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Légalisation De La Médecine Traditionnelle : Le SUTSAS Prend Le Contrepied Des Médecins
Publié le jeudi 14 decembre 2017  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Le projet de loi sur la médecine traditionnelle rend malade les médecins. Tout le contraire du Syndicat unique des travailleurs de la santé et l’action sociale (Sutsas) que dirige Mballo Dia Thiam.

Lequel syndicat estime que c’est une bonne prescription pour les populations dont 80 % ont fréquenté les tradi-praticiens avant de se tourner vers la médecine moderne.

L’opposition des médecins à la légalisation de la médecine traditionnelle n’est pas partagée par le Syndicat unique des travailleurs de la santé et l’action sociale (Sutsas) dirigé Mballo Dia Thiam. Par ailleurs, Secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas), il promet une contre-manifestation si leurs pairs descendent dans la rue comme annoncée tout dernièrement. L’annonce a été faite au niveau du Centre de santé de Keur Massar en marge d’une réunion syndicale. «Si les gens marchent contre le projet de la légalisation de la médecine traditionnelle, nous allons faire une contre-manifestation pour que cette activité soit légalisée. Notre position est claire et c’est une vieille revendication qu’on a porté depuis près de deux décennies. Ce projet de loi a fait tout le circuit et est entré au Conseil des ministres avant de ressortir. Et cette fois-ci, c’est la troisième fois. Nous avions un camarade, Aliou Ndao, qui a beaucoup travaillé sur ce dossier. Et il l’a défendu partout où besoin s’est fait sentir. Donc, nous ne pouvons pas comprendre qu’au moment de réglementer la médecine traditionnelle, d’autres s’y opposent», a fait savoir Mballo Dia Thiam. Lequel a, par ailleurs, fait savoir que dans tous les pays limitrophes, cette question a aujourd’hui été réglée. Et, poursuit le syndicaliste, ceux qui nous envahissent aujourd’hui sont des ressortissants de ces pays. De plus, indique M. Thiam, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dit que 80 % des populations africaines ont fréquenté les tradi-praticiens avant de se tourner vers la médecine moderne, ou bien après elle. «C’est un fait réel, on ne nie pas l’évidence», note le syndicaliste.

Justifiant encore sa position sur la nécessité de légaliser la médecine traditionnelle, Mballo Dia Thiam souligne qu’elle est une réalité qu’on ne peut plus rejeter. «Je pense que les autres auraient dû au moins aider à l’encadrer sur la question des posologies ou sur d’autres questions. Dire simplement qu’on ne doit pas voter cette loi est antirépublicain. Nous sommes contre cela parce que c’est notre projet. Le plus grand paradoxe, c’est que le ministère de la Santé a une division de santé mentale gérée par un pharmacien qui l’a porté au niveau du secrétariat général du Gouvernement pour son adoption en Conseil des ministres», dit–il avant de réclamer l’adoption de la loi d’orientation familiale, sur la transfusion sanguine et le décret de la loi sur la transplantation d’organes.

Théodore SEMEDO
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