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Mawlidou Nabi ou Gamou 2017: Tivaouane, carrefour de la foi et de la spiritualité
Publié le mercredi 29 novembre 2017  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par MC
Le parcours du fidèle à Tivaouane
Les fidèles qui viennent à Tivaouane pour la célébration de la naissance du prophète sont frappés l`affluence qu`il y a dans la cité religieuse. La naissance du prophète a été célébrée le 13 janvier dans cette ville où est établie la plus grande famille Tidiane du Sénégal.




Tivaouane, haut lieu de spiritualité, s’est paré de ses plus beaux atours pour célébrer dans la nuit demain jeudi 30 novembre à vendredi 1er décembre, le Maouloud et glorifier le Prophète Mohamed (PSL). La cité bénie de Maodo Malick Sy vit, dans la prière et le recueuillement, l’anniversaire de la venue au monde du Prophète Mouhamad, l’apotre annoncé comme le Défenseur, l’Elu, le Sauveur et Porteur d’un message universel. Il y a aujourd’hui 115 années, Maodo Malick Sy, un des plus grands propagateurs de l’Islam et de la tarikha Tidiane, avait institué cet événement et d’en faire un moment intense de dévotion, de rappel et de relecture du message prophétique conviant son peuple et ses coreligionnaires, à faire vivre cette nuit et surtout d’en faire un moment de relecture du message prophétique. Après la fin de la récitation du Burdah (panegryque du Prophéte) bouclée hier, mardi et le repos observé ce mercredi, l’heure du Gamou a donc sonné dans les différents foyers réligieux du pays et particuliérement dans la cité de Maodo qui devient, le temps d’une nuit, le carrefour de la foi et de la spiritualité. Après le rappel à Dieu de Seydi El hadji Malick en 1922, le Gamou ou Mawldou Naby, cette a été perpétué par les différents Khalifes qui se sont succédé. Serigne Mbaye Sy Mansour est aujourd’hui le 7e khalif et dépositaire du legs de Maodo.

Après le début du mois lunaire Rabi al Awal, Tivaouane s’est mis à l’heure du Mawlidou Naby ou Gamou qui commémore l’anniversaire de la venue au monde du prophéte de l’Islam, Mouhamad. Les dernières récitations du Bourd (panégyrique sur le Prophéte de l’Egyptien Boussayri) entamé depuis dix jours à Tivaouane et décentralisé dans tous les coins du pays et à même à l’étranger, la cité religieuse prépare les fidéles à cette nuit unique qui changea la face du monde et qui accueuilla l’Elu de Dieu et source de bienfaits, immense pour toute l’humanité.

UNE PREMIERE POUR SERIGNE MBAYE SY MANSOUR

C’est en ce sens que le Gamou a reveêtu tout un symbole. A travers sa vaste connaissance islamique et par sa grande source de partager la lumiére prphétique à ses coreligionnaires, El Hadji Malick Sy, a institué cette célébration à travers son célébre appel tout en édictant de l’acomplir dans la stricte observance des principes de l’Islam et hors de tout acte procrit par la Charia ou la Sunna.

Le Gamou est par essence un événement de haute portée religieuse. Il se résume en un homme, une nuit et un message. C’est en 1902 en effet, que l’Homme au parasol a célébré pour la première fois le Gamou en compagnie d’un certain nombre de disciples, de ses Mouhamadams et de fidèles. A la disparition d’El hadji Malick Sy et des différents Khalifs qui se sont succédé, le Gamou est aujourdhui perpétré par Serigne Mbaye Sy Mansour qui va diriger le premier Gamou de son magistère.

MAODO MALICK SY A BALISE LE CHEMIN

Il faut retenir que El hadji malick Sy est né dans le département de Dagana au nord du Sénégal. Sa naissance a eu lieu dans le quartier de Daw Fall à Gaya à 1855. Descendant du Fouta Toro, de par son grand pére Demba Bouna Sy, El Hadji Malick Sy est orphelin de père à sa naissance et a été élevé par son oncle maternel qui l’a initié à la Tijaniya, une confrérie mystique fondée au Maghreb par Cheikh Sidy Ahmed Tijani (1737-1815).

