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La présidentielle 2019 et l’enquête sur la tuerie de Boffa en exergue
Publié le lundi 15 janvier 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux




Les ambitions du parti au pouvoir pour la prochaine présidentielle de 2019 et les arrestations opérées dans l’enquête sur la tuerie de Boffa, dans la région de Ziguinchor (sud), sont les sujets les plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.

Plusieurs quotidiens se sont fait l’écho d’une rencontre ce week-end entre le chef de l’Etat Macky Sall, candidat pour un second mandat, et les responsables de son parti - l’Alliance pour la République (APR) - à Dakar.


"Dakar est toujours au centre des préoccupations du président de la République, par ailleurs patron de l’Alliance pour la République (APR). Pour la reconquête de ce département rebelle qui se refuse encore à lui malgré la victoire controversée lors des élections législatives du 30 juillet dernier, Macky Sall a reçu ce samedi 13 janvier 2018, une soixantaine de responsables de son parti dans la capitale", rapporte Le Témoin quotidien.

Selon le journal, l’objectif de cette rencontre était de "sonner la remobilisation des troupes" du camp du pouvoir. Enquête parle à propos d’un "plan de +guerre+", avant d’annoncer la mise sur pied d’un nouveau dispositif qui assurait au candidat-président "une victoire nette et sans bavure" dans la capitale sénégalaise, selon ses propres termes.

Le président Macky Sall "est d’un optimisme béat", à 58 semaines de la présidentielle de 2019, fait observer le quotidien L’As, selon lequel l’actuel locataire du palais est "sûr de rempiler avec plus de 60%" des voix.

"Le chef de l’Etat s’est dit d’autant plus persuadé de sa victoire prochaine que depuis son accession au pouvoir, la marge d’erreur sur ses études d’opinion et sondages lors des précédentes échéances électorales, est au plus de 2 points", écrit ce journal.

Aussi le quotidien Libération revient-il sur une lettre du chef de l’Etat aux militants de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) regroupant ses soutiens, adresse dans laquelle il fait valoir que le projet d’avenir du camp du pouvoir pour le Sénégal "reste notre meilleur atout" pour les prochaines élections.

Cela dit, l’opposition ne compte pas en rester là, qui "renoue avec la rue" le 9 février prochain, date retenue pour "une marche nationale" annoncée par une vingtaine de partis politiques et organisations signataires de l’Initiative pour des élections démocratiques au Sénégal, indique Walfquotidien.

"Ces partis exigent une distribution transparente des cartes d’électeur (...) conformément aux dispositions du code électoral dans le respect de la loi, avec l’implication des partis et structures de contrôle du processus électoral et la publication des listes électorales et des bureaux de vote au plus tard en juillet 2018", explique le journal.

"Ils réclament également un audit indépendant du processus électoral, y compris le système de décompte des voix et de transmission des résultats électoraux, avec l’implication de la société civile africaine et des partenaires internationaux", ajoute la même publication.

Pendant ce temps, des partis de l’opposition s’organisent autour du leader de Rewmi et ancien Premier ministre Idrissa Seck. "Nous travaillons à faire de Idy le candidat de Manko Taxawu Sénégaal" lors de la prochaine présidentielle, annonce dans les colonnes du journal Le Quotidien, Abdourahmane Diouf, porte-parole de la formation de l’ancien maire de Thiès.

Avec ces sujets politiques se rapportant à la prochaine présidentielle, la tuerie de Boffa est le thème d’actualité le plus en exergue dans les journaux, à l’instar de Vox Populi qui annonce que 20 suspects ont été arrêtés dans le cadre de cette enquête sur ce massacre.

Les victimes - 14 morts et 7 blessées - avaient été interceptées par plusieurs hommes armés, dans la forêt classée de Bayotte, dans la région de Ziguinchor. Elles avaient été forcées à se coucher par terre avant d’être froidement fusillées.

"Appuyé par la Légion de gendarmerie d’intervention (LGI), le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a interpellé, ce dimanche, au petit-matin, 22 personnes en Casamance, suite à la tuerie de Boffa", perpétrée il y a 15 jours, rapporte Vox Populi.

"22 personnes interpellées", affiche le quotidien national Le Soleil. "18 personnes en garde à vue à Ziguinchor", ajoute le journal Le Quotidien., qui signale par ailleurs qu’un individu a été tué dans des accrochages avec les forces de l’ordre.

L’Observateur ouvre sur le même sujet mais selon un angle plus intime, en titrant sur "La dure vie des familles des victimes". "Abandonnées par l’Etat, elles vivent le trauma, accrochés à un fil".
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