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Exploitation des ressources pétrolières: Le secteur privé national perd le contrôle des pipelines
Publié le vendredi 2 mars 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© aDakar.com par DF
Des opérateurs économiques sénégalais et tunisiens veulent redynamiser leurs relations commerciales
Lundi 31 mars 2014- Une quarantaine d’opérateurs économiques de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) séjourne à Dakar pour apprécier les possibilités d’investissements au Sénégal et nouer des relations d’affaires avec le privé local. Photo: Mansour Cama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES)
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A trois ans des premières productions, le privé national cherche une place dans le marché du pétrole sénégalais.

Il a exprimé ses inquiétudes, mardi, en marge d’une rencontre initiée par l’Association sénégalaise pour le développement de l’énergie en Afrique (Asdea) sur les enjeux du pétrole.

Le pétrole donne certes des idées aux hommes d’affaires sénégalais, mais à trois ans des premières productions attendues, c’est-à-dire en 2021, le privé sénégalais cherche toujours sa place dans le secteur. Des hommes d’affaires sénégalais ont manifesté leurs inquiétudes, avant-hier, à l’occasion d’une conférence initiée par l’Association sénégalaise pour le développement de l’énergie en Afrique (Asdea) sur les enjeux liés au pétrole. «Il faut plus d’ouverture, que le secteur pétrolier ne soit pas seulement réservé aux technocrates. Les débats dans le champ politique montrent qu’on a tellement cloisonné la chose que c’est la mauvaise rumeur partout. Nous gagnerons à faire partager l’information, à la rendre accessible à tous les acteurs», peste Kader Ndiaye du Cnes. En effet, la participation du secteur privé est attendue à travers le contenu local, mais à l’approche de l’échéance de 2021, il n’y a toujours rien pour lui dans le pipeline. «Il y a problème quand on parle de contenu local. Dans les pays exportateurs de pétrole, les compagnies ont des sociétés qui les accompagnent dans tous les domaines depuis l’exploration. C’est tout cela qu’il faudra prendre en compte pour éviter que nous soyons des perdants», prévient Mansour Kama, acteur privé, présent à la rencontre des pétroliers.

Il y a l’idée d’une loi sur le contenu local mais pour M. Kama, «il est important de s’asseoir avec le Cos–Petrogaz pour savoir ce qu’il apporte en termes de contenu local. Il ne s’agit pas qu’une loi sur le contenu local soit faite entre quatre murs entre les fonctionnaires et qu’ils ne tiennent pas compte la réalité du développement des entreprises nationales».

Les membres du secteur privé veulent aussi être plus représentatifs dans les lieux de décisions sur le pétrole. «Le Cos–Petrogaz (structure logée à la présidence et qui prend en charge la question du pétrole et du gaz, Ndlr) doit être reconfiguré. Nous sommes dans le champ du retard. Il y a des inquiétudes par rapport à l’état d’avancement des missions du Cos–Petrogaz par rapport à 2021 pour préparer les acteurs. Il ne faut pas attendre la veille de la production pour déclencher le processus», lance M. Kama, représentant du privé national. Qui poursuit : «Nous ne sommes pas satisfaits du mode de représentation au Cos–Petrogaz. Parce que c’est de là que part la vision, l’orientation stratégie».

A en croire les hommes d’affaires, il y a des préalables pour mieux saisir les opportunités d’affaires dans le secteur du pétrole et du gaz. Car, le secteur privé national n’est pas préparé à la gestion des ressources. Ceux qui sont dans le secteur ne peuvent pas se prévaloir d’une expérience dans l’exploration et la production. Pour eux, l’avenir que réserve la production demande une autre organisation parce que le pétrole demande des investissements assez lourds.

La représentante de Cos–Petrogaz a laissé entendre qu’il y a une approche qui consiste à avoir des canaux de communication avec les majors. Elle reconnaît qu’il n’y a pas de cadre assez clair pour le contenu local à l’exception d’un code pétrolier.

Emile DASYLVA
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