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Anarchie dans le secteur des hydrocarbures: Le lancinant problème du respect de normes
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Enquête Plus
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Malgré une règlementation stricte, des procédures particulières pour disposer d’un permis d’exploitation, les stations d’essence sortent comme des champignons. Foulant au pied la règlementation en vigueur. Mame Khady Sène, directrice des opérations de Vivo Energy, apporte des éclairages.

Hier, l’ombre du drame de Mboro n’a pas manqué de planer sur le ciel gris de Diass. Même si pour les initiateurs de l’opération que sont la Senac et Vivo Energy, il n’existe pas de lien entre les deux évènements, la question a été agitée. La représentante de Vivo Energy considère que leur secteur est l’un des plus règlementés. ‘’Nous sommes tellement contrôlés. Avant d’avoir le permis d’exploiter, il y a toute une procédure à respecter. Et cela se comprend, parce que ce sont des produits très dangereux. La manipulation doit donc être contrôlée. Et il y a des normes standards pour éviter certains accidents. Malheureusement, on n’y est pas encore’’, déclare la directrice des opérations de Vivo Energy, Mame Khady Sène. Refusant toute caractérisation de ce qui s’est passé le 23 février à Mboro, la dame de teint clair regrette : ‘’C’est vraiment dommage de perdre autant de vies dans des conditions pareilles.’’

En fait, contrairement à ce que beaucoup croient, les camions vides sont même plus dangereux que les pleins, selon la spécialiste. Ainsi, chez les véritables professionnels des hydrocarbures, tout un système de gestion de la sécurité est mis en place. Mme Sène renseigne : ‘’Un camion d’hydrocarbure vide est beaucoup plus dangereux, parce que ce sont les vapeurs qui brûlent. Un camion plein a moins de chance de brûler. C’est pourquoi nous parlons du triptyque : air-vapeur-source de feu’’. A la question de savoir si ce genre d’incidents peut arriver à Vivo, et au-delà aux véritables professionnels du secteur, elle botte en touche et précise : ‘’D’abord, nos camions sont dans les garages, s’ils n’ont pas de livraison à faire. Ils sont munis de caméras pour surveiller les activités des conducteurs, d’ordinateurs de bord pour contrôler les vitesses, ils ont également une limite d’âge. En plus, on ne donne pas la responsabilité de conduire un camion à n’importe qui. On les forme sur des années. C’est donc tout un système de gestion des personnes, du véhicule et de la route.’’

Par ailleurs, selon la responsable, l’activité de transport est la plus dangereuse dans leur domaine. ‘’C’est pourquoi il est impératif de mettre en place tout ce système de gestion de la sécurité. Il y a plein de trucs qui sont faits dans le cadre de la prévention qui est primordiale. Il faut investir et sur les hommes et sur les véhicules’’, admet-elle. Maintenant, un drame pouvant toujours surgir de nulle part dans cette activité à risques, des moyens d’interventions rapides sont également prévus. ‘’C’est un métier à risques, il peut toujours y avoir des accidents. En pareil cas, nous sommes préparés pour déclencher une procédure d’urgence, intervenir pour limiter les dégâts sur les personnes et sur l’environnement’’.

Pour elle, la simulation s’est certes bien passée dans l’ensemble, mais il peut y avoir quelques impairs qu’il va falloir évaluer et corriger. ‘’Cet exercice va nous permettre d’apprécier le niveau de nos agents, voir ce qu’il y a à améliorer dans leur formation. Nous allons aussi voir s’il y a lieu de renforcer certains équipements’’, explique la directrice des opérations.

M. Amar
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