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‘’On ne peut pas bâtir une industrie pour l’exportation’’
Publié le samedi 3 fevrier 2018  |  Enquête Plus
Serigne
© Autre presse par DR
Serigne Mboup
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La reprise de l’usine Politexka, les problèmes de représentativité dans le secteur privé, la saturation du port de Dakar…Loin d’esquiver les questions délicates, l’homme d’affaires et industriel Serigne Mboup, qui s’apprête à organiser la 3ème édition de la Foire internationale de Kaolack, répond sans tabou à EnQuête.

Des travailleurs de la Sotiba ont organisé récemment une manifestation pour demander votre départ de la tête de ladite société. Qu’en pensez-vous ?

Je tiens d’abord à préciser que je n’ai aucun lien avec la Sotiba. Je ne sais d’ailleurs rien de cette société. Je ne sais rien de son fonctionnement, ni de ses employés. Je n’en sais vraiment rien du tout. Ce que je sais par contre, c’est qu’à Kaolack où je suis le président de la Chambre de commerce, l’Etat du Sénégal avait cédé l’usine Politexka à un certain Jean-Marc Secondi. Quand ce dernier a eu des difficultés, il a abandonné la société et est rentré chez lui. C’est par la suite que les employés sont venus me voir pour solliciter mon aide en vue du redémarrage de l’usine. Je tiens à préciser que ce sont eux qui ont entrepris toutes les démarches. Ils sont même allés voir l’Etat à cet effet.

Mais vous avez eu quand même à signer un accord avec l’Etat pour reprendre la Sotiba…

En 2010, nous avons signé un accord tripartite. Après la signature de cet accord, le ministre de l’Industrie d’alors avait déclaré que j’allais reprendre l’usine et que j’allais payer tous les droits. Mais j’avais aussitôt démenti en disant que je ne pouvais payer aucun droit et que je m’étais simplement engagé pour relancer les activités de l’usine. Depuis lors, je reconnais que les activités peinent à démarrer comme on le souhaite. Le milliard de francs Cfa dont ils parlent, c’est mon argent. Ce n’est pas celui de l’Etat. L’Etat me devait cet argent que j’ai viré dans les comptes de la société Domitexka (Domaine industrielle de Kahone) que je venais de créer. Je reconnais que je ne sais rien du textile. Je voulais simplement les aider pour relancer les activités de l’usine. Mais quand je me suis rendu compte que les activités ne marchaient pas comme on l’aurait souhaité, j’ai convoqué tous les employés pour leur faire savoir que je ne pouvais plus continuer. Ils m’ont demandé de leur donner la permission de piloter l’usine eux-mêmes. Ce que nous avons conclu. J’ai perdu un milliard dans cette usine.

Toujours est-il que votre nom a été cité dans cette affaire ?

Ces gens sont, en réalité, des retraités qui disent que les responsables de la Sotiba leur doivent de l’argent. Donc, je pense qu’ils doivent savoir raison garder. Ils doivent aller chercher ou demander après la personne qui leur doit de l’argent. Personnellement, je suis en location-gérance. Mon ambition était juste de ne pas laisser l’usine de Kaolack fermer. Je ne pense que ça soit normal de me citer dans cette affaire et je leur donne un dernier avertissement d’arrêter de me mêler à ce qui ne me concerne pas. Je vais demander à la justice de se pencher sur cette question. Parce que ces gens sont en train de m’accuser de faire main basse sur des terrains que l’Etat aurait donnés à l’entreprise. Or, tout cela est faux. Je n’ai jamais reçu ni de terrains, ni d’argent de l’Etat concernant la Sotexka ou la Sotiba.

