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Sénégal : l’emploi est « rare » pour les jeunes et les femmes (BM)
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Agence de Presse Africaine
Célébration
© Présidence par DR
Célébration de la Journée Internationale des droits des Femmes
Dakar, le 9 mars 2018 - Le chef de l`État Macky Sall a célébré la Journée Internationale des droits des Femmes. Il a également procédé à la remise du Grand prix du président de la République pour les femmes.
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Les opportunités de trouver un emploi ‘’sont rares’’ pour les jeunes et les femmes au Sénégal, un pays dont « le marché du travail est difficile », indique la Banque mondiale dans un rapport rendu public jeudi à Dakar et intitulé ‘’Le travail des jeunes hommes et femmes pauvres et vulnérables».

Selon les résultats de l’enquête nationale Emploi du Sénégal (ENES) du Trimestre 3 de 2017, le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans et plus est évalué à 10, 8 %. Ce phénomène reste plus accentué en milieu urbain (13,8%) qu’en zone rurale (7,6%) et affecte davantage les femmes (16,5%) que les hommes (5,9%).

Par ailleurs, le rapport indique que « le taux de chômage inférieur à 10% cache un taux d’emploi faible (39%) et des taux de sous-emploi et inactivité élevés (21 et 59%) » pour ces deux composantes de la population.

Cette situation déplorable est la résultante de plusieurs facteurs dont les principaux sont un niveau d’éducation très faible et un manque d’expérience.

« Seuls 60% de ceux qui finissent le primaire savent lire et compter, et plus de 40% ne finissent pas le primaire » selon ledit rapport qui également pointe du doigt la non maitrise de l’information sur le marché de l’emploi des jeunes.

« La grossesse, le mariage précoce et les travaux liés aux activités domestiques sont les principales causes qui limitent l’accès des femmes au marché de l’emploi », selon la Banque mondiale qui relève que « 61% des filles évoquent les responsabilités familiales pour ne pas chercher un travail. »

Afin de venir à bout de ce fléau qui gangrène nombre de sociétés africaines, le rapport suggère des « approches intégrées » qui visent à agir sur les normes et les lois discriminatoires pour de nouvelles options, l’amélioration de l’accès aux intrants productifs (acquisition de compétences, accès au financement…) et l’élimination des imperfections de marché pour améliorer la transition vers des emplois productifs (Entrepreneuriat, Intermédiation, adaptation de la formation aux demandes du marché du travail, etc.).


ARD/cat/APA
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