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Sénégal : Ces structures épinglées par le régulateur des marches publics
Publié le samedi 10 mars 2018  |  Agence de Presse Africaine
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Dakar (Sénégal)- Dans son rapport d’activités 2016, l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) a mis à nu des failles dans la passation des marchés dans certains ministères, agences, directions et société nationales.

Ainsi, les ministères de l’Intérieur et de la Sécurité publique et celui des Sports sont entre-autres épinglés par les auditeurs de l’Armp.

Ils ont noté une forte proportion de marchés dévolus au moyen de procédures dérogatoires (ententes directes et appels d’offres restreints) dans des acquisitions du ministère de l’Intérieur dirigé à l’époque par Abdoulaye Daouda Diallo, aujourd’hui ministère des Transports.

Selon les auditeurs, «l’urgence est quasiment toujours évoquée à l’appui des requêtes aux fins d’obtention des avis de no-objection pour passer lesdits marchés, alors qu’en réalité, c’est plutôt le défaut de planification imputable à l’autorité contractante qui en est la cause principale».

Au ministère des Sports dirigé au moment des audits par Mbagnick Ndiaye, actuel ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, plusieurs couacs sont notés. C’est le cas de la préparation du rapport annuel sur la passation des marchés destinés à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) et à l’Armp qui n’a pas été faite par la cellule de passation des marchés dudit ministère en violation de l’article 144 du code des marchés publics.

Concernant les travaux de réhabilitation et d’extension de la capacité d’accueil du stade Ndiarème de Guédiawaye, «la visite d’inspection visuelle effectuée le 08 décembre 2017 soit plus de 07 mois après la certification des travaux du décompte, montre des écarts importants entre les règlements effectués à l’entreprise et les travaux effectivement réalisés».

Suffisant pour que les auditeurs estiment que «la sincérité des décomptes établis et certifiés (1 164 973 318 f cfa pour attester de la réalisation des travaux conformément au décompte et les 1 364 845 341 f cfa qui couvre l’intégralité du montant du marché) n’est pas attesté au vu des écarts importants constatés lors de l’inspection visuelle sur le site».

Le Port autonome de Dakar, l’agence pour la promotion des investissements et grands travaux (APIX), le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) n’ont pas échappé à l’œil vigilant des enquêteurs de l’Armp.

Au Coud, l’organe de régulation souligne l’existence d’un écart de 155 462 604 772 f cfa entre l’offre de l’attributaire retenu chiffrée à 329 499 000 000 de f cfa et celle du requérant qui est de 174 036 395 228 cfa.

Pour le cas du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté, son Dg d’alors et actuel ministre en charge du Plan Sénégal Emergent est reproché d’avoir approuvé «toutes les décisions d’attribution de marchés de la Commission des marchés en lieu et place du responsable de la passation des marchés».

L’Agence des bâtiments et édifices publics et le ministère de la Gouvernance locale ont été aussi cités par l’Armp pour leur gestion peu vertueuse des marchés émanant de leurs structures.

Malgré ces manquements observés, Saer Niang, Directeur général de l’’Armp a souligné que «la transparence est aujourd’hui devenue une réalité», avec «grande performance due à l’amélioration de l’efficacité des mécanismes d’exécution budgétaire».

En 2016, les autorités contractantes ont lancés au total 27 043 marchés pour un montant total 3836, 8 milliards de f cfa.


ARD/te
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