On a entendu un opérateur dire que vous ne connaissez rien du textile …

(Il coupe) Je pensais que les employés et le personnel agissaient naturellement. Mais quand j’ai lu l’interview d’Ibrahima Macodou Fall, j’ai compris beaucoup de choses. J’ai été déçu de constater qu’il y avait une personne derrière qui manipulait ces ex-travailleurs de la Sotiba. Je ne peux pas dire que c’est Ibrahima Macodou Fall. Mais sa façon de dire est douteuse. Parce qu’on ne peut pas faire une interview pour accuser Serigne Mboup. Aucun homme d’affaires ne maîtrise tout. L’essentiel, c’est d’avoir des compétences. On leur avait donné l’usine, ils n’ont pas su la gérer. Pourtant, depuis mon arrivée, tout fonctionne bien.

Lui, il soutient qu’il maîtrise l’industrie textile. Mais depuis le régime d’Abdou Diouf, il n’arrête pas de solliciter l’aide des différents gouvernements qui se sont succédé, pour des soucis financiers. Les mêmes usines ont été inaugurées du temps de Diouf, d’Abdoulaye Wade, à chaque veille d’élections. Aujourd’hui, vu que c’est Macky Sall qui est au pouvoir, il se permet de dire du mal de Wade. J’ai eu vraiment honte face à son attitude. Car il faut que nous apprenions à respecter nos chefs d’Etat. En effet, même le président Sall ne dit jamais de mal de son prédécesseur. Il le respecte. On ne peut pas gérer une entreprise pendant 40 ans et solliciter tout le temps de l’appui financier. C’est pourquoi j’attire l’attention de l’Etat. Pour relever l’industrie textile, il faut régler l’environnement et non aider une personne. Il faut faire en sorte qu’elle soit productive.

Qu’est-ce qu’il faut concrètement faire pour le décollage de l’industrie textile ?

Pour cela, il faut d’abord régler la question de l’environnement et cela, en commençant d’abord par le consommer local. On ne peut pas bâtir une industrie pour l’exportation. Avant d’exporter, il faut vendre sur le marché local. On prend le cas de Ford, il vend plus aux Etats-Unis qu’il n’exporte, de même que Coca-Cola. Il n’y a aucun pays au monde qui cherche à produire pour l’exportation. Ce qui veut dire que le Sénégal ne fait pas partie du monde. Si le Sénégal avait opté pour le consommer local, l’industrie textile allait émerger.

Comment cela est-il possible ? Expliquez-vous !

Ce n’est pas la faute aux importateurs. C’est l’environnement. Si on faisait en sorte que même pour importer une chaussette, ce soit tout un problème, comme le font les Européens, les choses allaient changer. La France, quand elle a voulu développer son industrie, elle avait interdit l’exportation de matière première et en même temps, l’importation de produits manufacturiers. Si on avait dit que notre coton ne serait pas exporté et qu’une paire de chaussettes ne serait pas non plus importée, il y aurait bientôt une fabrication et une consommation locales. Je pense que ce sont des mesures à prendre. L’Etat n’a même pas besoin d’investir des ressources publiques dans une usine, de payer les employés, etc. L’Etat doit régler l’environnement des affaires.

Est-ce que vous sentez cette volonté de l’Etat de régler l’environnement de l’industrie textile ?

En vérité, il y a des avancées mais il reste beaucoup à faire. Tout le monde sait que le Sénégal est un pays industriel depuis la colonisation. Les chaussures, les habits, etc., tout était confectionné à partir d’ici. Mais aujourd’hui, on est à un niveau où l’importation est favorisée.

Je pense que si on veut que le Sénégal se développe, il faut limiter l’importation dans certains domaines. Le Nigeria l’a fait et il s’en est sorti. C’est ce qui lui a permis d’être la première économie africaine. Il faut prendre des mesures restreintes. Qu’on importe ce qu’on n’a pas et consomme ce qu’on a. Quand on l’a fait avec la volaille, il n’y a pas eu de problème. Le Sénégal ne manque pas de volaille et les gens profitent de leurs activités. Cela a également fonctionné avec le sucre, le riz, etc. On peut le faire avec l’huile, le textile, les chaussures, etc. Le plus important avec cette démarche, c’est qu’elle va régler en même temps l’équation de l’emploi.

