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Le Soleil N° 13154 du 29/3/2014

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Un plan de 25 milliards de FCfa pour lutter contre les feux de brousse
Publié le samedi 29 mars 2014   |  Le Soleil




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Le Sénégal affiche les ambitions de s’attaquer aux feux de brousse qui font perdre à l’économie nationale environ 156 milliards de FCfa par an. En réalité, les conséquences systémiques de ce phénomène sont un désastre pour les écosystèmes. Le Sénégal est sur le point de finaliser l’élaboration d’un plan intégré de 25 milliards de FCfa pour combattre le fléau.

Le Sénégal ambitionne d’intensifier la lutte contre les feux de brousse. Le Premier ministre Aminata Touré a présidé, hier, un conseil interministériel qui a réuni, entre autres, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mor Ngom, le ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye, et le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Pape Diouf. Il ressort de cette rencontre la définition d’un plan intégré évalué à 25 milliards de FCfa pour combattre les feux de brousse. Certains feux de brousse sont responsables de la dégradation du couvert végétal, de l’appauvrissement des sols, de la réduction de leurs activités microbiologiques, etc. Au juste, si l’on se réfère aux simulations des experts, ces feux font perdre, chaque année, 156 milliards de FCfa à l’économie nationale avec le ravage des habitats, la consumation des récoltes et des tapis herbacés. La-quelle a des conséquences sur l’alimentation du bétail. « Nous avons défini un plan intégré de 25 milliards de FCfa pour lutter contre les feux de brousse.

Le Premier ministre nous a demandé de mettre l’accent sur la sensibilisation des populations. L’approche sera holistique avec les autres ministères concernés. Les populations seront aussi associées », a rapporté le ministre de l’Environnement et du Développement durable. Il a annoncé aussi l’équipement de l’ensemble des centres nationaux de la protection de la nature. « Ces centres seront équipés en ressources humaines bien formées. Ils seront dotés d’équipements », a renseigné Mor Ngom. Les 3.000 comités villageois seront aussi équipés pour enclencher la lutte à l’échelle communautaire.

Il est prévu l’acquisition de camionnettes d’intervention adaptées au terrain. Toutefois, parmi les mesures, la sensibilisation est un maillon essentiel. La croisade contre ce fléau passe en partie par le changement de comportements.

Sur ce, le conseiller en communication du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Ibrahima Fall Junior, a préconisé la mise en place d’une approche de communication sociale qui met en rapport les différentes parties prenantes. Cette approche, a-t-il avancé, permettra d’évaluer les besoins des populations et de définir des solutions. Les conséquences systémiques des feux de brousse sur la flore, la faune, la microfaune et l’élevage doivent amener les différents ministères à unir leurs forces pour éradiquer le fléau. « Quand le tissu herbacé est détruit, c’est l’élevage qui est affecté », a défendu le ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye. Toutefois, il faut préciser que certains feux de brousse peuvent contribuer à la restauration des écosystèmes puisqu’après leur passage, des espèces végétales peuvent se multiplier. Charles Baudelaire a raison. Dans le plus grand mal, on peut trouver du bien.

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