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Grève illimitée des concessionnaires du nettoiement Grand-Yoff renoue avec des ordures
Publié le mardi 7 novembre 2017  |  Rewmi
Un
© Autre presse par DR
Un tas d`ordure




La grève illimitée déclenchée par des concessionnaires de ramassage des ordures pour réclamer plus de 5 milliards de francs Cfa à l’Etat, aura des conséquences négatives sur la vie quotidienne des Dakarois. A Grand-Yoff, le décor a changé ces derniers jours avec des dépôts sauvages qui se forment, comme c’est le cas au marché de cette localité.

Des habitants ont l’habitude d’entendre les klaxons des « Auto-mbalite » (véhicule de ramassage des ordures) qui déchirent l’air chaque matin. Hélas, ces derniers jours, c’est le calme plat. En cette matinée du mois de novembre, des ordures sont déposées là où passe habituellement le véhicule de ramassage. Aux Hlm Grand-Yoff, les dépotoirs d’ordures sont peu à peu visibles dans certains ruelles et trottoirs. Trouvés dans leur siège sis à côté du pont Aliou Sow « Emergence », les techniciens de surface attendaient l’arrivée des camions pour aller collecter les ordures. D’après Malamine Sèye, le chef de zone de Grand-Yoff, les concessionnaires ont immobilisé leurs véhicules sous prétexte qu’ils ont des d’arrières de paiements. « Nous sommes là depuis 7 heures à les attendre. Comme vous l’avez constaté, aucun véhicule de ramassage d’ordures n’est sur le lieu », a regretté M. Sèye. A l’en croire, depuis vendredi, il y a des zones où les ordures ne sont pas collectées. C’est la seule situation qui prévaut actuellement. Et d’ajouter qu’il y a trois concessionnaires qui sont en train de travailler car ils ont mis à disposition un véhicule de ramassage pour se débarrasser des ordures dans certains axes très sensibles à Grand-Yoff. « Ce matin, on nous donné un véhicule pour nettoyer au niveau du marché de grand-Yoff qui était impraticable avec un tas d’ordures », a fait savoir le chef de zone.

Des ordures au marché de Grand-Yoff

Le pire, c’est au niveau du marché de cette commune. Sur place, vers les coups de 11 heures, le décor est impressionnant. Un tas d’ordures de toutes sortes est visible sur la route qui mène de la Patte-d’Oie au commissariat de Grand-Yoff. Des restes des aliments pourris, des couches de bébés, des sachets en plastique par-ci, des bidons par-là, tout cela survolé par des mouches. Telle est la situation qui prévaut ce lundi 6 novembre au niveau du marché, avec une odeur pestilentielle qui pousse certains passants à se boucher le nez. Deux passants, à bord d’un scooter, balancent : « C’est la faute à la municipalité. Ces gens-là ne travaillent pas ». Certains vendeurs de chaussures et d’autres articles sont obligés de mettre des masques au nez afin de résister à la mauvaise odeur qui empeste le marché et les habitations environnantes. C’est le cas de Madou Ndiaye, un tablier. « Cette situation ne nous arrange guère. Avec un tas d’ordures comme ça, non seulement nous ne respirons pas bien, mais nous n’aurons pas de clients », s’est désolé ce monsieur d’une cinquantaine d’années.

La Santé de la population en jeu

Malgré la présence d’une pelle mécanique et d’un véhicule de ramassage qui venaient juste de quitter à notre arrivée, on a l’impression que rien n’a été dégagé. En effet, cette situation devient une préoccupation pour la population. « C’est un problème de santé publique qui se pose actuellement. Parce que rester trois à quatre jours sans ramasser les ordures, surtout dans une zones comme Grand-Yoff où on faisait à peu près entre 90 et 110 tonnes par jour, pose problème », dira Malamine Sèye. Pour lui, si les ordures ne sont pas ramassées, les gens n’auront plus où les déverser. Il faut que les autorités prennent les devants pour trouver une solution à ce problème parce que les gens ne sont pas à l’abri des maladies.

Comme le dit un proverbe : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Ainsi, les charretiers qui commencent à nouveau à sillonner les quartiers, profitent déjà de ce « congé forcé des techniciens de surface ». Face à cette situation, Dakar risque d’être rattrapée par les vieilles habitudes car ces charretiers vont déversent n’importe où les ordures. Avec eux, tous les lieux qui ont étaient propres deviendront des dépôts de déchets.

Zachari BADJI
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