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Affaire Karim Wade :La défense sonne la charge
Publié le lundi 4 novembre 2013   |  Sud Quotidien


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Le collectif des avocats (sénégalais comme français) de l’ancien ministre d’Etat libéral Karim Wade


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Le collectif des avocats (sénégalais comme français) de l’ancien ministre d’Etat libéral Karim Wade est bien décidé à extraire des griffes de la Crei et de la justice l’ancien ministre d’Etat libéral, incarcéré à Rebeuss depuis mi-avril pour des présomptions d’enrichissement illicite.

Au cours d’un point de presse tenu à Dakar hier, dimanche 03 novembre, la défense de l’ancien tout-puissant ministre des Infrastructures, de la coopération internationale, des transports aériens et cie, accompagnée d’une armada de dignitaires libéraux et même de Viviane Wade, l’ex-première dame du Sénégal, s’est efforcée de mettre à nu les incohérences de la procédure judicaire engagée contre leur client avant de révéler que Karim Wade ne déférera plus à une convocation de la Crei (Commission de répression de l’enrichissement illicite).

Tirant le bilan d’étape sur les procédures engagées pour sortir de prison Karim Wade, la défense de l’ancien ministre d’Etat a révélé que la Chambre d’Accusation de Dakar avait été saisie sur le fondement d’une demande de liberté d’office pour détention arbitraire de leur client, ainsi que d’une demande d’annulation de l’ensemble de la procédure instruite par Alioune Ndao, le procureur près la Crei.

Dans la mouvance, les avocats de Karim Wade (avec notamment Me Olivier Sur et Me Pellerini du barreau de Paris, Me Demba Ciré Bathily et Me Seydou Diagne côté sénégalais) ont indiqué avoir également attaqué en annulation le décret pris par le président de la République nommant les membres de la Crei qui poursuit aujourd’hui leur client. Notant que Karim Wade est emprisonné sur le fondement de deux lois d’exception : l’une ayant créé la Crei qui est un Tribunal d’exception, et l’autre violant certains principes élémentaires de droit international et des droits de l’homme (comme le droit de garder le silence sans que cela puisse être considéré comme une preuve contre vous), la défense de l’ancien ministre libéral a tiré sans détours à boulets rouges sur l’Etat et la machine judiciaire.

Les avocats de Karim ont fait remarquer qu’en vérité, la traque des biens supposés mal acquis est dans l’impasse. Qui plus est, notent-ils, « ceux qui ont entrainé les Sénégalais dans cette fausse illusion de pouvoir recouvrer 4000 milliards de FCFA, n’ont à ce jour réussi à prouver que trois choses. D’abord l’incapacité de prouver l’existence d’indices probants de détournement ou de corruption imputables à Karim Wade après sept mois de recherches effrénées. Ensuite, l’incapacité de respecter leurs engagements internationaux, en adaptant leurs lois, aux règles minima permettant la poursuite et le Jugement, dans le respect du droit des individus à un procès équitable.

Enfin, l’ incapacité de respecter la Justice, en mettant fin à la procédure engagée contre Karim Wade pour trois motifs essentiels, rappelés par la Cour de Justice de la Cedeao à savoir la violation de la présomption d’innocence, l’incompétence de toute juridiction de droit commun pour juger Karim Wade, le rôle de poursuites incombant à la Haute Cour de Justice ». Pis, a indiqué le collectif des avocats de Karim Wade, dans la mesure où l’application des décisions de la Cedeao est une obligation pour les Etats signataires, et non une simple faculté, « l’Etat du Sénégal avait l’obligation de respecter le privilège de juridiction dont bénéficie Karim Wade de par la constitution, plus que de se retrancher derrière des interprétations, du caractère instantané ou continu d’une infraction, pour en tirer des conséquences juridiques ».

En tout état de cause, les avocats de Karim Wade ont révélé, par la voix de Me Seydou Diagne, que leur client ne reconnait plus la Crei (Commission de répression de l’enrichissement illicite) et qu’il ne répondra plus à une convocation de cette « juridiction».Une initiative d’ailleurs partagée par ces mêmes avocats de la défense qui ont décidé de bouder ce qu’ils qualifient de « parodie de justice ».

A noter que le Parti démocratique sénégalais (Pds-ancien parti au pouvoir) n’a pas fait dans la demi-mesure pour accompagner les avocats de Karim Wade. Toute une armada de dignitaires libéraux avait tenu en effet à être aux côtés de la défense de l’ancien ministre d’Etat libéral, On notait ainsi la présence d’Oumar Sarr, le coordonnateur du parti libéral, des anciens ministres Me Madické Niang (Affaires étrangère), Cheikh Tidiane Sy (justice), Samuel Sarr (Energie), Farba Senghor et autre Doudou Wade, ex-chef des parlementaires libéraux sous la 11ème législature. Même Viviane Wade, l’ex-première dame du Sénégal de 2000 à 2012, avait tenu à marquer de sa présence le point de presse organisé par les avocats défenseurs de son fils maintenu dans les liens de la détention depuis mi-avril.

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