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La famille de Fatoumata Makhtar NDIAYE accuse : «Nous soupçonnons des commanditaires»
Publié le lundi 20 novembre 2017  |  Walf Fadjri L’Aurore
Fatou
© Autre presse par DR
Fatou Matar Ndiaye, vice-présidente du Conseil économique, social et environnementale (CESE)




La famille de la défunte Fatoumata Moctar NDIAYE ne décolère pas contre les lenteurs judiciaires dans le traitement du dossier de la défunte vice-présidente du CESE. Elle soupçonne, par ailleurs, la main invisible de commanditaires qu’elle veut voir démasqués.
«Nous n’allons pas sécher les larmes tant que les présumés commanditaires ne sont pas traduits en Justice et punis conformément à la loi. Nous soupçonnons des commanditaires. Et ces personnes incriminées dans l’assassinat ne sont toujours pas entendues par le juge d’instruction, à notre connaissance. Mais il appartient à la Justice de nous édifier et de faire correctement son travail. Samba Sow l’a dit : il y a des commanditaires. Nous voulons que justice soit faite, mais aussi que Bathie soit protégé pour éviter qu’il ne se produise quelque chose qui pourrait occasionner un classement sans suite. Et tant que justice ne sera pas faite, Farmata ne va pas reposer en paix car depuis le début de cette affaire, on parle du meurtre, du meurtrier et des commanditaires et ça n’avance pas», a déclaré Amadou Mactar Ndiaye, frère de Fatoumata Moctar Ndiaye, du nom de la cinquième vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) assassinée en novembre 2016. Un an après les faits, voilà que la famille de la défunte évoque la piste des commanditaires. Une position qui prend le contrepied de l’enquête qui, jusque-là, considère que le mobile est financier et non politique.
Fatoumata Moctar NDIAYE a été froidement assassinée à son domicile à Pikine Khourounar, le samedi 19 novembre 2016. Mais, depuis lors, le dossier judiciaire semble ne pas avancer. Une situation qui a poussé sa famille à organiser un récital de Coran suivi d’un point de presse, samedi dernier. C’était pour étaler des craintes, tout en exhortant les autorités judiciaires à protéger le présumé meurtrier, Samba Sow dit Bathie. Ce dernier n’est personne d’autre que le chauffeur de la défunte, incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss où il est en détention avant jugement. «Nous sommes inquiets des lenteurs judiciaires. Nous nous posons des questions dans ce dossier, avec la non-assistance de l’Etat qui pouvait constituer un avocat pour la famille. Nous exprimons la même désolation vis-à-vis du Conseil économique, social et environnemental qui a fait preuve de non-assistance à la famille de l’honorable dame. Le dossier est bouclé depuis belle lurette. On attend qu’on fixe le procès, mais cela doit être fait dans les plus brefs délais, avant qu’une chose regrettable n’arrive à Samba Sow. On ne veut pas que le dossier soit classé sans que la vérité n’éclate. On lit et entend souvent qu’il y a des personnes mal intentionnées qui veulent voir Samba Sow pour mettre fin à sa vie. Nous voulons que cette affaire s’accélère et que Samba Sow soit protégé», a encore indiqué Amadou Mactar Ndiaye.
Et Pape Ndiaye, un autre frère de la défunte, de renchérir : «Il y a un problème de constitution de partie civile que l’institution où elle servait devrait faire et qu’elle n’a pas fait. Il y a aussi des lenteurs judiciaires dans le dossier. Nous voulons que le dossier soit décanté une bonne fois pour toutes. Il faut que justice soit faite».
Sur le mobile du crime, Pape Amadou Mactar Ndiaye semble démentir le procureur qui, lors de sa conférence presse, avait soutenu que le mobile est financier. «Ça, c’est politique. Avant, la politique était noble. Maintenant, ce sont les fainéants qui la font pour avoir une position sociale», conclut-il.

Théodore SEMEDO
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