Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Enquête Plus N° 838 du 28/3/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Agression mortelle sur
Publié le samedi 29 mars 2014   |  Enquête Plus


Le
© Autre presse par DR
Le palais de justice de Dakar


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

‘’Rira bien qui rira le dernier’’. Cet adage sied bien à l’accusé Aboulaye Diallo qui comparaissait hier, devant la Cour d’assises de Dakar pour vol aggravé suivi de meurtre. Car, à la fin des plaidoiries, lorsque le président de la Cour, Mamadou Lamine Diédhiou, lui a donné la parole pour dire son dernier mot, l’accusé s’est mis à rire, avec une désinvolture au point d’irriter le juge. Mais, à l'énoncé du verdict de la Cour le condamnant à la perpétuité, son sourire s’est transformé en un rictus.

Dépité qu’il a été de devoir rester en prison jusqu’à la fin de sa vie. Surtout que ses deux co-accusés ont recouvré la liberté, car acquittés au bénéfice du doute.
C’est août 2008 que le trio a été mis aux arrêts, suite à l’agression mortelle de la nommée Amy Niang, dans la nuit du 2 au 3 août 2008.

Cette nuit-là, la jeune fille avait appelé son petit ami Massamba Guèye pour l’aviser de sa visite. Habillée aux couleurs de la Saint Valentin ( fête de l’amour), une jupe noire assortie d’un T-shirt rouge, la jeune fille avait quitté l’Unité 16 des Parcelles Assainies, à bord d’un car-rapide, à destination Guédiawaye-Wakhinane.

Son voyage s'est achevé au centre de santé Roi Baudoin. Car, après avoir dépassé le Lycée Limamoulaye, trois agresseurs ont fait irruption dans le car. Sommée de leur remettre son téléphone portable, Melle Niang refusa. L’un des agresseurs lui planta un coup de couteau à la cuisse droite. Vidée de son sang, la jeune fille, qui devait souffler sa 27ème bougie une semaine plus tard, n’a pas survécu à l’agression.

‘’Il ne s’agissait pas d’une agression’’, a tenté de rectifier Abdoulaye Diallo dit Vieux, auteur du coup fatal. Il a déclaré qu'il n’était pas intéressé par le téléphone de la défunte. ‘’Je l’ai poignardée car dès que je suis monté dans le car-rapide, elle a commencé à m’injurier, en me disant que je puais l’alcool’’, a raconté Vieux.

Il a indiqué avoir répliqué d’abord par une gifle, avant d’utiliser un tournevis et non un couteau. Aussi, a-t-il contesté les aveux mentionnés dans le procès-verbal d’enquête. D’autant que, dit-il, après la commission des faits, il a été lynché par la foule au point de perdre connaissance.

''Les policiers m’ont versé deux seaux contenant de l’urine’’

Justement, c’est pour le sauver que son ami d’enfance et co-accusé Moussa Thiam est intervenu pour l’évacuer au centre de santé Roi Baudouin. ‘’Les médecins m’ont dit que son état nécessitait une évacuation à l’hôpital Grand-Yoff. Alors je suis sorti pour avertir sa sœur et des policiers m’ont arrêté'', s’est défendu le sauveur. Il a nié avoir été dénoncé par la foule, mais aussi connaître leur co-accusé Moustapha Tine alias ‘’Dawal Dieul’’.

‘’Les policiers m’ont torturé pour que je leur dise que je connaissais Moustapha Tine. Ils m’ont même versé deux seaux contenant de l’urine’’, s’est défendu Moussa Thiam. Moustapha Tine a également justifié ses aveux par la torture. ‘’Je ne pouvais plus supporter les tortures, c’est pourquoi j’ai dit aux policiers que je connaissais Moussa Thiam’’, a rabâché l’accusé, tout en niant ses aveux faits à l’instruction.

Pour l’avocat général, si Moustapha Tine n’avait pas dit au juge qu’il avait travaillé avec Moussa Thiam, pendant six mois avec le véhicule de son oncle, le magistrat n’en aurait rien su. ‘’Ce sont des accusés de mauvaise foi. Ils ont menti pour se soustraire à l’action de la justice’’, a fulminé Djibril Bâ, avant de requérir 20 ans de travaux forcés.

Cependant les conseils de Moussa Thiam et Moustapha Tine ont demandé l’acquittement de leurs clients, vu qu’ils ont catégoriquement nié leur participation à l’agression. Quant au conseil d'Abdoulaye Diallo, il a sollicité la clémence.

 Commentaires