Parlant d’économie, vous allez organiser au mois de février prochain la foire internationale de Kaolack. Quelles sont les innovations pour cette édition ?

Elles seront nombreuses. Parce qu’après cette édition, on essaiera d’améliorer les choses. La première innovation, c’est qu’il y aura une journée de l’arachide. Une occasion qui permettra de faire des exposés sur les avantages de l’arachide. On spécule souvent sur la mauvaise qualité de l’huile d’arachide. Or, nous savons tous c’est la meilleure huile. Ce qui le prouve, c’est le volume des importations ces deux dernières années. Pourquoi veut-on faire croire aux gens que l’huile importée, qui ne connaît pas la composition, est meilleure ? Alors qu’on parle d’aflatoxine pour l’huile d’arachide. Si c’était vraiment le cas, nous allions tous mourir. Parce que c’est l’huile qu’on consomme depuis toujours. Je pense qu’il est primordial de voir comment améliorer la qualité de l’huile ‘’seggàl’’. Pour moi, cette affaire n’est pas liée à l’aflatoxine, mais plutôt à l’hygiène, à savoir rendre les lieux de confection plus propres et respecter les normes d’hygiène et de qualité. Je pense que c’est l’essentiel et si on y associe les industriels, ils vont régler le problème. On va en discuter lors de la foire.

Quels sont les autres thèmes que vous comptez aborder lors de cette Fika

L’autre sujet concerne le port de Kaolack. Le ministre sera là pour discuter de la connectivité et de la compétitivité du transport, de telle sorte que les produits qui quittent la Chine puissent venir au Sénégal sans problème. Si le transport intérieur est coûteux, le prix des produits sera également cher. Parfois, on peut payer pour le transport à l’intérieur du pays une somme plus importante que celle qu’on a payé pour l’importation. On va discuter de tout cela. Il y aura des concerts aussi.

En plus, la Gambie, dans la cadre de l’intégration sous-régionale, sera invitée. Les Sénégalais adorent écouter les Français. Mais je pense qu’ils doivent accorder une oreille attentive à ce que disent les Gambiens. Selon ces derniers, l’intégration africaine ne peut commencer qu’avec la Gambie et le Sénégal. On ne peut pas parler d’intégration avec les autres pays du continent si avec nos voisins, cette intégration n’existe pas. Le rôle premier du ministre de l’Intégration africaine doit être d’assurer l’intégration de la Sénégambie, du Mali et du Sénégal, ainsi de suite.

De ce fait, les autres pays vont suivre l’exemple. C’est un processus qui commence en amont avec les voisins. De mon point de vue, les Gambiens en ont fait une priorité. Mais, les Sénégalais ont l’habitude de prendre plus au sérieux les autorités qui viennent de l’Occident. Je demande vraiment aux autorités de bien accueillir les ministres gambiens qui vont se déplacer pour la Fika. La dernière fois, nous avions organisé un forum économique sénégambien. C’est vrai que le Sénégal était représenté, mais pas comme il le fallait. On s’attendait à ce que les Sénégalais soient beaucoup plus nombreux, mais à la fin, c’était le contraire. Ce qui n’est pas encourageant. J’invite vraiment tous les sénégalais à venir visiter la Foire internationale de Kaolack et à venir massivement participer aux différents forums économiques ou plusieurs thèmes seront débattus par des experts, des représentants de ministères et des privés.

Qu’en est-il de la participation des autorités ?

Je fais une mention spéciale au président de la République, au Premier ministre, aux ministères et à toutes les autorités de Kaolack. Aussi, à l’ensemble des Kaolackois qui ont soutenu depuis la première édition la FIKA et qui n’ont ménagé aucun effort pour sa réussite. Il faut accorder une importance capitale à la Fika. Si on veut promouvoir les produits locaux, mieux vaut commencer dans son propre pays avant de les exposer à l’étranger.

Est-ce qu’il existe la volonté politique pour mettre en œuvre un tel programme économique ?

