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Le message de nouvel an du président et l’exclusion de Khalifa Sall et cie en exergue
Publié le mardi 2 janvier 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux




Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent principalement du message à la nation du chef de l’Etat à l’occasion du nouvel an, mais l’exclusion de 65 militants du Parti socialiste (PS) dont le maire de Dakar Khalifa Sall est un sujet qui n’est pas en reste dans la livraison du jour des journaux.

"De façon bien ordonnée, Macky Sall a ratissé large. Toutes les composantes de la société ont été saluées, parfois magnifiées, et globalement prises en compte par et dans le message présidentiel", écrit l’éditorialiste du quotidien national Le Soleil.

Il estime que le massage à la nation du chef de l’Etat à l’occasion du nouvel an "est un chef d’œuvre de discours court, concis à souhait et pénétrant par sa parfaite structuration".

"Durant les 15 minutes qu’a duré son message, le chef de l’Etat est revenu sur quelques réalisations et dressé un bilan reluisant des actions du gouvernent sur les plans économique, social et politique", note Sud Quotidien.

"Bref, ajoute ce journal, il a surtout été question, dans ce discours, d’un +bilan-programme+, puisqu’il n’y a rien de nouveau, ou presque, dans ce speech qui n’ait été connu ou entendu des Sénégalais".

"Du dialogue politique à la croissance économique en passant par l’éducation et la formation, les programmes Promovilles, PUDC et PUMA, la Couverture maladie universelle et l’emploi des jeunes pour freiner l’émigration clandestine, le Premier ministre avait déjà venu la mèche à travers sa déclaration de politique générale", le 5 décembre dernier, écrit Sud Quotidien.

Un discours "taillé sur mesure sur les urgences de l’heure et un rappel des réalisations effectuées, durant l’année écoulée. Sur les 15 minutes de discours, analyse Vox Populi, presque les 5 ont porté sur la situation de l’éducation nationale et des perspectives dans ce sens".

"Les belles intentions du président", affiche L’Observateur, selon lequel le discours à la nation du président de la République "se résume à l’inventaire de quelques réussites et à de belles intentions pour 2018".

’’UN OEIL SUR LA PRÉSIDENTIELLE, OPÉRATION DE CHARME À L’ENDROIT DES CIBLES FAVORITES’’


"Macky Sall reste dans l’action", selon Libération qui revient sur les principaux points abordés par le président de la République dans son discours. Le quotidien Tribune lui juge que le chef de l’Etat "soigne sa clientèle", et rien de plus.

"Un œil (toujours sur la présidentielle 2019, écrit Tribune, le chef de l’Etat poursuit son opération de charme à l’endroit de ses cibles favorites, au cœur de son discours de fin d’année".

Enquête va plus loin, qui affiche à sa Une : "Macky ouvre la campagne" électorale pour la présidentielle 2019. D’où cette manchette impitoyable de Walfquotidien : "Macky à côté de la plaque".

"Le chef de l’Etat est dans l’action. L’action pour sa réélection lors de la présidentielle de 2019. Candidat à sa propre succession, Macky Sall a dévoilé les grandes lignes de sa prochaine campagne électorale lors de son discours de fin d’année", souligne Walfquotidien.

L’historien Mamadou Diouf, enseignant à l’Université Columbia (Etats-Unis), analysant les questions d’actualité pour le journal L’As, affirme que "Macky Sall est revenu sur tout" dans son discours à la nation.

"Il est l’héritier de Wade dans sa manière de penser la politique", analyse l’universitaire sénégalais, estimant que le président a par exemple "cassé le parti socialiste en mettant Tanor dans sa proche".

Il fait ainsi référence à l’exclusion de Khalifa Sall et de 64 autres responsables et militants du parti socialiste considérés des proches ou soutien de l’édile de Dakar, en détention préventive depuis 7 mars dernier pour "détournement de fonds publics" portant sur 1,8 milliard de francs CFA.

Son procès, dont l’audience préliminaire s’était tenue le 14 décembre dernier, reprend mercredi, alors même que le bureau politique du PS a décidé samedi 30 décembre de son exclusion avec 64 autres personnes, des "frondeurs" pour la presse, des "dissidents", selon la direction de la formation socialiste.

"Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall, Barthélémy Dias, Bamba Fall, Idrissa Diallo, entre autres dissidents, ont été exclus du Parti socialiste. Cette décision qui concerne 65 personnes a été validée par le bureau politique" du PS, rapporte le journal Le Quotidien.

TANOR DIENG ’’LIBÈRE KHALIFA SALL ET CIE’’


Cette exclusion est surtout l’épilogue de mois de lutte interne au sein d’un parti déchirée par une divergence d’orientation au sujet de l’appartenance à la coalition présidentielle, les pro-Khalifa Sall étant considérés comme les tenants d’une ligne prônant la fin du compagnonnage avec le pouvoir.

La ligne politique de l’actuel secrétaire général du PS, Ousmane Tanor Dieng, par ailleurs président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), se prévalant de la légitimité du parti, roule à fond pour un soutien de plus en plus affirmé au pouvoir auquel il participe à travers un représentant au sein du gouvernement.

Selon Sud Quotidien, en décidant de leur exclusion, Ousmane Tanor Dieng et ses partisans "libèrent" en fait Khalifa Sall et Cie, qui dénoncent "une +purge stalinienne+", selon la formule du journal Le Quotidien.

Avec cette décision, le SG du PS "vient de démontrer que ses intérêts priment sur ceux du Parti socialiste. Bombardé président du HCCT avec en prime d’autres strapontins pour ses fidèles, le patron des verts semble décidé à continuer son compagnonnage avec Macky Sall", écrit Tribune.

"C’est désormais officiel. Le camp de Tanor s’est débarrassé de l’aile dure du parti (…) pour actes de violence, indiscipline caractérisée, activités politique parallèles, actes de défiance…", signale Walfquotidien.

"C’était dans l’air du temps", fait observer Enquête, évoquant "le jour des longs couteaux à Colobane", siège du PS dont le bureau politique a "approuvé, sans réserve, la proposition du secrétariat exécutif national ainsi que l’AG de secrétaires généraux de coordination d’exclure 65" de leurs camarades.

Si l’on en croit Vox Populi, ces derniers ne comptent toutefois pas en rester là. Le journal ouvre en effet sur le "plan de riposte" de Khalifa et Cie, à travers la mise en place de "structures parallèles aux organes contrôlés par Tanor", sans compter qu’un mouvement "Khalifa président" sera lancé bientôt, annonce Vox Populi.
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