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Dépossédées de leurs terres : les populations de Deny Malick Guéye se fâchent
Publié le mardi 16 janvier 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© Autre presse par DR
Une commission annoncée pour élucider ’’les morcellements de terre’’ a Louga




Correspondance : Elles étaient des centaines à manifester contre la spoliation de leurs terres au profit des riches au nom du Pôle urbain de Diamniadio.

Brassards rouges à la main, pancartes brandies, les populations criaient à tue -tête et à qui veut les entendre qu’elles ne se laisseront pas faire. Un tour avec les journalistes sur les lieux spoliés montre la gravité des faits. «On constate l’extorsion et l’immatriculation abusive de nos terres et champs déjà lotis. Depuis 56 mois, nous vivons cette inquiétude. Nous réclamons la délimitation concertée des limites du Pôle et l’extension des villages limitrophes. Nous exigeons la revue du lotissement du 20 janvier 2004, délibéré par le conseil municipal portant adoption du projet à titre d’habitation dans la commune de Diamniadio, un document approuvé par le conseil municipal d’alors», lance Médoune Diop, président du conseil de quartier de Deny Malick Guèye.

Sur le lieu, les engins ont fini de raser les bâtisses déjà sorties de terres. Le décor est déplorable. Des dizaines de maisons construites par des gorgoorlou ont été rasées par l’Etat. Plusieurs autres bâtiments sortent de terre. Ce sont des propriétés privées. «Par-là, il est prévu un terrain de Golf. Ici, des cités construites par des Turcs. Un R+1 coûtera au moins 40 millions. De ce côté-là sortiront de terre plusieurs hôtels. C’est en quelque sorte une nouvelles ville qui risque fort de remplacer notre village», indique le porte-parole des populations. La question est tellement lancinante que les populations se demandent pourquoi le choix de leur village sans aucune concertation préalable. «Nous réclamons le recasement des populations affectées et l’arrêt des travaux aux abords des localités impactées afin de trouver un consensus sur ces questions», clame la responsable des femmes. Ces dernières demandent une rencontre entre elles et les dirigeants du Pôle afin de tirer au clair certaines dispositions prises. «Le Pôle est à 50 mètres de nos habitations. Il y a même des maisons qui seront détruites. Sur le site, il y avait des familles qui y menaient leurs activités agricoles. Les femmes sont les principales perdantes, elles qui y menaient toutes leurs activités agricoles. L’extension des villages ne peut se faire ailleurs que sur ces sites. C’est ce qui nous fait peur», lance Abdoul Aziz Mbengue, membre du collectif pour la défense des populations impactées par le Pôle urbain de Diamniadio.


Najib SAGNA
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