4 Avril - Le ministre du Travail avait annoncé 60 000 emplois créés en 2013 : Macky freine Mansour Sy #aDakar

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4 Avril - Le ministre du Travail avait annoncé 60 000 emplois créés en 2013 : Macky freine Mansour Sy

Publié le samedi 5 avril 2014 | Le Quotidien

© aDakar.com par DF
Conférence de presse conjointe des présidents sénégalais et namibien
Le 05 avril 2014- La visite d’Etat du président namibien Hifiképunye Pohamba au Sénégal (3-5 avril 2014) a pris fin ce samedi matin, au terme d’une conférence de presse conjointe tenue au palais de la République en présence de son hôte, Macky Sall.

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Le ministre du Travail, Mansour Sy, qui a annoncé 60 mille emplois en 2013 n’emballe pas le Président Macky Sall dans son élan euphorique. Dans son adresse à la Nation du 3 avril, c’est un Macky Sall encore préoccupé par la question de l’emploi des jeunes, qui a égrené un certain nombre de recrutements et de programmes en ce sens.
C’est l’indomptable sphinx. La bête noire de tous les régimes qui se sont succédé depuis 54 ans au Sénégal. L’emploi des jeunes tient tête encore à l’actuel régime qui, pourtant, voulait en faire un mauvais souvenir en une claque de doigts. A l’instar de Abdoulaye Wade, qui demandait à tous les chômeurs de lever juste le petit doigt pour être casé, le candidat Macky Sall avait à son tour promis 100 mille emplois par an. Entre la promesse et la réalité, il y a un monde… même si le ministre du Travail, Mansour Sy, soutient le contraire. Ce dernier, qui s’était montré si euphorique le 25 mars dernier lors de la table ronde-bilan organisée par le groupe parlementaire Bby, en avançant la création de «60 mille emplois» en 2013, ne semble pas emballer pour autant le chef de l’Etat, qui a consacré une bonne partie de son discours à la Nation (ce 3 avril) à l’emploi des jeunes, tache noire de son bilan d’étape. Ainsi, après avoir réaffirmé son devoir d’assurer «la solidarité intergénérationnelle et (de) répondre aux besoins spécifiques des jeunes et des femmes en matière d’emplois et d’activités génératrices de revenus», il scrute toutes les niches d’emplois pour honorer cette promesse électorale devenue une dette à la jeunesse. Tantôt à travers des recrutements dans le secteur militaire et paramilitaire, tantôt par le biais de projets infrastructurels ou agricoles.
Dans le volet sécuritaire, le Président Macky Sall semble tirer partie du sous-effectif dans les corps militaires. Ainsi, trois mille emplois sont annoncés. «Mille nouveaux élèves gendarmes rejoindront la Gendarmerie nationale pour l’année en cours. De plus, mille agents de sécurité de proximité ont été mis à sa disposition. Mille autres servent eu ministère de l’Intérieur, au sein de la Police nationale et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers», soutient-il.
En milieu rural où les jeunes sont contraints à l’exode par contre, les politiques d’emploi et de sédentarisation de la jeunesse sont adossées sur des programmes - moins pérennes - de «réalisation et d’entretien» de «4 000 km de routes rurales sur quatre ans». Dans le même sillage, on mise sur la réalisation de 20 domaines agricoles prévus au courant de cette année.

Promotion des jeunes : 15 000 emplois en vue
Pour ce qui est de la promotion de l’entreprenariat jeune, le Président et son gouvernement, qui ont changé de fusil d’épaule avec la fusion du Fnpj, de l’Ajeb et de l’Anej, sont tout «heureux d’annoncer que le projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes, financé à hauteur de 19 milliards Cfa, en partenariat avec la Banque africaine de développement (Bad), est en cours d’exécution» ainsi que le lancement prochain «d’un autre programme dédié au développement de l’entreprenariat féminin et (à) l’appui à l’emploi des jeunes filles pour un financement déjà acquis de 11 milliards de francs Cfa».
A terme, l’Etat table sur plus de 15 mille emplois, loin des 100 mille initialement promis pour chaque année par le candidat Macky Sall.

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