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Sud Quotidien N° 6277 du 31/3/2014

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Fatou Sow sarr sur l’avènement des mouvements dans les partis: «Une stratégie de contrôle des directions sans intérêt pour...»
Publié le lundi 31 mars 2014   |  Sud Quotidien




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La recrudescence des mouvements au sein des partis politiques n'est qu'une stratégie de contrôle des directions de ces espaces politiques. Elle n'a aucun intérêt pour le peuple. C'est la conviction affichée par Mme Fatou Sow Sarr, Directrice du Laboratoire Genre de l'Institut Fondamental d'Afrique Noire (Ifan), hier dimanche, dans l'émission Objection de la radio Sud Fm.

Face à cette pléthore de mouvements dans les partis politiques du pays, Mme Fatou Sow Sarr, Directrice du Laboratoire Genre de l’Ifan, ne voit qu’une stratégie de repositionnement afin de contrôler les directions des partis. Répondant aux questions du journaliste Baye Omar de la radio Sud Fm, dans l’émission Objection d’hier dimanche, Mme Sarr a fustigé la décomposition de ces espaces politiques qui ne profite aucunement aux populations. Ce mécanisme politique mis en place par certains hommes ou femmes politiques est plus pour «l’accession immédiate dans l’espace courant que de projeter leur pays vers un devenir meilleur», a indiqué Mme Sarr.

A l’en croire, « avec le contexte dans lequel nous sommes, on est plus dans une logique d’accaparement, de redistribution, de partage du peu de ressources dont nous disposons et non dans une logique de construire le pays». Fort de ce constat, elle a soutenu que «ce contexte politique ne profite pas aux Sénégalais». Elle reste convaincue que la question à la quelle le pays est confronté est un problème de leadership. Selon elle, ceux là qui prétendent vouloir sortir le pays des conditions dans lesquelles il se trouve «sont plus préoccupés par leur accession immédiate dans l’espace courant, que de projeter leur pays vers un devenir meilleur».

C’est la raison, selon elle, qui les oblige à faire des compromis avec des gens venant d’espaces «douteux». «Aujourd’hui c’est la mafia de l’argent qui prend le devant dans les cercles», a-t-elle déclaré. Elle a par conséquent estimé que le risque que courent ces mouvements politiques est de trouver la désaffection de la population dans sa globalité, car les gens ne s’y retrouvent pas.

Concernant l’Acte III de la Décentralisation, Mme Sow Sarr a trouvé que c’est une perspective de consolider la démocratie locale. Cependant, elle a estimé que cela ne doit pas être une raison pour confisquer aux peuples le droit de pouvoir choisir la personne à mettre à la tête de sa collectivité. Selon elle,  «il y a un risque qu’on arrive à une conclusion, comme quoi, l’élection des maires va se faire par un suffrage indirect et prive ainsi le peuple de pouvoir faire son choix». Elle a par conséquent averti que «quand le peuple verra que la personne qui se trouve au niveau de sa gouvernance locale n’a aucune légitimité populaire, cela peut arriver à des soulèvements». Selon elle, les Sénégalais veulent savoir qui va être à la tête de leur collectivité.

Mme Fatou Sow Sarr a par ailleurs jugé «absurde» le refus de donner à Mansour Sy Djamil de Bës Du Niakk son récépissé dans la mesure où, avec ou sans récépissé, il va aller aux élections locales. D’ailleurs, elle a estimé que «refuser de lui donner son récépissé, c’est l’aider à avoir d’éventuels sympathisants». A l’en croire, Serigne Mansour Sy Djamil est considéré comme une victime dans la mesure où les Sénégalais ne comprennent pas pourquoi il lui a été refusé ce sésame. «Je n’en vois pas la pertinence et de toutes les façons c’est à lui que cela profitera», a-t-elle déclaré.

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