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Le gouvernement invité à mettre en place "une bonne politique d’endettement"
Publié le jeudi 14 decembre 2017  |  Agence de Presse Sénégalaise




Ziguinchor – L’universitaire Cheikh Tidiane Ndiaye a exhorté mercredi à Ziguinchor (Sud) le gouvernement du Sénégal à mettre en place "une bonne politique d’endettement" en injectant les ressources dans les secteurs porteurs de croissance.

"Il faut mettre en place une bonne politique d’endettement. Il n’y a que l’endettement concessionnel qui pourrait aider à réussir cette politique. Il faut aussi injecter l’endettement dans des secteurs porteurs de croissance", a-t-il dit.

"Si nous nous endettons pour injecter les ressources dans des secteurs improductifs, c’est un réel problème de gouvernance", a estimé Docteur Ndiaye, du Laboratoire de recherche en économie de Saint-Louis (LARES), de l’Université Gaston Berger (UGB).

Il présentait une communication sur "La situation économique du Sénégal, Perspectives 2018", dans le cadre d’un séminaire organisé par la Fondation Konrad Adenauer (FKA).

"Les enjeux politico-économiques du Sénégal. Réflexion stratégique avec les acteurs de la société civile", est le thème de cette rencontre de deux jours qui a démarré mardi à Ziguinchor en présence d’acteurs de la société civile, d’universitaires et de journalistes.

Citant la loi de finances 2018, l’enseignant-chercheur à l’UGB a rappelé que "le stock de la dette publique extérieure est estimée à 5827,36 milliards de francs CFA d’ici fin décembre. Il est projeté à 6420,65 milliards de francs CFA".

"Le taux de progression devrait être de 9,7% en 2017 à 10,18% en 2018. L’encours de la dette rapporté au Produit intérieur brut PIB) serait de 61,02% en 2017 et s’établirait à 61,44%", a précisé le Pr Ndiaye, soulignant que le Sénégal est proche de la norme communautaire qui est fixée à 70%.

"Il faut sonner l’alarme, l’Etat du Sénégal doit revoir sa politique d’endettement. Si on est dans un environnement très volatile et si on a des contraintes d’emprunt, il faut revoir sa politique d’endettement, surtout pour un petit pays", a analysé l’économiste.

Selon lui, "il faut réserver une marge importante pour se préparer à un éventuel choc qui pourrait frapper l’économie". L’enseignant-chercheur à l’UGB a expliqué que la composante de la dette extérieure a connu ‘’une tendance haussière’’ depuis 2006.

"A partir de 2013, le rythme a pris plus d’ampleur (…) pour prendre en charge le financement du Plan Sénégal émergent (PSE)", a-t-il constaté, soulignant "la nécessité de bien contrôler ce rythme" d’endettement.

"D’ici 2020, si on n’y prend garde, le taux d’endettement du Sénégal risque de dépasser la norme communautaire fixée à 70%", a prévenu l’économiste.

Dr Cheikh Tidiane Ndiaye a suggéré à l’Etat du Sénégal de privilégier d’autres formes de financement, en particulier l’endettement concessionnel par rapport au financement de marché et en faisant appel aux partenariats public-privé par le financement des projets d’investissement.

ASB/OID/ASG
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