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Genre et Entrepreneuriat: L’Ajs plaide pour plus de ressources aux femmes
Publié le mercredi 24 janvier 2018  |  Enquête Plus
Fatoumata
© Autre presse par DR
Fatoumata Guèye Ndiaye, présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS)
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La présidente de l’Association des juristes du Sénégal (Ajs), Fatoumata Guèye Ndiaye, a appelé le gouvernement à mettre en place des ressources nécessaires à la disposition des femmes, afin de leur permettre de financer leurs projets. Elle s’exprimait hier, à l’occasion d’un atelier de la Banque mondiale sur le sujet.



Au Sénégal, les textes de lois qui promeuvent l’égalité des genres existent et ne cessent d’être renforcés ces dernières années. Mais leur effectivité reste encore un défit à relever, selon la présidente de l’Association des juristes du Sénégal (Ajs) Fatoumata Guèye Ndiaye. Elle a pris part, hier, à la cérémonie d’ouverture d’un atelier de la Banque mondiale sur la question. La dame voudrait également que le Sénégal prenne en compte ses engagements à l’international. ‘’Ce qu’il faut, c’est l’harmonisation des conventions internationales signées par le pays avec les législations internes’’, a souligné la juriste.

En réalité, la présidente de l’Ajs estime que sans cette effectivité, il sera difficile de parler des droits de la femme. Car, au Sénégal, tous les programmes économiques, politiques et sociaux qui ont été élaborés par le gouvernement, ont pris en compte le genre. ‘’Mais l’affectation de ressources à ces programmes fait défaut. Les femmes n’ont pas accès aux ressources comme elles le voudraient. Elles travaillent beaucoup dans le secteur informel. Il faut qu’elles puissent accéder aux financements. Les femmes font l’effort de se regrouper en réseaux et en alliances, pour pouvoir bénéficier de financements importants pour produire, mettre en condition et exporter leurs produits’’, fait-elle remarquer.

D’ailleurs, la responsable du Secteur développement humain du bureau de la Bm a Dakar, Sophie Naudeau, a indiqué que les économies des pays ‘’sont plus résilientes’’ lorsque tous les membres de la société sont engagés dans le développement économique. ‘’Les gouvernements et les sociétés doivent adopter une approche multidimensionnelle pour réduire les inégalités et promouvoir l’autonomisation politique et économique des femmes. L’autonomisation des femmes entraine plus de politiques et de programmes visant à assurer, par exemple, la garde des enfants, les soins médicaux et la protection des femmes contre la violence’’, a-t-elle dit. Selon Mme Naudeau, dans plusieurs régions du monde, la participation et la capacité productive des femmes restent ‘’limitées’’. Ces dernières, regrette-t-elle, continuent d’être victimes de ‘’discriminations et d’obstacles’’. ‘’Ces inégalités entravent le développement, freinent la prospérité économique et compromettent la compétitivité nationale’’, a-t-elle souligné.

Il faut noter que cette rencontre a été l’occasion, pour les responsables de la Bm, de publier leur rapport 2016 sur ‘’Les femmes, l’entreprise et le droit’’ à travers le monde. Un document qui permet, selon le secrétaire général du ministre sénégalais de la Femme, de la Famille et du Genre, Sidy Guèye, de ‘’lever les obstacles’’ au renforcement de l’égalité homme/femme. ‘’Il donne une vision de la situation des droits des femmes qui permet de revoir les politiques mises en place pour mieux répondre à leurs préoccupations. Il montre l’urgence de toucher les instruments juridiques nationaux pour les vider de toutes discriminations à l’égard des femmes et favoriser leur pleine participation à la vie économique, politique et sociale’’, a-t-il reconnu. Le document renseigne que dans 65 pays du monde, des réformes ont été adoptées pour améliorer les perspectives économiques des femmes. En Afrique subsaharienne, 18 réformes ont été introduites dans ce sens.

MARIAMA DIEME
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