On a l’habitude de dire que les Sénégalais ne sont compétents pour gérer tel ou tel projet. Pourtant, le poste le plus honorifique qu’est celui de chef de l’Etat est géré par un Sénégalais. On n’est pas allé ailleurs pour trouver un président de la République ou un Premier ministre. Si on prend l’exemple de DPW, il est géré par un Sénégalais et les choses fonctionnent correctement. J’admets également qu’il y a des niveaux de gestion pour lesquels il nous faut faire appel à des compétences étrangères pour un transfert de technologie, vu l’état d’avancement de ces pays par rapport au nôtre. Mais je pense que dans tout ce que nous réalisons, nous devons d’abord privilégier la préférence nationale.

Récemment s’est tenue l’Assemblée générale de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA. Peut-on savoir les grandes lignes de cette rencontre ?

Dans l’espace UEMOA, chaque pays dispose d’une chambre de commerce. La commission de l’UEMOA a jugé nécessaire de mettre en place une chambre consulaire régionale, permettant de discuter avec l’ensemble du secteur privé. La délégation sénégalaise composée de huit membres est choisie par les chambres de commerce, le patronat, les chambres consulaires et les associations des banques. Cette même délégation représente le Sénégal au CCR à Lomé.

Chaque année, nous tenons notre AG. Cette fois, elle s’est tenue à Dakar au Sénégal. Les autorités sénégalaises ont exprimé leur fierté, car l’UEMOA a été créée à Dakar en 1997 et le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne nous a fait savoir que grâce au forum organisé à Dakar, il a pu choisir son école de formation à Paris. Nos assemblées sont consultatives. Nous donnons des conseils et orientations à l’UEOMA. Par exemple, nous parlons d’intégration mais il n’y a pratiquement pas d’intégration. Je ne peux pas concevoir que l’intégration soit plus effective en Europe, aux Etats-Unis qu’en Afrique.

Les coûts de transport de nos marchandises, les billets d’avion, le temps même pour se déplacer, coûtent plus cher dans l’espace UEMOA que vers l’Europe. Dans les frontières européennes, un individu passe trente minutes, alors qu’ici, tu peux faire deux heures ou plus. Par ailleurs, il y a le financement des PME. Sur ce point, nous avons posé le débat sur le prélèvement pour constituer un fonds d’investissements des PME. Aussi, nous avons discuté des modalités de financement pour que l’Etat puisse soutenir les acteurs privés nationaux. Partout dans le monde, les Asiatiques, les Européens encadrent leurs entreprises dans la quête de nouveaux marchés. L’Etat doit aider les entreprises à conquérir des marchés extérieurs. Mais cela ne peut pas se faire si elles n’ont pas d’abord le marché intérieur. L’Etat ne peut pas encadrer le secteur privé vers la recherche d’autres espaces et le priver du marché domestique.

Sur cette question, la réponse de l’Etat consiste à dire que le secteur privé n’est pas assez outillé pour exécuter certains marchés. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Nous avons un secteur privé très fort. Si on n’avait pas un secteur privé fort, comment l’Etat pourrait tirer ses taxes et revenus ? L’Etat collecte plus de 2 000 milliards F CFA par an du secteur privé national, cela veut dire que le secteur privé existe. Maintenant, la question est de savoir si elle est bien représentée. En vérité, il n’est pas bien représenté. L’Etat lui-même en est conscient. Les bailleurs de fonds le disent ; nous aussi, nous le reconnaissons.

Depuis un certain moment, il y a le débat sur le F CFA. Etes-vous pour ou contre le maintien de cette monnaie ?

Je ne suis pas spécialiste de la monnaie, mais d’après ce que je vois, le F CFA ne pose pas de problème, parce qu’il est convertible. Les termes des accords pour obtenir le F CFA, je l’ignore. Il n’empêche, je constate un débat public de société civile et une réponse au plus haut niveau. Entre les deux, il y a les opérateurs économiques, les banques qui ne disent rien, c’est ce qui m’inquiète. Pour moi, c’est un débat nationalisé ; or actuellement, le monde n’est plus au nationalisme. Mieux, nous devons discuter d’équilibre. Si c’était purement professionnel, il n’y a pas de souci. La Chine a sa monnaie mais sur le plan commercial, elle utilise le dollar. Pour moi, la question de monnaie ne doit pas se poser. Il est arrivé au Sénégal que l’on traite des opérations, que l’on achète des produits en dollars et les revende en Euros.

