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Sénégal: un tribunal se déclare compétent pour juger le maire de Dakar, qui reste détenu
Publié le vendredi 2 fevrier 2018  |  AFP
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© aDakar.com par DF
Les maires des villes de Dakar et Montréal signent une convention
Dakar, le 11 Octobre 2015 - La ville de Dakar et la ville de Montréal signent une convention. Cet accord de partenariat vise à bâtir des relations étroites, à poursuivre des objectifs de croissance et développement mutuels. Photo: Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar
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Après deux semaines de débat de procédure, le tribunal correctionnel de Dakar s’est déclaré vendredi compétent pour juger le maire de Dakar Khalifa Sall et sept de ses collaborateurs pour "détournement de fonds publics" et a rejeté ses demandes de remise en liberté.

Brièvement ouvert le 14 décembre, reporté à plusieurs reprises, le procès de l’un des principaux opposants au président Macky Sall avait fini par effectivement démarrer le 23 janvier.

Pendant une dizaine d’audiences, les avocats de la défense, ceux de l’Etat, qui s’est porté partie civile, et le ministère public ont échangé des arguments de procédure, sans aborder le fond du dossier.

Lors de débats animés, les conseils de Khalifa Sall ont notamment plaidé la
nullité des poursuites, l’incompétence du tribunal ou encore réclamé la remise
en liberté du maire de Dakar, élu député en juillet bien qu’en détention
provisoire depuis mars.

La requête liée à "l’incompétence n’est pas fondée". Le tribunal "rejette"
toutes les demandes de la défense dont celles "de mise en liberté d’office et
de mise en liberté provisoire sous cautionnement", a déclaré vendredi son
président, Malick Lamotte.

Une nouvelle audience a été fixée à lundi prochain.

Khalifa Sall, maire de Dakar depuis 2009, et ses sept collaborateurs
doivent répondre de dépenses "non justifiées" de plus de 2,7 millions d’euros
prélevés sur plusieurs années, selon la justice, dans les caisses de la mairie
de Dakar, ce qu’ils nient.

La Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de
l’Ouest (Cédéao) a par ailleurs renvoyé mardi au 20 février l’examen d’une
requête de la défense de M. Sall.

Cette requête devant cette cour, dont le siège est à Abuja, dénonce
notamment "des violations" par l’Etat du Sénégal "de tous les droits de
Khalifa Sall depuis le début de la procédure". Elle réclame "des mesures
conservatoires", dont un élargissement du maire, a expliqué à l’AFP l’un de
ses avocats, Demba Ciré Bathily.

Les partisans de Khalifa Sall, un socialiste dissident, imputent ses
déboires judiciaires à sa fronde contre la majorité présidentielle, dont fait
partie le PS, et à sa volonté de se présenter à la présidentielle en 2019, des
soupçons rejetés par les responsables du pouvoir.
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