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Sud Quotidien N° 6280 du 3/4/2014

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Fête de l’indépendance, embelissement des allées du centenaire: Les commerçants obligés de baisser les rideaux
Publié le jeudi 3 avril 2014   |  Sud Quotidien


Les
© aDakar.com par DF
Les marchands ambulants dégueperpis des allées du Centenaire attendent d`être recasés
Mardi 25 mars 2014- Le calme est revenu sur les Allées centenaires où les marchands tabliers qui s’opposaient à une opération de déguerpissement se sont opposés aux forces de l’ordre dans la matinée. Les tabliers doivent rejoindre le site de recasement qui s`apprête à les accueillir. La politique de déguerpissement des allées du centenaire a été lancée par le maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall.


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Hier, mercredi 2 avril, les commerçants des Allées du Centenaire étaient dans tous leurs états. En effet, l’arrêté signé par le préfet de Dakar les obligeait, ou du moins certains d’entre eux, à fermer boutique du 1e au 7 avril courant.

Les Allées du Centenaires étaient vides hier, mercredi 2 avril 2014. Le grouillement qui caractérisait d’antan ces lieux était inexistant. Et pour cause, l’arrêté préfectoral qui interdisait aux magasins d’ouvrir, et ce, jusqu’au 7 avril. Comme on pouvait s’y attendre, les commerçants décrient et dénoncent cet arrêté qui, à les en croire, les privent de la dépense quotidienne. C’est le cas de ce boutiquier qui dénonce vigoureusement: «j’ai vécu beaucoup de fêtes d’indépendance et c’est la première fois qu’on m’impose de fermer pendant si longtemps», dit-il. Avant de poursuivre: «on est venu nous demander de fermer sous prétexte de la sécurité qui doit prévaloir à cette fêtes de l’Indépendance du Sénégal. On peut le concevoir car, je suis un citoyen et la sécurité m’importe comme tout Sénégalais. Mais alors pourquoi fermer jusqu’au 7 avril? C’est la question que nous nous posons sans pour autant avoir de réponses satisfaisantes».

Ce boutiquier n’est pas la seule personne à se poser cette question. Cette dame, gérante d’une agence de voyage s’insurge, elle aussi : «des agents de sécurité sont venu nous trouver le 1 avril pour nous demander de fermer boutique. Nous leur avons demandé pourquoi et, comment se fait-il qu’on nous demande de fermer sans pour autant nous avertir?» s’offusque la dame. Et d’ajouter: «c’est alors que l’agent m’a dit que la presse avait publié l’information. C’est alors que j’ai alerté les médias, parce que je ne peux pas concevoir qu’on demande à d’honnêtes hommes et femmes d’affaire, de fermer leurs bureaux sans pour autant leur présenter des papiers en bonne et due forme. Et c’est après qu’on est venu nous présenter l’arrêté en nous disant que les agences de voyage, les pharmacies et les boutiques qui n’encombraient pas les rues n’en faisaient pas partie».

Si la dame dénonce la manière dont s’y sont prises les autorités pour fermer son bureau, Amadou Makhtar Sow, gérant d’une imprimerie sise en face des Allées du Centenaire, lui, se révolte du manque de communication et de coordination dont on fait montre les autorités pour fermer son bureau. Selon lui, les policiers ont fermé son bureau et l’ont amené à la police alors qu’il n’était même pas concerné par l’arrêté préfectoral. Il affirme: «c’est hier que j’ai vu l’arrêté, mais on ne me l’a pas montré quand on m’a intimé l’ordre de fermer. Les policiers se sont introduits jusqu’à l’intérieur de mon magasin et m’ont demandé de fermer. Manu militari, et je répète, manu militari. Quand j’ai demandé à voir la notification, ils m’ont empoigné et m’ont amené au commissariat», dit-il.

Notre interlocuteur de continuer : «quand je suis arrivé au commissariat, on m’a présenté l’arrêté. Et sur cet arrêté, on n’interdisait qu’il y ait des étalages et tout ce qui pouvait encombrer la voie publique. Mais les magasins, les boutiques, les agences de voyages, les pharmacies, n’étaient pas concernés. Ce qui veut dire qu’il y a problème de communication entre le sommet et la base. Donc ce sont les policiers qui font du zèle mais même les magasins chinois ne sont pas concernés en principe, puisque ce sont des magasins comme tous les autres».

Le gérant affirme, qu’au delà de l’injustice que revêt l’arrêté, il avait un coût économique à ne pas négliger. Selon lui, «demander à des gens de fermer leur magasin pendant une semaine est effroyable. Les gens paient leurs loyers qui sont très chers. Nous n’occupons pas la voie publique et nous n’encombrons pas la rue. Vous vous imaginez qu’il y a des gens qui viennent de Kolda et d’autres régions pour acheter des marchandises à écouler pendant ces fêtes d’indépendance. Et ces gens doivent repartir les mains vides ou attendre jusqu’à la réouverture. C’est un manque à gagner pour tout le monde».

Si les commerçants trouvent la mesure prise par les autorités, inédites et injustes, les autorités, elles ont une vision autre. En effet pour Pape Samba Coulibaly, chef de Division propreté et assainissement au niveau de la mairie de Dakar, on ne peut pas parler de coût quand il s’agit de la fête de l’indépendance du pays. A son avis, «on est entrain d’exécuter des travaux en vue de la célébration de notre fête d’Indépendance. Et on ne peut pas parler de coût quant il s’agit d’évènement comme celui-ci».

Par rapport à la durée de fermeture des magasins le chef de Division propreté et assainissement de la ville de Dakar affirme que «le préfet de Dakar a signé un arrêté interdisant l’ouverture des magasins se situant sur les allées du centenaires. Cette mesure ne concerne pas les locaux n’étant pas source d’encombrement de la voie publique. Elle concerne plutôt les chinois et les tabliers. Et pour la date du 7 avril, il faut savoir que le pavage des rues de Dakar nécessite que ces étals soient fermés. La fête de l’indépendance du Sénégal nécessite des sacrifices de tout citoyen. Mais ces sacrifices ne doivent pas jusqu’à causer du tort à ceux justement que le Sénégal doit protéger: Ses fils».

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