Le plus important pour nous pays membres de la CEDEAO, c’est de produire localement, consommer localement et pouvoir exporter l’excédent. C’est ça qui va nous permettre d’avoir des réserves de devises qui sont plus rentables que d’avoir des monnaies qui se nomment ‘’dërëm’’ (déformation en wolof du mot arabe dirham) ou autre. En tant qu’acteur, je ne vois pas de problème à ce niveau. C’est comme si demain on changeait le nom et personne ne dirait plus rien. Si on dit aujourd’hui que la Chine est forte, c’est grâce à sa consommation locale, son exportation et le fait qu’elle a des réserves de dollars et d’euros.

Parlons de votre ville Kaolack. Comment appréciez l’état du port ?

Le port de Kaolack est historique. Il était le deuxième port de l’AOF, parce que c’est une ville carrefour. Dernièrement, il a été productif parce que le port de Dakar était dans des difficultés. Pour continuer dans cette productivité, nous sollicitons l’appui de l’Etat pour le dragage du port et pour nous permettre d’être au même niveau que Dakar. La chambre a fait des efforts pour l’exploitation, personne ne dira que des navires sont arrivés sans qu’ils soient bien traités. C’est du ressort de l’Etat de faire fonctionner le port de la même manière qu’il est en train de faire des routes, des pistes. Il doit faire pareil pour élargir les conditions de navigation. Dans ce cas, le port de Kaolack va mieux vivre et permettre de soulager Dakar. Tout le monde a vu que quand Dakar a eu des difficultés, les petits bateaux se sont rabattus sur Kaolack. Au lieu de rester dix jours sans décharger, ils sont les bienvenus à Kaolack. Ce n’est pas bon signe, car l’incapacité de l’un ne doit pas être une fierté pour l’autre. C’est sûr que des entreprises ont supporté des charges lourdes en se référant à Kaolack. L’Etat devait faire en sorte que si Dakar est saturé et rencontre quelques fois des difficultés pour recevoir un volume élevé de navires, Kaolack puisse servir de relais et continuer à fonctionner correctement.

Avez-vous des informations sur le retard de sa réhabilitation promise par le chef de l’Etat il y a quelques années ?

Le président de la République Macky Sall a fait l’annonce, lors du conseil des ministres décentralisé à Kaolack en 2012. L’Etat a beaucoup investi dans le port de Dahonga situé non loin de celui de Kaolack. Les autorités ont cru que le port de Dahonga pouvait capter une partie du trafic du port de Kaolack ; c’est pour cela elles n’ont pas jugé nécessaire d’aller vite. Tout cela relève d’un manque d’informations. Le port de Dahonga ne peut pas remplacer celui de Kaolack. C’est un port de désenclavement de la Casamance. Le port est un point de passage.

Je trouve que si chaque ville en avait la capacité, le mieux serait de construire un port ou un port sec qui serait une station de décharge des marchandises. Nous avons attiré l’attention du président de la République Macky Sall et du ministre de l’Economie maritime qui a donné son accord ; cela devient actuellement un impératif pour le Sénégal de désenclaver, de construire des ports. Le Sénégal compte actuellement 14 millions d’habitants et à l’horizon 2020, nous en serons à 20 millions. Il faut que les ports de Saint-Louis, Bargny, Kaolack, Ziguinchor renaissent d’autant plus que l’économie est présente dans ces zones. En France, il y a beaucoup de ports ; idem pour le Maroc. Notre avantage reste notre ouverture sur les voies maritimes, ce que nous devons utiliser pour en faire des ports maritimes et de plaisance.

AIDA DIENE ET I. K WADE
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