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Le Sénégal veut faire décoller son économie avec un nouvel aéroport
Publié le jeudi 7 decembre 2017  |  AFP
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© Ministère par DR
La ministre du Tourisme et des transports aériens visite les chantiers de l`AIBD
Diass, le 16 juin 2017 - La ministre du Tourisme a effectué une visite, avec ses équipes, à l`Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) de Diass. Elle a évalué l`état d`évolution des travaux de finition de la nouvelle infrastructure.




Diass (Sénégal) - Le président du Sénégal Macky Sall a inauguré jeudi près de Dakar un nouvel aéroport international, un projet
d’infrastructure ultramoderne dont le pays souhaite faire une plaque tournante en Afrique et un moteur de son développement économique.

"Le Sénégal prend assurément son envol", a lancé peu après 14H00 (locales et GMT) le chef de l’Etat, lors d’une cérémonie officielle en présence des présidents gambien Adama Barrow, bissau-guinéen José Mario Vaz, et gabonais Ali Bongo, dix ans après la pose de la première pierre.

Quelques minutes plus tard, un avion de la compagnie Transair, qui assure des liaisons intérieures, s’est posé sur la piste de 3,5 km.

Il a été suivi par l’arrivée du premier vol international, en provenance d’Abidjan, dont chaque passager a reçu un cadeau en souvenir de ce "moment inoubliable", selon le directeur de la compagnie gestionnaire de l’aéroport, Xavier Mary.

Des milliers de personnes, dont de nombreux partisans du président, s’étaient pressées dès le début de la matinée aux abords de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), situé à Diass, à 47 km au sud-est de Dakar.

Avant l’arrivée des premiers vols, le chef de l’Etat a coupé un ruban puis effectué le "parcours du voyageur", présentant passeport et valise à un comptoir d’enregistrement, avant de déambuler dans les boutiques hors-taxes.

Son prédécesseur, Abdoulaye Wade, farouche opposant à Macky Sall, a en revanche boudé la cérémonie d’inauguration de ce projet qu’il avait lancé en 2007.

L’aéroport, qui porte le nom du premier député africain élu au Parlement français (1872-1934), remplace l’aéroport international Léopold-Sédar-Senghor (AILSS), en proche banlieue de la capitale, qui sera reconverti en aéroport militaire à partir de vendredi.

Longtemps sceptiques, les compagnies aériennes ont fini par informer cette semaine leurs passagers du changement d’aéroport.

Macky Sall, qui devrait se présenter pour un second mandat en 2019, a fait du développement des infrastructures un pilier de son Plan Sénégal émergent (PSE).

Ces infrastructures, en particulier la ville nouvelle de Diamnadio, à une dizaine de kilomètres, "permettront à cet aéroport de jouer pleinement son double rôle de plateforme aérienne internationale et d’instrument de développement", a-t-il estimé lors de son discours.

- Atout géographique -

Le pays veut se doter ainsi d’une "plaque tournante et un point
préférentiel d’escale technique en Afrique, pour les trafics aériens
d’Afrique, d’Europe et des Amériques", selon un communiqué du gouvernement.
La position géographique du Sénégal, "équidistante de l’Europe occidentale,
de l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud et de toute l’Afrique australe,
lui offre un très grand avantage comparatif dans le courant des échanges
internationaux et en fait un hub naturel", souligne le gouvernement.
Mais cet investissement s’est avéré bien plus cher et long que prévu.
Estimée en 2007 à moins de 200 milliards de francs CFA (305 millions
d’euros), la construction aura finalement coûté plus du double: 424 milliards
de francs CFA (645 MEUR), selon la ministre des Transports aériens, Maïmouna
Ndoye Seck.
Le chantier a également connu de nombreux aléas. D’abord confiés au géant
saoudien du BTP BinLaden Group, les travaux ont été repris en 2016 par deux
sociétés turques.
A partir de l’AIBD, les touristes pourront facilement, grâce à l’autoroute,
se rendre dans les stations balnéaires réputées de la "Petite-Côte", au
sud-ouest de Dakar, comme Saly et Popenguine.
En revanche, en sortir ou y accéder depuis la capitale risque de se révéler
nettement plus compliqué, et plus cher. Risque de bouchons, tarifs élevés des
taxis (une vingtaine d’euros minimum), système de navettes de bus pas encore
rodé: les Dakarois craignent des débuts difficiles.
Reste que pour réellement s’affirmer comme "hub" africain, le Sénégal devra
se doter d’une compagnie aérienne nationale.
Née officiellement après la faillite de Sénégal Airlines en avril 2016, Air
Sénégal, ne devrait pas obtenir ses licences internationales, indispensables
au démarrage de ses activités commerciales, avant début 2018.
Avec cette nouvelle compagnie, "l’économie nationale bénéficiera ainsi des
parts du marché du transport aérien au Sénégal, qui passera de deux millions
actuellement à trois millions en 2023 et à 10 millions de passagers en 2035",
a avancé le président sénégalais.

mrb/siu/thm
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