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Ibrahima Lo alerte sur la prolifération des partis politiques
Publié le lundi 19 fevrier 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
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Le président de l’Amicale des administrateurs civils (AAC), Ibrahima Lô, a attiré samedi l’attention sur la prolifération des partis politiques au Sénégal, au nombre de 298 actuellement, et la menace que cela fait planer sur la démocratie sénégalaise.

‘’Nous convenons tous, et c’est un truisme de le dire, que notre pays est une démocratie de référence dont la notoriété transcende le continent africain. Ce statut découle en partie de notre histoire politique fondamentalement marquée, exception faite de l’intermède du parti unique ou unifié, par une pluralité politique consubstantielle à toute démocratie’’, a d’emblée fait remarquer M. Lo.

S’exprimant lors d’une journée de réflexion sur ’’La rationalisation de l’espace politique sénégalais’’, il a relevé que "cette option majeure a été réaffirmée par la loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution’’.

Cependant, relève-t-il, force est de remarquer que "ce multipartisme enviable, qui fait aussi partie des baromètres d’appréciation d’une démocratie tout en étant adossé sur la liberté de création des partis, semble laisser planer un risque de craquellement de notre vitrine démocratique’’. Il estime en effet que ‘’la prolifération de partis politiques (298 actuellement) brouille l’offre politique et rend complexe le management des processus électoraux’’.

Il en veut pour preuve les ’’situations inédites des élections départementales et municipales de 2014 avec plus de 2500 listes et des dernières élections législatives avec 47 listes de candidats’’.

‘’Il est aisé d’imaginer les coûts exorbitants supportés par l’Etat pour la tenue de ces consultations électorales, même si pour reprendre l’adage populaire « la démocratie n’a pas de prix »’’, a-t-il poursuivi.

Pour lui, la question suivante mérite d’être posée : "Certes notre pays dispose d’une administration territoriale engagée, républicaine [...] mais la situation décrite plus haut ne devrait-elle pas légitimement inciter tous les segments de la société à se demander, si l’absence de toute discipline dans la vie politique, ne pourrait pas à terme desservir notre démocratie ?’’

Et de se demander encore si "notre arsenal juridique ne mérite-t-il pas un effort d’adaptation de manière à favoriser « la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique » pour reprendre l’exposé des motifs de la loi constitutionnelle 2016-10 du 05 avril 2016’’.

Se gardant de toute conclusion hâtive, il invite à "méditer cette réflexion de Gaston Bachelard : +rien n’est donné, tout est construit+’’ comme une exhortation à l’audace salvatrice".
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