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Mansour Faye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement : "Des projets comme KMS3 illustrent que l’accès à l’eau est une priorité pour Macky Sall"
Publié le dimanche 19 novembre 2017  |  Le Soleil
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© aDakar.com par DF
Signature d`un protocole d`accord pour l`organisation de la 4e conférence des ministres africains de l`assainissement
Dakar, le 05 mars 2015 - Le ministre de l`hydraulique et de l`assainissement a procédé, en compagnie du secrétaire exécutif de l`AMCOW, à la signature du protocole d`accord pour l`organisation de la quatrième conférence internationale des ministres africains de l`assainissement. Photo: Mansour Faye, ministre de l`hydraulique et de l`assainissement




Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Mansour Faye, ne range pas la troisième usine de Keur Momar Sarr (KMS3) dans la catégorie des projets ordinaires. Il l'inscrit sur la liste des 4 programmes les plus importants du Sénégal. Ledit projet, qui sera lancé ce 21 novembre par le Premier ministre, se classe à la 4e place après le Ter (Train express régional), l'Aéroport international Blaise Diagne et l'Autoroute Ila Touba. Il est évalué à 274 milliards de FCfa et apportera un volume additionnel de 200.000 m3 par jour, contribuant ainsi à résorber, de manière significative, le déficit en eau à Dakar et dans la région de Thiès. Le ministre affirme que des projets structurants comme KMS3 démontrent que l'accès à l'eau est une priorité pour le président de la République.

M. le Ministre, le projet de construction d'une nouvelle usine de Keur Momar (KMS3) sera lancé le 21 novembre 2017. Qu'est-ce qu'il représente le Ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement ?
Depuis la mise en œuvre de la Réforme, en 1996, jusqu'à nos jours, la population du périmètre affermé de l'Hydraulique urbaine et péri-urbaine a triplé alors que le volume d'eau produite a doublé. Nous avons environ 6,5 millions de personnes. La conséquence est un déficit. Pour pallier ce déficit, la Sones a mis en œuvre des programmes intermédiaires, notamment les différents programmes d'urgence. Depuis 2013, une nouvelle vision a été définie sous le magistère du président de la République, son Excellence Macky Sall, dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (Pse). Cette approche nous a conduit à la mise en place d'un programme ambitieux, comportant des projets pour circonscrire la demande croissante en eau.

La Nouvelle usine de Keur Momar et la première usine de dessalement permettront de résorber ce déficit et d'apporter un volume additionnel considérable. Ces ouvrages vont couvrir les besoins jusqu'à l'horizon 2035. KMS3 est un projet très important par son envergure et sa capacité de production. Celle-ci est de 200.000 m3 par jour. Cette production représente 60 % du volume d'eau produite de 1996 à 2017. Nous allons non seulement desservir Dakar et Thiès, à travers ses départements de Mbour, Tivaouane et Thiès, mais aussi le Pôle urbain de Diamniadio.

Ce projet sera d'abord lancé par le Premier ministre le 21 novembre 2017 à travers un Atelier de partage. La pose des premières conduites sera faite par le chef de l'Etat dans la dernière décade du mois de décembre. Aujourd'hui, en termes de volume d'investissements, KMS3 est le quatrième projet derrière le TER, l'Aéroport international Blaise Diagne et l'Autoroute Ila Touba. Cela démontre que l'accès à l'eau est une priorité pour le président Macky Sall. Le projet coûte 274 milliards de FCfa.

La mobilisation du financement a-t-elle été facile pour votre département ?
Le ministère, à travers la Sones, sur instruction du président de la République, a fait un travail considérable. La formulation du projet a démarré en 2014. En moins de 3 ans, elle a été bouclée. C'est un pool de bailleurs qui finance KMS3. Il s'agit de l'Afd, de la Bid, de la Banque mondiale, de la Bei, de la Bad et de l'Etat du Sénégal. C'est un montage assez complexe qui s'est réalisé dans les meilleurs délais. En plus, la gestion et la coordination ont été une réussite.

Nous allons vers le lancement du projet. Pouvez-vous assurer que les populations seront indemnisées à la hauteur de leurs attentes ?
Je peux vous assurer que vous n'entendrez pas les populations impactées protester. Toutes les disposions ont été prises pour payer toutes les impenses. C'est pour cela que nous sommes dans la dynamique de procéder au lancement en novembre et à la pose de la première pierre en décembre.
Après le raccordement de 113 villages, peut-on s'attendre à ce que d'autres soient alimentés ?
Nous avons déjà alimenté 113 localités avec l'ancien Office du Lac de Guiers. Avec la mise en service de Keur Momar Sarr 3, toutes les localités traversées sur un rayon raisonnable seront approvisionnés. Nous allons définir le rayon. Nous ne pouvons pas transporter de l'eau pour des villages qui sont à plusieurs dizaines de kilomètres des conduites.

