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Affaire Khalifa Sall : Le procès suspendu jusqu’à lundi
Publié le samedi 27 janvier 2018  |  Seneweb.com
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© Jeune Afrique par Sylvain CHERKAOUI
Le maire de Dakar Khalifa Sall à l`Hôtel de Ville le 22 octobre 2014
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Le procès de Khalifa Sall et Cie a été suspendu jusqu'à lundi. Les débats reprendront ainsi après 48 heures de pause.

Auparavant, les différentes parties se sont livrées à une bataille juridique autour d'exceptions de nullité de la procédure soulevées par les avocats des mis en cause.

À la suite des avocats des requérants, Me Baboucar Cissé, un des avocats de l'État, a évoqué le caractère inopérant des exceptions soulevées par la partie civile (les avocats de la mairie de Dakar) ainsi que les propos de la défense qui a parlé de manipulation de la procédure.

"Quand on nous parle de main invisible ou de précipitation particulière ou, à la limite, suspecte pour juger cette affaire, j'estime que l'autre partie sait, en âme et conscience, que ce dossier ne devait pas faire l'objet d'une information. C'est un dossier d'une simplicité publique, à la limite un dossier de flagrants délits. Tellement les faits n'ont pas fait l'objet de contestations. Moi j'aurais été à la place du parquet, j'aurais renvoyé le dossier en flagrant délit et aujourd'hui on n'en parlerait plus. Vous savez qu'en 21 jours, le juge a clôturé l'instruction", déclare-t-il.

"Si j'étais le Procureur…"
"La Chambre d'accusation avait estimé que Khalifa Sall ne pouvait pas se prévaloir de sa qualité de député, puisqu'au moment où les poursuites étaient déclenchées, il n'était même pas encore candidat. Il n'était qu'un simple maire. Les juridictions (Cour suprême et la Chambre d'accusation) avaient déjà tranché la question. Et vous (tribunal correctionnel), on vous demande de faire fi des décisions qui sont intervenues. C'est-à-dire l'arrêt de la Chambre d'accusation et celui de la Cour suprême, en tentant de faire prévaloir sa qualité de député", a ajouté Me Cissé.

Poursuivant, Me Cissé déclare que toutes les exceptions soulevées ne sont qu'un château de cartes. "Et un château de cartes, il suffit de le souffler pour qu'il s'écrase. Mes confrères ont eu tort d'indiquer que c'est la Cour des comptes qui est compétente. Lorsqu'il y a des infractions à la loi pénale, c'est vous (membres du tribunal correctionnel) qui êtes compétents, pas la Cour des comptes. A force de vouloir soutenir un argument, on finit par se contredire soi-même'', lâche-t-il.

Concernant l'absence de la présence d'avocat aux cotés de Khalifa Sall, il dit qu'au moment de l'enquête, le maire de Dakar n'était pas arrêté. "Les exceptions soulevées ne peuvent pas prospérer. Elles sont inopérantes. Si elles sont soulevées, c'est pour éviter d'aller au fond. On veut juger, mais eux ils disent non. Et donnent l'impression à l'opinion publique que leurs clients sont des victimes. Au Sénégal, on a un problème. On y assiste à la la victimisation des malfaiteurs", crie Me Cissé à haute et intelligible voix.

Il est arrêté net par le juge Malick Lamotte qui le rappelle à l'ordre, lui faisant comprendre qu'il doit du respect aux prévenus. Me Baboucar Cissé a ainsi présenté ses excuses au tribunal et aux mis en cause avant que l'audience ne soit levée jusqu'à lundi.
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