Après de solides études coraniques entreprises auprès de grand érudit et différents foyers islamiques du Sénégal entre 1858 et 1870, l’étudiant itinérant, se rendit en Mauritanie pour parfaire sa formation. Après ces différentes initiations dans son terroir au Walo, entre autres études auprès d’Abdou Bitèye, à Saldé, ensuite à Thiarène, il devrait poursuivre des études en droit.

C’est à l’âge de 18 ans, qu’il devient un professeur complet d’arabe. Selon les hagiographes de sa biographie, El Hadji Malick Sy retourna chez lui et recevra le wird tidjane, l’Hidjaza (parchemin) de l’Ordre Tidiane conformément aux recommandations de El Hadji Omar Tall qui avait donné auparavant le Wird à son oncle Alfa Mayoro Wélé. C’était au cours d’une visite pieuse ou «ziara» que ce dernier a effctué avec quelques compagnons venus de Gaya au lieu d’escale d’El Hadji Omar à Oréfondé (Matam), avant la naissance d’El Hadji Malick.

Après sa quête de savoir auprès des maîtres les plus réputés à l’époque, en Mauritanie, dans le Fouta, chez Modou Mbathie à Keur Kodé Alassane, au Ndiambour et au Cayor, à Ndothj Sèye, Pathiasse, Nguick Fall, Lidoubé, Oré Fondé, Longué Sebbé, Longué Foulbé, Thiarène, Saint-Louis, Taïba Sèye, Thilé Dramane auprès de Massila Mané, etc., l’étudiant itinérant El Hadj Malick Sy s’installe à Ngambou Thilé et joint le travail de la terre à l’enseignement.

En 1888 après le pèlerinage à La Mecque, son passant par le Sud de la France, à Marseille puis à Alexandrie, il construit la Zawiya de Ndar en 1892. Il séjourna ensuite et fonda des écoles au Djolof avant de retourner au Walo. Ses nombreux déplacements, l’affluence des fidèles, qu’il réunissait pour leur dispenser un enseignement, les prières et Wazifa dans la Zawiya et dans sa concession ont attiré l’attention des colons qui n’hésitent pas à le convoquer à Saint-Louis de 1893 à 1905. Après le défi de l’implantation de la Zawiya de Saint-Louis, El hadj Malick Sy est en quête d’un point d’établissement. Il s’installe à Ndiarndé où il procéda à la formation intellectuelle et spirituelle de ses compagnons à Diacksao. Maodo s’implanta définitivement à Tivaouane sous l’invitation d’un commerçant nommé Djibril Gueye en 1902. Il y fonda la zawiya de Tivaouane et s’établit ensuite au cœur de Dakar à l’avenue Lamine Guèye de Dakar où il a réussi à conquérir surtout le cœur des Dakarois concentrés à l’époque entre le Cap Manuel et Bel Air.

Avec ses proches compagnons dont El Hadji Rawane Ngom de Mpal, il y organise la première commémoration du Mawlid Naby. En somme, Maodo ne s’est pas arrêté à enseigner, à décentraliser et à orienter. Il a surtout donné l’exemple d’une pratique cultuelle irréprochable. Outre l’enseignement, l’œuvre morale et philosophique de Maodo, il s’inscrit dans la voie de Seydina Mohamed (PSL). Non pas de se contenter à louer les vertus, mais il a fondé sa vie sur le principe de la Charia et de la Sunna.
Autrement dit, suivre les pas du Prophéte et de son maître Sidy Ahmed Tijani.

«Khilazu-zahab», le chef d’œuvre de Maodo

Maodo Malick a légué dans le domaine littéraire de nombreux ouvrages sur divers sujets, sur la théologie, le soufisme, la biographie et louange du Prophète. «Khilazu-zahab» (l’or décanté), constitué de 1001 vers et qui est un condensé de la vie du Prophète (Psl) est sans doute le chef d’œuvre. Il faut ajouter le «Kifayatou Raghibine», qui est un livre de Droit civil, social et pénal. «Wassilatoul Mouna ou Tayssir», «Fatihatou Toulaab», «If Ami Mounkiri Jaami». Il fut rappelé à Dieu le mardi 27 juin 1922 à Tivaouane.
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