Quel sera l'apport de KMS3 dans la sécurisation de l'approvisionnement en eau de Dakar et d'autres centres urbains ?
Le volume d'eau produite pour Dakar tourne autour de 365.000 m3 par jour. La nouvelle usine de Keur Momar Sarr apportera un volume additionnel de 200.000 m3 par jour. Nous allons passer de 365.000 m3 par jour à 565.000 m3 par jour compte tenu des programmes intermédiaires. Ces ouvrages vont couvrir entièrement les besoins en eau de Dakar et de la région de Thiès.

On parle de retombées économiques de KMS3. Comment ce projet peut-il impulser une dynamique à l'économie locale des zones traversées ?
C'est un projet destiné à la production d'eau potable. Pour les zones d'agriculture, comme celle des Niayes, il est prévu une autre source d'alimentation. Il s'agit des forages de Thiaroye et de Berthélan. Ces forages produiront entre 20.000 à 24.000 m3 par jour pour ces maraîchers et d'autres producteurs agricoles. L'eau qui sera produite par la troisième usine sera destinée à la consommation humaine et à l'industrie.

Quelle place sera réservée à l'amélioration de la qualité de l'eau distribuée aux Sénégalais qui sont dans les centres urbains ?
Je voudrais d'emblée préciser que l'eau distribuée aux Sénégalais est une eau de qualité. Elle répond aux normes de l'OMS. Nous resterons dans la dynamique de respect de la qualité avec KMS3.
Pouvez-vous nous parler du volet Rse de ce projet ?
Ce projet aura des impacts positifs sur les conditions de vie des populations. La Sones et la Sde ont l'habitude de dérouler les actions entrant dans le cadre de la Responsabilité sociétale d'entreprise (Rse). Des actions seront mises en œuvre pour accompagner les populations. C'est un projet très important avec 274 milliards de FCfa.

L'usine sera mise en service en 2020. Les programmes intermédiaires ont-ils produit des effets escomptés ?
Oui ! Depuis 2014, différents programmes ont été mis en œuvre dans l'urgence en 2015 et 2016. Présentement, nous déroulons un projet à Tassette qui va impacter sur la production d'eau acheminée vers Dakar. Nous sommes en train de mobiliser 40.000 m3 dans la zone de Bayakh. Ce sont des programmes intermédiaires qui nous permettront de résorber un peu le déficit en attendant la couverture totale à partir de 2022.

Plusieurs entreprises vont intervenir. Peut-on avoir des assurances que les délais de livraison seront respectés ?
Le management du projet a été bien déroulé. Nous pensons que les délais seront respectés. Nous attendons la livraison des conduites de gros diamètre dans les jours à venir. C'est pour cela que nous avons programmé de procéder à l'atelier de lancement le 21 novembre et à la pose de la première pierre le 21 décembre 2017. Cette dynamique va se poursuivre. En définitive, aussi bien l'usine que le réseau seront réceptionnés en 2020.

Depuis quelques années, il y a une mobilisation des ressources. Est-ce que des efforts sont faits pour la préservation ?
Bien entendu ! Avec KMS3, ce sont les eaux de surface qui seront mobilisées. Si nous alimentons les régions à partir des eaux de surface, cela nous permettra de préserver des eaux souterraines. Le Sénégal dispose de suffisamment d'eau avec des fleuves. Nous allons d'abord privilégier les eaux de surface. Maintenant, nous pouvons recourir aux eaux souterraines en cas de besoin. Ces ressources seront préservées. Nous privilégierons le transfert pour le moment. Nous ne devons pas aussi oublier la mobilisation des eaux des pluies.

Il y a eu la panne du dispositif anti-bélier en 2013. Qu'est-ce qui est fait pour prévenir ces genres d'accident ?
Un plan d'actions a été élaboré pour sécuriser le dispositif et le renforcer davantage. Il y a un travail qui est en train d'être fait pour sécuriser le dispositif. La première configuration des ballons anti-bélier n'était pas optimale. En plus, nous avons aussi des projets visant à assurer une autonomie en énergie des usines avec l'installation d'une haute tension mais aussi la construction d'une centrale solaire, sans compter l'acquisition de groupes électrogènes.

Auteur: Idrissa SANE
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