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Condamnation de Khalifa Sall: Les trois Fatwas de Sidy Lamine Niass
Publié le vendredi 30 mars 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© aDakar.com par DF
Des activistes demandent au Sénégal de suspendre ses relations avec Israël
Dakar, le 11 Juillet 2014- Une cinquantaine de personnes membres de mouvements citoyens sénégalais, d’intellectuels, de religieux et de journalistes a manifesté vendredi matin, devant l’ambassade de Palestine pour dénoncer les frappes sur la bande de Gaza. Photo: Sidy Lamine Niass, président du Groupe Walfadjri
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Le verdict condamnant Khalifa SALL à cinq ans de prison ferme continue de susciter des réactions.

Le président directeur général du Groupe Walfadjri, qui suit le dossier depuis le début, n’a pas manqué d’en dire trois mots après le dénouement. Sidy Lamine NIASS, qui juge la « sanction est trop sévère », indique avoir fait trois observations.

Je considère d’abord que sur le plan juridique, le verdict est très sévère. En ce sens qu’en matière pénale on prend en compte l’intention qu’on met en avant même si les faits existent. C’est le cas s’il y a une fraude due une tradition à la matière. Et des témoins, comme Mamadou DIOP, un maire expérimenté, l’ont dit ainsi que d’autres qui s’y connaissent. Donc, si le maire a utilisé une pratique, qui a laissé une jurisprudence, pour commettre une faute on doit le considérer comme telle. Maintenant, si on peut constater la faute, on doit aussitôt enlever l’intention de frauder. Or, si on enlève l’intention de frauder, en matière pénale, cela ne devrait pas se passer comme cela s’est fait. Donc c’est pour vous dire qu’en matière pénale, je trouve que la sanction est trop sévère et elle n’a pas pris en considération les circonstances atténuantes. Puisque qu’en la matière, il y a des circonstances aggravantes et des circonstances atténuantes », soutient Sidy Lamine NIASS.

Selon le patron de Walf, un tel dénouement doit nécessairement appeler une analyse politique, étant entendu que le procès est politique en ce sens que c’est un homme politique d’envergure qui est jugé. A l’en croire, « la peine est suspensive dès lors qu’il y a appel ». Pour lui, le présumé innocent continue à être présumé innocent, tant que cet appel n’est pas définitivement vidé. « Dans ce cas, il peut se présenter et être candidat à la prochaine présidentielle. Khalifa SALL n’a rien perdu, à mon avis, sur le plan politique d’autant plus que c’est un martyr, il est dans une situation qui lui est favorable », explique-t-il.

Pour l’auteur de L’étranger parmi les siens, ce n’est pas le droit dans sa globalité qui a été prise en compte dans ce procès. « C’est douloureux ! C’est vraiment dommage de voir dans un pays qui allait vers un Etat de droit et qui continue encore à utiliser la justice à des fins politiques. Comme on le sait, le droit depuis Montesquieu c’était pour mettre en avant l’éthique et non pas la technique. La technique peut aider en matière de droit mais l’éthique doit primer sur la technique. A la matière, c’est la technique qu’on met en avant pour dire qu’il y a faute, il faut sanctionner. Et l’éthique dans tout ça ! L’éthique est complètement absente. Dans la mesure où on veut sanctionner un rival politique », fulmine Sidy Lamine NIASS.

Sidy Lamine NIASS trouve qu’en définitive, c’est toute la classe politique qui perd avec un tel procès et une telle sentence. « Partant de tous ces éléments, je pense que la classe politique, qu’elle soit dans l’opposition ou au pouvoir, a mal. Car, elle avait un combat, une aspiration pour un Etat de droit. Ce qui fait que si elle se retrouve dans une situation de règlement de comptes elle a mal dans son fond. Je pense que le juge Ibrahima Hamidou Dème a déjà donné l’exemple, parce que dans de situations pareilles, il faut action et réaction. Quand il y a une action aussi forte au niveau de la justice, il faut que les hommes de part et d’autre disent qu’il est dans le domaine de la ferraille. Ibrahima Hamidou Dème a posé un acte important et très fort. Et cela devrait inspirer d’autres, surtout sur le plan religieux, à redorer leur turban », martèle-t-il.
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