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Première session du conseil présidentiel Sénégalo-gambien: discours de son excellence monsieur Macky Sall président de la république du Sénégal
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Présidence
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© Présidence par DR
Premier Conseil présidentiel sénégalo-gambien
Banjul, le 13 mars 2018 - Les présidents de la République Macky Sall et Adama Barrow ont présidé le premier Conseil présidentiel sénégalo-gambien. Il intervient à l`occasion de la visite de 48 heures du président Sall en Gambie.
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Banjul, 13 mars 2018

Excellence, Monsieur le Président Adama BARROW, cher Frère,
Mesdames, Messieurs les Chefs d’Institutions de la République sœur de Gambie,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,

Monsieur le Président, un an après ma visite en Gambie et la vôtre au Sénégal, nous voici réunis pour la première session du Conseil présidentiel sénégalo-gambien, conformément aux engagements convenus.
Nous traduisons ainsi notre ferme et commune volonté d’impulser un souffle nouveau aux relations entre nos pays, en agissant ensemble
pour construire, à tous les niveaux, une collaboration dynamique, positive et confiante entre nos deux pays frères.
C’est pourquoi nous sommes heureux de nous retrouver en terre familière de Gambie, pour entretenir et conforter nos liens de bon voisinage, d’amitié et de parenté.
Je vous exprime ma gratitude pour l’accueil chaleureux et fraternel et les excellentes conditions dont nous bénéficions ma délégation et moi.

We feel like home. Nous sommes une même famille unie par des liens beaucoup plus forts que le fait colonial qui nous a séparés en deux Etats.
Nous avons la responsabilité de préserver cet héritage familial pour léguer à nos enfants et aux générations futures un espace sénégambien stable et apaisé, et dont toutes les composantes vivent en harmonie.
Cela passe nécessairement par une lutte déterminée et coordonnée contre toutes les formes de criminalité et de trafic illicite, y compris l’exploitation illégale de nos ressources naturelles.
Le trafic illicite n’est pas seulement une violation formelle de la loi. Il est aussi et surtout une source d’instabilité pour la société et l’Etat. C’est pourquoi nous ne devons ménager aucun effort pour faire de la lutte contre ce fléau une priorité de premier ordre notamment dans le cadre de l’Accord sur la gestion des ressources transfrontalières dans le domaine de la foresterie.

De même, nos deux pays pourraient davantage coopérer de façon plus pragmatique dans les secteurs de la pêche, de l’élevage, de l’agriculture, des mines et de l’énergie, en éliminant les lourdeurs administratives pour aboutir à des résultats rapides et durables.
Je me réjouis à cet égard des progrès enregistrés dans la construction du pont sur le fleuve Gambie. Je dois vous remercier, Monsieur le Président, pour votre engagement personnel dans la réalisation de cette infrastructure. Je félicite aussi toutes nos équipes qui y travaillent.
Nous devons maintenir le rythme, parce que ce pont n’est pas seulement une infrastructure de transport ordinaire. C’est aussi un facteur de progrès économique, un trait d’union indispensable entre les peuples et un puissant facteur d’intégration sous régional.
Quand nous mettrons pleinement ensemble nos forces, nos idées et nos intelligences, la Sénégambie deviendra non seulement une famille plus intégrée, mais aussi un marché beaucoup plus attractif pour nos opérateurs nationaux et pour l’investissement privé étranger.
Dans cette nouvelle Sénégambie, chaque Gambien doit se sentir chez lui au Sénégal et chaque Sénégalais chez lui en Gambie.

Pour ce faire, nous devons poursuivre nos efforts pour améliorer les conditions de séjour et d’établissement de nos concitoyens dans l’un et l’autre de nos pays.
Nous devons lutter plus fermement contre toutes les tracasseries administratives, les barrières non-tarifaires et les pratiques anormales le long des corridors et aux frontières.
Ces entraves, en plus de violer les textes de la CEDEAO, heurtent sérieusement le sentiment de citoyenneté sénégambienne chez nos populations.

Je demande solennellement à nos forces de défense et de sécurité de veiller à ne créer aucune entrave indue à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace sénégambien.
A cet égard, je me félicite de la tenue, le jeudi 1er mars 2018 à Karang, de la première journée sénégalo gambienne sur la libre circulation des personnes et des biens.
J’invite nos deux Gouvernements à examiner sans tarder les voies et moyens de mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Karang, compris celles relatives à l’élimination des Pratiques anormales sur le corridor Dakar-Banjul et l’installation de Centres d’information frontaliers, avec le soutien du Secrétariat permanent sénégalo-gambien.

Enfin, Monsieur le Président, je voudrais réitérer à la République sœur de Gambie mes félicitations et mes encouragements pour les efforts que vous menez dans la consolidation de sa démocratie, de sa stabilité et de son développement économique et social.
Dans l’histoire des peuples, cette tâche a toujours été une œuvre de longue haleine qui exige le courage, la détermination et la persévérance dans l’effort.
C’est un chemin difficile mais incontournable pour atteindre l’objectif de prospérité dans la paix, la stabilité et la liberté.
Nous sommes ici pour continuer ensemble notre marche commune vers cet objectif commun, qui est à la fois notre dessein et notre destin communs.
Je vous remercie.
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