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Sénégal : les partisans de Khalifa Sall s’attendent au « triomphe du droit »
Publié le jeudi 29 mars 2018  |  Agence de Presse Africaine
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© RFI par Guillaume Thibault
Les sympathisants du député-maire de Dakar Khalifa Sall avaient déjà bloqué la route de la corniche devant la prison de Rebeuss, le 22 novembre 2017.
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A 48 heures du verdict sur l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, mettant en cause principalement le maire de la capitale Khalifa Sall, les partisans de ce dernier, nombreux dans son fief de Grand Yoff, disent s’en remettre à Dieu et croient que leur leader recouvrera la liberté si le président du tribunal Malick Lamotte « dit le droit ».

En attendant c’est la mobilisation chez les militants, notamment ceux se trouvant à la permanence du Parti socialiste « Pape Babacar Mbaye » de Grand-Yoff. A peine ont-ils fini de se recueillir durant un récital du Coran pour le repos éternel de l’ex maire de Dakar Mamadou Diop, décédé lundi dernier, qu’ils se concentrent à nouveau sur le sort de Khalifa Sall. Incarcéré depuis plus d’un an avec des proches collaborateurs, l’édile est accusé d’avoir puisé dans la caisse d’avance de la mairie de la capitale près de 2 milliards FCFA, entre 2011 et 2015.

« Nous préparons une forte mobilisation (vendredi). Aujourd’hui, nous organisons une soirée de prières dédiée à feu Mamadou Diop, notre père et grand maire, et à notre responsable Khalifa qui est dans les liens de la détention », explique le maire de la commune de Grand-Yoff, Madiop Diop, tout de blanc vêtu comme ses camarades.

Pour l’édile, il n’y a d’équivoque : comme « le juge Lamotte nous a dit que le droit sera dit », cela veut dire « que Khalifa Sall sera libéré ».

« Khalifa Sall est détenu par la seule volonté de Macky Sall (chef de l’Etat). On n’a rien à lui reprocher, à part ses ambitions pour le pays », soutient, pour sa part Bassirou Samb, coordonnateur des jeunesses khalifistes.

A l’image de plusieurs de ses camarades, elle porte un t-shirt à l’effigie du maire de Dakar, entourée de slogans le présentant comme candidat à la présidentielle du 24 février 2019 et unique espoir politique de Grand-Yoff.

« C’est un procès politique », tranche Momo Diouf, s’attendant lui aussi au « triomphe du droit » le 30 mars.

A l’extérieur de la permanence, des jeunes khalifistes se prêtent aux questions des journalistes tout en distribuant des communiqués de presse dans lesquels sont contenus plusieurs messages dont le plus marquant est ainsi libellé : « M. le juge (Malick Lamotte), vous avez rendez-vous avec l’histoire et avez l’opportunité d’y entrer avec honneur comme le grand juge feu Kéba Mbaye (1924-2007) ». Ce dernier est le père de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, un magistrat qui, grâce à son indépendance et son éthique, a marqué son époque.

Prompts à s’en prendre au président Macky Sall, les jeunes khalistes le présente comme quelqu’un qui est « obnubilé » par un second mandat et qui a franchi la « ligne rouge » en s’appesantissant sur de « prétendues » recommandations de l’Inspection générale d’Etat « logée à la présidence » pour traduire en justice leur leader.

Pourtant, soulignent-ils, le chef de l’Etat a mis « sous le coude » d’autres rapports des corps de contrôle de l’Etat (Centif, Cour des comptes, Ofnac, etc.) mettant en cause des personnalités.

« On avait prévu une marche, mais c’est à cause du décès de Mamadou Diop que nous y avons renoncé pour la remplacer par cette activité. Demain, nous nous rendrons à l’église Saint-Paul de Grand-Yoff pour solliciter des prières (pour Khalifa) », révèle Bassirou Samb, plus que jamais confiant avec ses camarades en la libération du maire socialiste.
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