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Gestion des espaces transfrontaliers entre le Sénégal et la Gambie : Vers la mise en place d’un cadre de concertation
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  Le Quotidien
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Les bonnes relations, qui prévalent entre le Sénégal et la Gambie suite à la prise de pouvoir du Président Adama Barrow, doivent être mises à profit pour lutter contre l’intense destruction des ressources forestières de part et d’autre de la frontière. C’est ce qu’ont compris le Casades (Comité d’appui et de soutien aux activités économiques et sociales en Casamance et l’Association Mballondiren (Entraide en langue pulaar) de Bassé en Gambie, qui ont initié un projet commun de renforcement des capacités de la société civile locale en gouvernance des espaces transfrontaliers entre le Sénégal et la Gambie. Avec la collaboration de l’Ambassade de France au Sénégal.

Les dernières reliques forestières du Sénégal se trouvent au Sud du Sénégal, précisément dans les régions de Kolda, de Sédhiou et de Ziguinchor. Ces 3 régions ont la particularité d’être frontalières à la Gambie, à la Guinée-Bissau et à la Guinée Conakry. Entre les différentes frontières se passent des activités illicites d’exploitation des ressources naturelles. Menaçant gravement l’équilibre de l’écosystème. Ce phénomène est plus prégnant à la frontière sénégalo-gambienne, d’où des activités de trafic de bois sont souvent relayées par la presse. Aussi, selon M. Bassa Dia¬wara, directeur exécutif du Casades, «la nouvelle donne politique en Gambie, marquée par une lune de miel avec le Sénégal, devrait-elle faire naître l’espoir d’une meilleure harmonisation des modes de régulation de la gestion des ressources naturelles». C’est ainsi qu’une collaboration entre le Casades, l’Association Mballodiren de la Gambie et l’Ambassade de France a débouché à la création des Piscca (Projets innovants des sociétés civiles et des coalitions d’acteurs), qui ont pour objectif principal, selon M. Diawara, «de réduire les conflits et incompréhensions dans la gestion de l’environnement et celle des ressources naturelles». Un des terrains d’opération des Piscca se trouve être les communes de Vélingara, de Kandia, de Néma¬taba (Sénégal) et celle de Bassé en Gambie qui partagent des frontières communes. Il s’agira pour le Casades et l’Association Mbal-lodiren de mettre en œuvre des activités de renforcement des capa¬5cités de la société civile locale en gouvernance des espaces transfrontaliers entre le Sénégal et la Gambie. Pour commencer, lundi et mardi derniers, s’est tenu dans la commune de Vélingara un «atelier de cadrage conceptuel d’un mécanisme de co-initiative des Organisations de la société civile (Osc) sur les problématiques de la gouvernance transfrontalière». Selon le consultant Momar Lissa Dieng, «l’atelier a pour objet de confirmer l’intérêt et la volonté des leaders des Osc de contribuer activement à la mise en œuvre du projet, de formuler une vision et une mission partagées d’un cadre transfrontalier de co-initiative et de confirmer l’option du projet de faire de la problématique de la gouvernance de l’environnement et des ressources naturelles un thème de concentration». L’atelier a décidé de créer ce cadre qui porte, déjà, le nom de «Kawral Sénégambie» ou Entente sénégalo-gambienne. Dans les prochaines semaines se tiendra une Assemblée générale de constitution de son bureau avec définition de ses statuts, missions et règlement intérieur. Auparavant les participants à l’atelier ont convenu de la nécessité de mettre ensemble leurs énergies et compétences pour combattre le pillage par l’homme et la détérioration (naturelle) des ressources naturelles des 2 côtés de la frontière, qui sont responsables, à leurs yeux, de tous les maux qui gangrènent le secteur de l’agriculture (agriculture, élevage, pêche) et celui du foncier.
akamara@lequotidien.sn
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