdict prononcé vendredi s’est soldé par la condamnation à 5 ans de prison ferme de Khalifa Sall, plus une amende de cinq millions de FCFA et la saisie du cinquième de ses biens .

« Il est clair que c’est un procès politique. Dès le départ, je l’ai senti comme ça. Je me suis renseigné à différents niveaux. Le déroulement même du procès, les péripéties de cette affaire montrent très clairement qu’il s’agit d’une affaire politique », a soutenu l’universitaire sénégalais qui était l’invité de l’émission Grand Jury de la Radio futurs médias (privée).

Soulignant avoir fait la remarque au président Macky Sall « dès la première semaine » du procès, M. Bathily a lancé : « c’est une mauvaise affaire pour l’image de notre démocratie ».

« Publiquement, nous avons dénoncé ces dérives, à savoir l’instrumentalisation de la justice contre Idrissa Seck, contre Macky Sall, … Tous les responsables actuels de Benno Bokk Yaakaar (coalition au pouvoir) qui sont dans les institutions savent comment cette affaire (Caisse d’avance) fonctionnait. Tous les anciens maires de Dakar l’ont avoué », a insisté l’ancien Secrétaire général de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT).

« Pendant 40 ans, j’ai participé à toutes les luttes politiques. La justice comme tous les corps de métiers ont leurs brebis galeuses. Et très souvent dans les luttes politiques, les pouvoirs en place instrumentalisent la justice », a soutenu Abdoulaye Bathily, non sans reconnaître que ce n’est pas une attaque « contre tous les membres de la justice ».

Mais le simple fait que cette question (indépendance de la justice) devienne « un débat dans tout le pays et même à l’étranger » montre qu’il y a « quelque chose à revoir », a-t-il argumenté.

Plusieurs fois député et ministre sous les présidences d'Abdou Diouf et Macky Sall, Abdoulaye Bathily, 71 ans et une des figures de proue de la gauche sénégalaise, a travaillé de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et a dirigé le Bureau régional de l’ONU en Afrique centrale.

II fut également candidat malheureux à la dernière élection du président de la Commission de l’Union africaine, remportée par le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

ODL/cat/APA

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