Mise en place prochaine d’un grand rassemblement politique: Macky signe le certificat de décès de «Benno Bokk Yaakaar» #aDakar

Politique

Mise en place prochaine d’un grand rassemblement politique: Macky signe le certificat de décès de «Benno Bokk Yaakaar»

Publié le lundi 25 novembre 2013 | Groupe Futurs Médias

© Autre presse par DR
Macky Sall, Président de la République Sénégal

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Le président de la République, Macky Sall, est en phase avec ceux qui soutiennent que la coalition «Benno Bokk Yaakaar» est dépassée. Selon nos sources, il va signer l’acte de décès de cette coalition et créer sur ses cendres un vaste rassemblement, avec d’autres objectifs, dont la principale est sa réélection en 2017.En sifflant la fin de la récréation lors d’une rencontre tenue avec la communauté sénégalaise établie à Koweït City, le Président a annoncé la couleur. «Le Sénégal regorge de patriotes compétents, sérieux, sincères, qui veulent travailler. Nous travaillerons avec ceux qui pensent au Sénégal avant de penser à eux-mêmes», a-t-il soutenu. Même avant cette sortie, Macky Sall n’était pas indifférent aux développements de l’actualité politique nationale du moment, dominée par les turpitudes au sein des coalitions qui soutiennent sa politique gouvernementale, après avoir contribué à son élection à la magistrature suprême en Mars 2012.Il avait choisi de laisser passer l’orage, s’emmurant derrière un épais silence, qui intrigue certains de ses partisans, le temps pour lui et ses proches collaborateurs, de mieux réfléchir sur les derniers développements de l’actualité politique, surtout avec les démissions enregistrées dans son entourage.

En guerre contre les gens «qui se prennent pour le centre du monde»

Malgré ce silence assourdissant du chef de l’Etat, certains de ses collaborateurs ont eu droit à des commentaires du président de la République sur la situation qui prévaut au niveau des entités supposées le soutenir dans son action à la tête de l’Etat. Selon des sources proches du chef de l’Etat, Macky Sall avait théorisé, quelques semaines avant les audiences qu’il a accordées à certaines personnalités politiques non membres de son camp (Mbaye Jacques Diop, Habib Thiam, Ousmane Sèye…), les réactions et autres supputations des uns et des autres, comme s’il avait perçu des signes prémonitoires de ces agissements. Lorsqu’ils sont survenus, il a d’emblée dit, le sourire en coin, selon ses proches : «Travaillons et laissez-les parler». Des propos qu’il a pratiquement repris au Koweït lorsqu’il déclare : «Laissons ceux qui excellent dans le verbiage inutile, s'adonner à leur pratique. Nous verrons si Dieu va rétribuer ceux qui parlent et oublier ceux qui travaillent».

Nos sources rapportent que lorsqu’après une journée très chargée d’audiences et de négociations en vue de trouver des moyens à sa politique dans les pays du Golfe, on lui rapporta les commentaires au pays et les conséquences politiques négatives que cela pourrait engendrer si l’on n’y prend garde, le chef de l’Etat s’est retiré dans sa suite pour une longue série de coups de téléphone au Sénégal à ses plus proches collaborateurs, dont le Premier ministre, Aminata Touré, son directeur de cabinet, Abdou Aziz Tall, des conseillers et des responsables de son parti. Par la suite, il a engagé une discussion avec des membres de la délégation qui l’accompagne, promettant fermement de sonner la fin de la récréation avec «ces gens qui se prennent pour le centre du monde».

Les alliés sans utilité seront remerciés

Des confidences recueillies, il ressort que le Président Sall est déterminé à mettre sur pied une «coalition de développement», aux antipodes de «Benno Bokk Yaakaar» qui représente depuis quelques mois maintenant une lourde pesanteur politique. Ce que Seydou Guèye, Secrétaire général du gouvernement et porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr) a semblé confirmer lors de l’entretien qu’il a accordé à «L’Observateur». Lui qui disait qu’il faut un grand rassemblement, parce que Benno Bokk Yaakaar a atteint ses limites.

La charpente de l’actuelle coalition majoritaire pourrait être conservée et enrichie par de nouvelles entités. Un engagement public plus affirmé, des actions d’envergure sur le terrain politique, en somme, un soutien plus agissant, seront exigés des partis et organisations retenus pour la poursuite de l’aventure avec le chef de l’Etat, en ayant 2017 comme ligne de mire.

En contrepartie de cette allégeance sincère, de nouvelles propositions seront faites aux nouveaux alliés, notamment une concertation plus régulière lors de la prise de certaines décisions politiques majeures. Par contre, les « feuilles jaunies ou déjà mortes» seront «libérées», comme Wade avait procédé avec les composantes de la Cap 21 au Cices après sa défaite de Mars 2012. C’est dans le sillage de cette restructuration de Bby que l’Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niasse a vivement réaffirmé son ancrage dans le camp de la majorité. En effet, soutiennent nos sources, le président de l’Assemblée nationale, de même que Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste, sont dans les secrets du projet, pour en avoir longuement discuté, séparément, avec le patron de l’Apr.

Daouda MINE

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